Michel Vaillant
7. Les casse-cou
Une BD de Jean Graton chez Lombard (Collection du Lombard) - 1964
09/1964 62 pages Format normal 75 à 100 euros 4082
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A l'époque insouciante des années 60, la bande dessinée avait fort mauvaise presse pour les psychologues pour enfants et autres trublions des valeurs familiales. trop violent, trop peu littéraire et trop indiscipliné, les "petits mickeys" comme aimait nommé Goscinny par réactions aux mauvaises critiques, ces planches à dessin de distraction qui deviendront le 9ème art avaient fort à faire pour obtenir l'agrément des adultes bien pensant.
C'est pourquoi, le journal de Tintin aimait à faire du documentaire intelligent et verbeux. Les casse cou en est un digne représentant. Et c'est avec la rencontre de Gil Delamare que Graton trouvera son chemin à faire du docu BD.
Gil Delamare était LE cascadeur du cinéma français. Il mourra quelques années plus tard la parution de cet album dans les pages du journal d'Hergé dans une cascade pour un film avec Jean Maris ou son obsession du perfectionnisme le condamnera.
Dans cet album, Gil Delamare est un personnage aussi important que Michel vaillant. Il en est même un double du champion dans la vrai vie tant il est dépeint avec les mêmes valeurs humaines. Steve Warson , absent de l'album, n'est même pas mentionné ( ni ellipse, ni introspection). C'est dire combien cette amitié entre Vaillant et Delamare est importante aux yeux de Graton.
Certes, l'album est parfois trop verbeux. A vouloir être un documentaire précis sur la cascade au cinéma ralentit le rythme d'une histoire hybride. Certes l'historiette policière n'est qu'un prétexte à construire un peu de suspense et de rythme. Sans elle, il n'y aurait guère d'intérêt pour un lecteur des années 2000.
Il n'empêche et comme toujours les dessins sont superbes. La vaillante "Grand prix" est certainement l'une des plus belles vaillantes dessinée par Graton. Et les multiples histoires autour de l'intrigue principale font toujours mouches de drôleries humaines ou de constructions simples mais magiques des personnages secondaires. Ici on prend le temps de construire des cases pour, juste, dire ce que choisissent les personnages comme menu au restaurant. Et ce temps qui prends le temps est agréable et apaisante. Ici, on prend le temps de faire des cases pour raconter les émotions des personnages. Et ça aussi ça fait du bien.
Cet album est un triple documentaire en définitive. Sur la cascade au cinéma bien sur mais aussi sur les coulisses du cinéma des années 60. C'est surtout un documentaire sur la société des années 60 en France. Car à prendre tant de temps comme le fait l'auteur, il nous permet, comme dans ces 13 premiers albums, de prendre une machine à remonter le temps et, par la lecture, d'y passer du temps comme si on y était.
Et c'est aussi cela le plus magique de cet album curieux, atypique et si sincère dans son humanité et ses valeurs nobles.
Le temps qui passe, les faux semblants, les steaks grillés, le Charleston du père Vaillant. On ne verra pareille démonstration jusqu'à celle du regretté Antoine Brevin dans Pouic Pouic. Le rugby, que papy veut caser à son petit-fils. Un Nantais ! Un Nantais qui a grandi à l’ombre de Marcel Saupin… Et pourquoi pas de l’haltérophilie pendant qu’on y est ? Et dire qu’Asterix en remettra une couche 4 ans plus tard chez les bretons, au lieu de jouer au foot, comme tout le monde. Une maman, inquiète pour son champion de fils. Un voyou, un blouson marron, plutôt fils à papa que mauvais garçon. Mais surtout, pas d’amalgames, tous les fils à papa ne sont pas de mauvais garçons. Un voyou ayant passé deux albums en prison, prêt à tout pour assouvir son ignoble vengeance. « Oui monsieur, aidez-moi ! » qu'il lâche le malfaisant en bien mauvaise posture (pl. 56). Michel se révèle un sauveteur dur, mais juste. « Pâle type, va !» lui lance le champion avant de le laisser seul avec sa conscience...
Alors Les casse-cou un album un peu casse c… Euh pieds ? C’est pas que mais. C'est qu'il faut que jeunesse se fasse. Alors, adieu 403, Simca et et autres Dauphine rembourrées, parce qu’on le veuille ou non, un Michel Vaillant ce sera toujours deux belles rangées de cylindres, le bon paquet de bougies qui va avec, des bielles bien dressées et des pistons qui n’ont pas peur d’une bonne petite explosion. Sans oublier une bonne bande de pignons dociles et un bel arbre. A cames en tête de préférence.
A une condition : que le pompiste ait fait le plein.
Le côté documentaire prend le pas sur le scénario qui reste bien banal ,bien que le retour d'un méchant -qui en fait est surtout un faible- soit assez réjouissante;omniprésence de la mère de Michel même si elle reste la plupart du temps en coulisses;aucune alllusion à Warson qui est totalement absent de l'album pour la 1ère fois;ill le restera dans l'album suivant mais on pensera à lui
Toutes personnes qui croient que les cascades sont fait par des casse-cou, apprendront vite grace à ce tome que tout est miticuleusement calculer et chronométrer.
Sans compter, tous les essais fait avant de pouvoir réaliser une cascade, avec le minimum de risque, pour ceux qui prennent tous ces risques.