Michel Vaillant
9. Le retour de Steve Warson
Une BD de Jean Graton chez Lombard (Collection du Lombard) - 1965
09/1965 62 pages Format normal 75 à 100 euros 6205
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1963.
Melville, Clouzot et tant d'autres mènent tambour battant le cinéma français dans le polar magnifique. Il y a dans le 7ème art de cette époque de vrais génies du policier noir, bien noir.
Graton utilise tous les cadrages, décors et ambiances de ces maîtres du roman visuel. Intelligent, Graton ne construit pas une histoire ou son héros serait détective ou policier mais bel et bien celui d''un pauvre gars en quête de son meilleur ami qui est dans la panade, qui ne comprend rien mais qui avance au fil des découvertes et du hasard. Tour à tour, passionné et triste, motivé et désabusé, violent et harassé, Michel Vaillant vit toutes les émotions entre fébrilité et désillusion.
Sous le prétexte d'une enquête pour le FBI qui nous sera expliqué en long et en large tout à la fin ( et qui n'a aucun intérêt) Voici notre héros dans un périple ou il n'est qu'un pantin, ou le déroulé se construit à son détriment, ou l'affaire est beaucoup trop grave pour ses petites épaules. Lui qui est si loin des circuits. Et les ressorts qui ne sont que trop rarement du fait du héros offrent une lecture jouissive, épidermique.
Ce sont les valeurs d'amitiés, de noblesse et de justice qui permettent un final heureux. Un Yves Douleac qui rejoint Michel par amitié malgré son interdiction à venir et qui sauve le héros, une serveuse qui s'accroche à son rêve de marin qui le sauverait qui permet à coffrer les méchants pas beaux, une fille et son père qui par justice sauvent de la noyade un inconnu. Tout fait corps dans l'univers de cette série.
Mais il y a autre chose qui donne à cet album un goût de chef d'œuvre: L'ambiance. Edgar P Jacobs avait offert une marque jaune dans un Londres de brumes et de nuit. Jean Graton est un orfèvre également dans une ville portuaire fait de boues, de nuits et de noirceurs. Et Graton use de ses cadrages avec maestria, abuse des lumières de la ville offrant la désillusion et la peur, et le temps de pluie et de boue qui petit à petit se clôturera dans un soleil matinal, juste au moment ou Steve et Michel se prennent dans les bras.
"Le retour de Steve Warson" est "La marque jaune" de Jean Graton. Et sincèrement l'un et l'autre se valent dans le chef d'œuvre absolue.
LE chef d'oeuvre de Graton.
J'adore ses albums, surtout les 17 ou 18 premiers, mais celui-là, avec "Route de nuit", il est à part, et je manque de mots pour le décrire justement.
D'autres le feront certainement mieux que moi, qui sauront trouver les mots, utiliser les bonnes images.
Il y a une atmosphère, du polar noir à la chanson de Brel ("Amsterdam", bien sur). Une quête qui semble perdue d'avance, un héros qui doute et se transcende, c'est beau et fort.
Il faut le lire, absolument.
Michel et Steve, qui vient de se faire pincer, tombent à l’eau. Que reste-t-il ? Les deux bien sûr, sinon comment aurait-on fait pour les…61 histoires à venir et pour l’album le plus personnel de Graton et donc le moins alimentaire (mon cher Warson). Si Hergé, comme les Beatles a son album blanc (Tibet), Le Retour de Steve Warson est son album noir. Une histoire d’amitié, virile mais correcte, avec pleins de morceaux de La marque jaune, de Tintin en Amérique et du Temple du soleil dedans.
Pas de bagnoles, pas de courses, pas de pilotes qui courent, mais des amis qui accourent. L’un vers l’autre, l’un pour l’autre. Yves qui aide Michel qui aide Steve. Hubertine qui aide Steve à échapper à Pablo et au style Hipster (Barbu, chevelu, jean slim à revers, boots casuals, 40 ans plus tôt ! Une vraie fashion victim). Ses adieux à sa sauveteuse batave sont bouleversants. Champion au grand cœur le pilote défroqué. Dire qu’il préférera Ruth. Moi, je n’aurais pas hésité longtemps.
Dommage que l’auteur ait greffé une histoire de FBI difficilement plausible. Pourquoi pas Romain Grosjean embauché par la Gendarmerie Nationale tant qu’on y est ? Reste une question : Comment Michel se retrouve-t-il bordé (planche 39) après s’être endormi sur son lit ? C’est vrai qu’il est dans de beaux draps, mais quand même...
un de mes préférés ;plus de courses automobiles mais un hymne à l'amitié !ici Graton montre l'influence de ses maitres Hergé et Jacobs :du second il a retenu la description morne d'un port ("la marque jaune" ) et son sens du mystère;du premier,il a retenu le thème de l'aide à l'ami (voir "l'affaire tournesol" "tintin au tibet" "tintin et les picaros" "le temple du soleil" ) d'ailleurs le debut de l'album
sur le bateau s'inspire un peu de l'épisode du pachacamac dans "le temple du soleil" ;Warson y porte un pseudonyme transparent (Sarnow).Vaillant a des moments de découragement et même de desespoir et Yves joue là encore un rôl important;deux personnages de femmes jouent un rôle actif dans cete histoire qui s'apparente au film noir;l'ambiance est beaucoup plus noire que dans les précédents .La mission de Warson annonce certains éléments du film "jcob's ladder" bien que l'armée américaine y soit vue de manière "comme il faut".
Il faudrat être patient et lire l'intégrale de ce tome avant de voir comment Michel, va retrouver Steve et pouvoir le sortir de mauvais pas dans lequel il s'est mis pour rendre service à un ami à qui il doit beaucoup.