Moby Dick (Chabouté)
1. Livre premier
Une BD de
Christophe Chabouté
chez Vents d'Ouest
- 2014
Chabouté, Christophe
(Scénario)
Chabouté, Christophe
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Melville, Herman
(Adapté de)
01/2014 (15 janvier 2014) 120 pages 9782749307145 Format normal 203123
L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l'océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d'en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d'efforts continus sans le moindre repos... Les conditions de vie... Lire la suite
Il n'y a pas moins de 5 séries au minimum consacrées au Capitaine Achab et à Moby Dick. Malgré tout son talent, Chabouté nous livre une version pas très originale. On a trop vu cette histoire de folie et de vengeance envers un cachalot albinos. On la connait par coeur.
On appréciera par contre son dessin qui marque les esprits. Il arrive à donner une expression hors du commun à ses personnages. Il a également une excellente maîtrise du noir et blanc. Je le dis sans concession : c'est sans doute le meilleur dessinateur du moment au niveau de ce travail graphique.
Bref, cette bd n'apportera rien au roman original. Cependant, Chabouté reste toujours à la hauteur.
Belle adaptation d’Herman Melville, fidèle et parfaitement respectueuse, dans l’esprit comme dans les mots.
Ayant lu le roman à l’adolescence, j’en avais gardé un souvenir vibrant que Chabouté a su raviver par un travail graphique admirable. On y retrouve la rudesse, l’exaltation et la folie qui caractérise « Moby Dick ».
Le noir et blanc très contrasté convient idéalement aux multiples vues du Pequod, le navire du capitaine Achab, sur lequel se déroule le récit. Coque, voiles, cordages, chaloupes… Chaque élément, précis et détaillé, est sublimé par l’intensité des aplats noirs.
Achab lui-même est la grande réussite de l’album : yeux névrotiques, visage élimé, balafré, fermé par un rictus glaçant. Il est le charisme et l’effroi personnifiés.
Après – et c’est une constante, hélas, chez Chabouté – les autres personnages n’ont la plupart du temps, qu’une sempiternelle expression de tristesse. Du coup, l’ensemble est un peu morose et manque de dynamisme et de profondeur. Forcément, ça limite aussi l’immersion dans l’histoire et l’empathie que l’on pourrait avoir pour eux. A la longue, même si on peut le voir comme une signature de l’artiste, je trouve ça lassant.