Michel Vaillant
5. Le 13 est au départ
Une BD de Jean Graton chez Lombard (Collection du Lombard) - 1963
09/1963 62 pages Format normal 150 à 200 euros 37949
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Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
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Tome 6 -
Tome 7 -
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Tome 12 -
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Tome 70 -
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Voici un classique du 9ème art franco-belge et un chef d'œuvre.
C'est aussi le 1er album ou Jean Graton entame l'immortalité de Michel Vaillant. Car c'est la 1ère fois que Michel va concourir avec des véritables champions automobiles: Mauro et Lucien Bianchi et René Bonnet notamment. Et, parce qu'ils entrent dans un album de Michel Vaillant, eux aussi deviennent immortels. Et puis Mauro et Lucien sont des personnages secondaires à part entières et pas seulement de simples apparitions.
C'est également le premier album ou l'album est d'une précision presque documentaire sur une course automobile aussi prestigieuse que les 24 heures du Mans. L'immersion du lecteur y est totale. On est dans les coulisses, les petites histoires. Nous sommes des témoins privilégiés tant Jean Graton, dans sa narration, nous accompagne partout par la main et nous présente à tout le monde.
Les dessins sont justes magnifiques. Jean Graton est un orfèvre. Mouvement, décors, personnages, émotions et évidemment bolides....Jean Graton est un artiste absolument complet. Et sa femme, Francine, l'est tout autant aux couleurs et aux pinceaux.
L'histoire, elle, est comme toujours multiple. Avec une trame principale sur la base d'une vengeance personnelle ( ce qui n'est pas d'une grande pertinence cette fois-ci contrairement au précédents albums), il y a une multitude de petites histoires succulentes et drolatiques.
Et c'est ça la force des premiers albums de Michel Vaillant qui sont tous des chefs d'œuvres à mes yeux. L'intensité des détails et des émotions. La psychologie des personnages qui, même si elles sont datées aux années 60, reste très bien écrit et ressenti par le lecteur. Et la montée crescendo des émotions liées à toutes ses histoires en totale harmonie les unes aux autres.
"Le 13 est au départ" , dés sa publication en édition relié, fut aussitôt un best seller de l'édition française 1963. Normal, c'est l'un des plus beaux albums de la série...et de la BD tout court.
Le Mans 62 part mal pour Michel Vaillant. Une nouvelle voiture à mettre au point (avec une quatrième vitesse beaucoup trop longue !), une vengeance à écarter, des espions à éloigner, et des forces obscures à affronter. Superstition ? Prémonition ? Certes. Mais il doit surtout se coltiner deux…femmes tout le long des 64 pages de l’album. Cette petite chipie de Françoise et comme par hasard, maman Vaillant qui ne le lâche plus par-dessus le marché. Ah, l’intuition féminine ! Force obscure quand tu nous tient.
Pas étonnant que cette histoire commence par une bonne douche. En chanson les ablutions du champion ! "Je t’attendrai à la porte du garage..." espérons qu’il n’y ai pas de sous-entendus grivois (je tâte André à la porte du garage) parce que sinon l’histoire va tourner court. Voyons ?... Non. Ouf ! C’est moi qui ai les idées mal placées.
Le reste ? C’est une course dans la course (avec le casque de Bob Cramer qui réapparaît comme par magie page 62). C’est le très bel épisode de la famille Vaillant en pyjama. Le charme de l’inquiétude et de la cinquantaine. La dernière case où madame Vaillant, après son affreux cauchemar, veille son fils, drapée de lumière, est particulièrement touchante. L’auteur par pudeur nous la dessine de dos. On aperçoit le nounours de Michel et le décor "vieille France", bien dans la tradition du style rétro. C’est aussi les préparatifs d’une course. Et quelle course : Les 24 heures du Mans ! Conception, mise au point, essais, vérifications. Journalistes, ingénieurs, officiels, pilotes. Les hommes sont vestonnés, les nuques dégagées, les cravates nouées et les décors fouillés. Notez que le reporter espion est le seul à ne pas porter cravate. Comme quoi, l’habit fait le moine. Ces pages didactiques pourraient paraître lassantes mais ce n’est pas tous les jours que l’on peut se cultiver impunément.
C’est enfin le cri du cœur de Françoise pour le happy-end. Qu’il est dur d’être une fille de bonne-famille dans la France des 60's ! Elle a fait copain-copain avec la belle-mère, tactique de drague s’il en est, mais les dramatiques événements qui viennent de se dérouler lui ont fait prendre conscience que la vie n’est pas un jeu. Adieu insouciante jeunesse.
Bref, vous l’avez compris, c’est une histoire à un, deux, non, trois niveaux de lecture que l’auteur nous offre. Et si les bolides n’étaient qu’un prétexte ? Et si "Le 13 est au départ" n’était en fin de compte qu’un magnifique hommage à toutes les mamans au son des pots d’échappement ?
Et si nous faisions comme Michel, nous aussi. "Allo… Allo, petite maman… Tout va bien". Et si nous aussi nous appelions notre petite maman à nous. C’est bientôt leur fête. A moins que vous n'ayez votre album à terminer, auquel cas ce sera pour l'année prochaine.
Les deux premières pages constituent le meilleur début d'un album de Vaillant;on y sent l'influence de Hergé qui est le maître incontestable de la séquence onirique;le reste n'est cependant pas la hauteur d'une introduction aussi brillante mais reste du bon travail.
Preuve que certains pilotes sont pret à tous pour ce venger des lors qu'ils perdent, leurs statut de numéro 1, afin de revenir sur le devant de la scéne.
Le scénario, qui tourne autour des 24 h du Mans et aussi des nouvelles vaillantes qui vont courir, ainsi que du réglement des 24 h du mans qui est vraiment strict ( Vérification de la conformiter des voitures, réglement lors des ravitaillements en course ), fond de ce tome une merveille de découverte.
Car, je ne pense pas que tous ce qui y est écris soient faux et que l'auteur ce soient très bien renseigner pour que sont histoire tienne la route et reste le plus vrai possible.