Monsieur Jules
Une BD de Aurélien Ducoudray et Arno Monin chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2019
09/2019 (25 septembre 2019) 82 pages 9782818967409 Format normal 374177
Le métier de ce vieux monsieur ? Rentier pour dame. Dans le quartier, tout le monde connaît le maussade Monsieur Jules. Pourtant beaucoup ignore qu'il continue d'exercer son métier, apparu avec le plus vieux métier du monde... Au moment où tous les jours éclosent de nouvelles fleurs de pavés venues d'Afrique ou de l'Est, lui partage sa vie avec Solange et Brigitte, deux vieilles tapineuses. Une nuit, Monsieur Jules découvre le corps inanimé de Tina. Mais en l'aidant, Monsieur Jules attire l'attention des réseaux de prostitution qui ont une tout... Lire la suite
Je n'ai pas trop aimé ce Monsieur Jules ni son histoire un peu sordide. Il faut dire que je n'apprécie pas beaucoup les proxénètes.
Il est le héros de cette histoire vaudeville qui montre un coté paternaliste à ce plus vieux métier du monde. J'avoue que c'est un peu au-dessus de mes forces. Quand l'auteur souhaite ajouter un peu de lyrisme et de poésie onirique, c'en est vraiment trop...
Graphiquement, c'est plutôt bien dessiné avec de belles couleurs. Pour autant, le scénario m'a laissé de marbre avec un final assez incompréhensible au commun des mortels. J'ai très vite eu envie au fil de ma lecture de passer à autre chose.
C'est lors d'un rendez-vous du mercredi que j'ai découvert cette BD. Rien que le nom de Monin m'avait séduit mais les avis plutôt positifs ont définitivement fini de me tenter.
Il faut dire que ce Monsieur Jules, sous ses airs bourrus, cache de drôles de secrets... Le métier de ce monsieur? Rentier pour dames! Oui, vous avez bien lu! Cette BD nous plonge donc dans les coulisses de son lupanard. On ne s'ennuie pas chez Monsieur Jules! Entre les clients, le jardinier un peu trop "gourmand", les disputes entre ces dames et l'arrivée d'une nouvelle, il n'y a pas à dire, on n'en perd pas une miette.
Le scénario qui aurait pu virer au glauque et fait de façon judicieuse. Le récit est humain et le regard posé sur cette profession est très bienveillant. Le récit montre clairement la différence entre le proxénétisme de Monsieur Jules et celui des nouveaux arrivants sur le marché, beaucoup plus agressif. J'ai trouvé l'ensemble bien ficelé. Le scénario a le mérite de vouloir mettre en avant des personnes qui vivent des situations difficiles et se retrouvent parfois contraintes à se prostituer pour survivre. Néanmoins, j'ai l'impression que certaines choses ont simplement été effleurées et qu'elles auraient mérité d'être un peu plus étoffée.
Le personnage de Monsieur Jules est central. Il a une forte personnalité. Il renferme un douloureux secret (qui nous sera révélé durant ce one- shot) et se montre protecteur en ce qui concerne ses filles. On découvre également plusieurs facettes à ce personnage. J'ai apprécié découvrir tant ses forces que ses failles. Il est donc particulièrement attachant.
Bien évidemment, autour de cette figure masculine dominante, évoluent un panel de personnages féminins aux multiples personnalités. Là aussi, Aurélien Ducoudray a pris le temps de peaufiner chacune d'entre elles et c'est vraiment appréciable.
L'esthétique est...sublime! Mais, je n'en attendais pas moins d'Arno Monin dont j'admire beaucoup le travail. La finesse et la délicatesse du dessin confèrent à ces personnages une vraie dimension humaine. les couleurs sont magnifiques. L'atmosphère qui se dégage de ces illustrations nous transporte directement dans l'histoire.
Pour plus d'avis: http://aufildesplumesblog.wordpress.com
L’illustration de couverture de cet album est intrigante mais à mon sens peu parlante. Personnellement j’ai cru un moment qu’avec sa grande barbe ce Monsieur Jules était l’histoire intime de Jules Verne… en tout état de cause, si après la lecture l’image devient parlante, je ne suis pas certain que cela percute le lecteur BD farfouillant en librairie en quête de son prochain coup de cœur…
Monsieur Jules est souteneur. Mais à l’ancienne. Il habite avec deux vieilles prostituées qui aiment leur métier. L’une est aigrie et nostalgique de sa beauté fanée, l’autre est ronde et troque ses services contre des paniers de légumes. Tous les trois conçoivent l’activité comme un artisanat. Mais l’ancien monde se meurt et la violence des réseaux va bientôt frapper à leur porte…
Je ne suis pas familier de ce type d’histoires que l’on trouve de façon typique dans le cinéma français ou belge et me suis laissé tenter par le mystère de cette barbe et par l’audience de la précédente BD d’Arno Monin, L’adoption (que je n’ai pas lue). Je reconnais le trait agréable, traditionnel avec une colorisation pastelle élégante. Le dessin a été plus précis sur d’autres albums mais le dessinateur garde une sacrée maîtrise du découpage et dans le rendu du temps. Cette BD est faite de visages et de décors. Beaucoup de séquences muettes, contemplatives et réflexives, à l’image de ce bonhomme dont la mine sombre cache une fêlure profonde. Le colosse est loin de la jeunesse mais sa détermination se ressent dans son pas ferme et allongé. Car il est là pour prendre soin de ses filles, tels un vieux couple à trois dont on ne sais pas bien les détails de l’arrangement. La vision de la prostitution est ici celle de l’ancien monde, du XX° siècle un peu romantique où à « Paname » les filles moches ou jolies pouvaient décider de louer leurs charmes en tout bien tout honneur. les putes nous parlent des clients violents bien sur, mais la petite vie du trio semble convenir à tout le monde, entre engueulades, repas rapides dans la cuisine vaguement déprimante et prélassement dans le jardin.[...]
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