Mister Hyde contre Frankenstein
2. La chute de la maison jekyll
Une BD de
Dobbs
et
Antonio Marinetti
chez Soleil Productions
(1800)
- 2010
Dobbs
(Scénario)
Marinetti, Antonio
(Dessin)
Blancher, Virginie
(Couleurs)
Studio Charon
(Lettrage)
Parel, Gérald
(Couverture)
Patruno-Marmonnier, Camilla
(Traduction)
08/2010 46 pages 9782302012370 Grand format 114136
Après avoir échappé à la mort et s'être accaparé les biens de l'étrange société Walton, le docteur Jekyll a découvert son Saint Graal et détient désormais les comptes rendus d'expérience de feu Frankenstein. A travers tout un périple européen, il n'a plus qu'une obsession: capturer la créature monstrueuse qu'il a croisée en Suisse et qui a failli le tuer. Mais cette idée fixe est parasitée par la méfiance qu'il éprouve maintenant pour sa si "dévouée" gouvernante, Faustine Clerval. Une jeune femme mystérieuse qui s'est fait engager par lui dans... Lire la suite
Mister Hyde contre la créature de Frankenstein.
On se croirait dans un mauvais film "crossover" où deux "boogeymen" s'affronteraient afin de savoir qui serait le plus fort/sanglant/violent des deux. Question affrontement, il faudra néanmoins s'armer de patience car les auteurs ont fait le choix de ménager cette séquence importante à la toute fin.
Ici, il sera question de personnages sur le retour après la série 'Scotland Yard' dont notamment Faustine Clerval ou encore l'homme éléphant. Au rayon nouveauté, Dr. Jekyll a beau ressembler à Monsieur Propre, il n'en demeure pas moins un dangereux individu où ses (nombreux) forfaits sont exécutés hors champ.
Cette volonté manifeste de masquer les agressions/affrontements et de jouer la suggestion est assez frustrante, étant donné que c'est ce que le lecteur était en droit d'exiger avec un tel titre digne d'une série B. Même l'apparence de la créature de Frankenstein est assez moyenne au final: ce n'est qu'un vague sosie peu effrayant d'Umbrella, l'antagoniste du jeu Resident Evil 2.
Si l'aspect gothique de cette époque victorienne est retranscrit au détour de quelques ruelles, souterrains et autre zoo, les dessins manquent parfois de détails sur les plans plus larges. Le côté "gore" est finalement très peu présent et l'aspect déformation monstrueuse assez peu dérangeant.
Il y a de bonnes choses (la relation entre Jekyll et Faustine, la présence de Freud) mais c'est au final aussi peu marquant que mémorable. L'affrontement au sommet, tant promis par le titre, n'est finalement qu'un gros pétard qui fait pschitt.