Les miroirs du Crime
2. Carnage blues
Une BD de Noël Simsolo et Dominique Hé chez Glénat - 2017
08/2017 (30 aout 2017) 46 pages 9782344010631 Grand format 308023
Pigalle, novembre 1954. Le quartier entier est un repère de malfrats et maquereaux de la pire espèce. Guy, patron ambitieux et relativement intègre du club La Perle noire, s'apprête à acheter un nouveau cabaret. Sauf que la vente ne se conclut pas vraiment comme prévue... Lors d'une fusillade, Guy perd son frère, ne devant la vie sauve qu'à un clochard qui s'interpose entre lui et les balles. En homme d'honneur, il a maintenant une dette à payer. Mais d'abord, il doit trouver celui qui a essayé de l'assassiner...Après Pornhollywood, Noël Simsolo... Lire la suite
'Les miroirs du crime' est un diptyque qui est visiblement passé sous les radars depuis de sa sortie et c'est malheureusement dû à son histoire et sa facture très classique.
Pour le résumé express, nous y suivons des truands du côté de Pigalle se tirant dans les pattes et dans la tête afin de rafler un cabaret, 'La perle noire', objet de beaucoup de convoitises. Au détour d'une tentative d'assassinat, nous aurons le plaisir de suivre les itinéraires d'un clochard récitant du Shakespeare, un médecin plus charcuteur que soigneur, un méchant roux avec plein d'acné… et même Jean-Pierre Melville s'imprégnant de l'atmosphère et des coutumes locales pour ses futurs films.
En dehors de sa galerie de personnages (trop) nombreuse, l'histoire est au demeurant archi-classique. Les règlements de compte, trahisons, fusillades et cadavres se succèdent au rythme des syncopes du jazz et des danses africaines.
Il y a effectivement une tentative d'intégrer les problématiques géopolitiques de l'époque (fin de la guerre d'Indochine et début des troubles en Algérie) mais c'est très rapidement abordé.
Le dessin de Hé est très beau, même si certains personnages se ressemblent beaucoup (l'inspecteur Schneider avec un des hommes de main de Guy notamment). Le rouge ressort bien surtout avec toutes ces effusions de sang au fil des planches.
Ce n'est ni excellent ni mauvais, cela reste une bande-dessinée policière correcte mais pas mémorable.