Monika
2. Vanilla dolls
Une BD de Thilde Barboni et Guillem March chez Dupuis - 2015
09/2015 (04 septembre 2015) 56 pages 9782800163062 Grand format 253963
Par l'entremise de son ami Théo, la belle Monika monte sur scène aux côtés des Vanilla Dolls. Cette nouvelle performance masquée la trouble autant qu'elle l'épuise. Mais les Brigades Crucis veulent toujours accomplir leur rêve dévoyé d'un nouvel Occident et Monika est sans doute la seule à posséder les clés pour barrer la route à la folie meurtrière de Maska et d'Erika, sa propre soeur.
Je donne la note correcte par respect pour le travail accompli, mais si je devais juger de sa valeur réelle, ma note serait inférieure. Cela est dû surtout au scénario, au découpage, et aux dialogues qui pour moi sont proches de zéro. L'histoire veut tout attraper et part dans tous les sens, sans rien approfondir. On accumule les invraisemblanches, d'intrigue, de psychologie. On entasse les poncifs. Je me suis copieusement ennuyé et j'ai dû m'accrocher jusqu'au bout pour connaître la fin, en espérant une amélioration qui n'est pas venue. Le "génie de l'informatatique" n'est pas crédible, le bellâtre responsable politique est ridicule, l'héroïne ressemble à un patchwork. Seule la soeur maléfique a une réelle existence. Les dialogues sont faibles, le découpage multiplie maladroitement les ellipses qui au lieu de relancer le récit le plombent.
Reste le dessin, qui seul évrite le naufrage complet. Non pas qu'il soit enthousiasmant, mais c'est du travail de grand professionnel. Dommage qu'il soit aussi froid et que lui aussi multiplie les clichés esthétiques.
J'ai acheté d'un coup les deux volumes et je le regrette amèrement. Cruelle déception.
Ce n’est pas trop mal dans l’ensemble mais un peu mitigé car trop de thèmes sont abordés ce qui fait que l’histoire a tendance à partir un peu dans tout les sens.
Les ellipses ne sont pas toujours très bien gérées et certaines séquences ne sont pas toujours très claires.
Ex : Tome 1 page 8 en haut à gauche : Impossible de savoir ce que fabrique Monika avec son GSM (semble-t-il ?) Case illisible, pas compris.
Pareil pour la fin du tome 1 : Pas compris non plus ce que le flic fait là et ce qu’il cherche. Même chose pour Monika à la fin qui semble actionner une bombe avec son Gsm (mais apparemment ce n’est pas elle) et qui photographie l’explosion par après. Pas compris la séquence…
L’enchaînement avec le tome 2 n’est pas terrible car on se retrouve 6 mois après avec notre Monika en prison sans savoir comment elle y est arrivée et qu’est-ce qu’il s’est passé au juste. Bref, ça manque de détails et ces raccourcis plombent la lecture. Dommage.
Le coup des japonais qui sont alliés avec la Brigade Crucis me paraît gros aussi et semble sortir de nulle part. Bof, bof, ça sent aussi le raccourci en dernière minute. Pas très convaincu.
Malgré ces imperfections, ça reste globalement compréhensif (ouf, encore heureux) avec des éléments très intéressants dans l’histoire (pédophilie, rivalité haineuse entre sœur, extrémisme,…) mais la lecture reste un grain fastidieuse et le récit aurait pu être mieux construit, plus fluide.
Les dessins sont forts bons, c’est du haut niveau mais peuvent sembler froids à cause notamment des couleurs mais je pense que c’est voulu et assumé car elles procurent une ambiance très particulière au récit. Pour moi, ça a fonctionné.
L’objet en lui-même est top, grand format, bon papier et une couverture très douce au touché comme j’ai rarement vu sur une BD. Très agréable.
A lire pour les plus curieux car ce n’est pas une « bête » BD racoleuse de femmes à poils comme les couvertures pourraient le suggérer, c’est bien plus que ça.
Le dessin est superbe avec un découpage et des couleurs qui collent parfaitement à un scénario solide. Monika est sensible et tenace dans sa quête de vérité, autant que sa soeur est cruelle et asociale. Ce thriller est une grande réussite.
l'esthétisme de ce second album est toujours présent. l'histoire trop fouillée a tendance à nous faire perdre le fil.
malgré tout un bel album à avoir dans sa collection.