2. En enfer comme au paradis | danibou | Comme neuf | 15.00€ | |
2. En enfer comme au paradis | lodeb | Comme neuf | 15.00€ |
Info édition : Noté "Première édition".
Info édition : Noté " Le présent ouvrage constitue une version grand format du deuxième tome de la série Misty Mission, au tirage limité à 500 exemplaires". Il est accompagné d’un ex-libris numéroté et signé. Le numéro 1 contient le dessin original de la couverture. Les numéros 3 à 48 contiennent la planche originale correspondante.
Sans le savoir, les deux vieux amis se retrouvent en Alabama en permission. Larue pour rendre un dernier hommage à son père mort dans un « accident » dans sa caravane qui a complètement flambé et Baulieu pour revoir sa femme et sa fille… pour lesquelles il ne manifeste aucun intérêt…
Le père Baulieu se prépare à se lancer en politique. Ce serait bien de montrer à ses côtés un fils médaillé. L’ennui, c’est que les médailles pour ceux qui se battent au Vietnam ne semblent être distribuées qu’au goutte-à-goutte.
Pourtant, le lieutenant Beaulieu, à bord de son coucou prend des risques énormes pour dénicher les Viêts. Son ami Larue est rentré très secoué de sa permission. La femme qu’il aime a un autre boy-friend. Elle ne l’a pas attendu. Larue a le sentiment d’avoir tout perdu aux USA, son père, sa petite amie… Il lui reste les tracas du sergent Garcia… Pardon, du shérif local qui continue à tout faire pour l’em… . Son séjour au Vietnam n’est guère plus réjouissant. Chaque sortie se solde par des pertes. Le voilà promu sergent, le sien ayant été abattu. Une nouvelle qui ne lui fait guère plaisir…
Critique :
Michel Koeniger, seul maître à bord, réalise une fois de plus tout dans cet album. Les scènes où interviennent avions et hélicoptères sont splendides. Si faiblesse il y a dans le dessin, c’est du côté des personnages.
Quant au scénario, il donne un petit aperçu de ce qu’a pu être cette guerre du Vietnam dans l’horreur. On la voit bien du côté des soldats américains puisque nous suivons nos deux héros venus de l’Alabama, mais on la devine du côté vietnamien à cause de ces bombardements où le napalm est roi. L’auteur ne montre ce qui se passe du côté vietminh que lorsque les soldats sont engagés pratiquement au corps-à-corps au sol. Vu du ciel, juste des explosions, des boulles de feu, des fumées.
Le moral de tous les hommes est vite altéré par les pertes, mais pas que… On sent qu’il n’y a pas ce sentiment d’être des libérateurs comme pouvaient le ressentir les GI’s durant la Seconde Guerre mondiale. En plus de ce poids moral, il y a les conditions climatiques qui sont épouvantables : pluies, brumes, chaleur, humidité persistante…
Les Vietnamiens s’arrangent pour que jamais les soldats américains n’éprouvent un sentiment de sécurité, ne connaisse de vrai répit.
On devine que le retour au pays ne va pas se faire sans casse avec ces hommes brisés moralement et totalement incompris par leur propre population.
Vivement le troisième et dernier album de la saga !