Moi, Dragon
1. La Fin de la Genèse
Une BD de
Juan Giménez
chez Le Lombard
- 2010
Giménez, Juan
(Scénario)
Giménez, Juan
(Dessin)
Giménez, Juan
(Couleurs)
Brouet, Olivier
(Traduction)
06/2010 (11 juin 2010) 56 pages 9782803627042 Grand format 111103
Au château de Rosenthall, tout est prêt pour célébrer l’anniversaire du Roi Belmont. Les artistes viennent d'arriver et, l'une des membres de la troupe attendant un heureux événement imminent, les autres assureront le spectacle ! Mais, aux alentours, un certain nombre d'invités non désirés se pressent aux portes de Rosenthall : le redoutable Troffen et ses mercenaires, le volcan Ferona dont les soubresauts font craindre le pire. En effet, il se murmure que chaque éruption présage de l'arrivée d'un grand dragon !
J'aime également le travail de Gimenez et je dois bien avouer qu'il a fait là du bon boulot. Je me souviens de son association avec Jodorowski pour la saga de La Caste des Méta-barons. On est loin ici de cette science-fiction hallucinante puisqu'il s'agit d'un retour vers un passé moyennageux dans un monde où les dragons existent et naissent comme des hommes.
Ce premier tome donne véritablement envie d'en savoir plus. Les intrigues de palais sont assez bien reconstituées. On sent que des personnages auront de grands rôles à jouer. Tout se met en place assez lentement il est vrai. La narration peut même se révéler pesante par moment. Pour autant, la découverte de cette histoire prend le dessus.
Juan Gimenez nous surprend. On ne l'attendais pas là dans cette histoire "médiévale héroïque-fantastique" avec des chevaliers complètement barrés dans la paranoïa ordinaire. C'est bien scénarisé. Je l'ai lu d'une traite avec passion.
Haaa putain ces chevaliers, font chier...
Ça taille dur dans le coin à grand coup d'épée et l'arc est assez efficace. Pas de pitié. Moi j'adore la baliste, d'accord c'est grossier voir vulgaire, mais le résultat est là. On écrase tout et on recommence.
C'est pas un club de danse les gars. On n'est pas au "Balajo" dans le 11 ième ici. C'est un siège avec de l'estropié, du haché menu, du désossé et de l'éventration saignante. C'est le paradis des fêlés de la lame.
C'est dure la vie des rois à cette époque, en plus on a un fils à moitié con et qui pète facilement les plombs. Le jours ou j'étais au plumard avec bobone j'aurais du aller faire des batards dans la campagne en courant après la jouvencelle... On est pas aidé par la famille dans ce patelin de merde.
Quant au dessin c'est toujours aussi efficace. Le coté organique du graphisme me plait toujours autant.
La couverture et le dos de l'album sont beaux avec ce lettrage argent métallisé c'est bô.
Vivement la suite de cette sanglante histoire familiale. Un vrai et grand plaisir.