Michel Vaillant
1. Le grand défi
Une BD de Jean Graton chez Lombard (Collection du Lombard) - 1959
01/1959 62 pages Format normal 100 à 150 euros 286
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Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
Tome 8 -
Tome 9 -
Tome 10 -
Tome 11 -
Tome 12 -
Tome 13 -
Tome 14 -
Tome 15 -
Tome 16 -
Tome 17 -
Tome 18 -
Tome 19 -
Tome 20 -
Tome 21 -
Tome 22 -
Tome 23 -
Tome 24 -
Tome 25 -
Tome 26 -
Tome 27 -
Tome 28 -
Tome 29 -
Tome 30 -
Tome 31 -
Tome 32 -
Tome 33 -
Tome 34 -
Tome 35 -
Tome 36 -
Tome 37 -
Tome 38 -
Tome 39 -
Tome 40 -
Tome 41 -
Tome 42 -
Tome 43 -
Tome 44 -
Tome 45 -
Tome 46 -
Tome 47 -
Tome 48 -
Tome 49 -
Tome 50 -
Tome 51 -
Tome 52 -
Tome 53 -
Tome 54 -
Tome 55 -
Tome 56 -
Tome 57 -
Tome 58 -
Tome 59 -
Tome 60 -
Tome 61 -
Tome 62 -
Tome 63 -
Tome 64 -
Tome 65 -
Tome 66 -
Tome 67 -
Tome 68 -
Tome 69 -
Tome 70 -
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Dans la bibliothèque familiale, il y avait quelques albums disparates de la série Michel Vaillant entre les Astérix et les Gaston Lagaffe. J'ai lu et relu et relu encore ces 6 albums. Mais je lisais aussi leurs quatrièmes de couverture ou étaient indiquées les albums déjà parus sur la vingtaine déjà publiée et je rêvais de posséder le tout premier: "Le Grand défi".
Mon premier album acheté lors de mon adolescence fut "Le grand défi". Depuis 600 autres BD ont constituées ma collection personnelle. C'est dire le rapport affectif que je porte à ce premier épisode.
Les décors sont minimalistes. Les personnages encore gauche dans leurs ébauches picturales et les pastels indiquent une réflexion balbutiante sur la nécessité de belles couleurs pour raconter une belle histoire. Par contre les lignes des automobiles déjà sont belles et leurs mouvements sur circuit sont maitrisés. C'est dire combien Jean Graton se passionne déjà sur la course automobile en elle même. Le scénario y est simple voire simpliste: Deux champions automobiles vont s'affronter autour du monde.
Alors quoi? Ou est le plaisir de lire ?
Elle réside dans la bible des personnages qui charpenteront la série: La famille vaillante, la marque vaillante, le némésis du héros qui deviendra son meilleur ami et même tous les personnages secondaires.
Elle réside surtout sur la vision du journal Tintin des années 60. Il n'y a pas de lutte des classes. Ici les patrons Vaillant aiment leurs ouvriers et les ouvriers Vaillant aiment leurs patrons. Ici les valeurs humaines de fidélité, de travail, de loyauté et de respect sont les maitres mots de toutes les vies de tous les personnages. Ici, les trente glorieuses sont sublimés par des morales patriarcales. Ici pas de traumatismes, ni d'écorchures de l'âme. Tout est bienveillant. Et les méchants n'ont que des considérations d'argent ( et c'est caca, l'argent alors que la famille vaillant en est pétées. Oui, il y a aussi un rapport judéo chrétien). Et Steve Warson retourne dans le bon droit par la notion travail.
Le grand défi raconte la fin des années 50 au travers de la morale que l'on prodigue aux enfants qui lisent le magasine TIntin. mais de toutes les séries de l'époque, c'est peut être la seule qui se rapproche le plus de ces années-là. C'est donc le témoin d'une génération.
Et sa lecture est optimiste, agréable, sans méchanceté aucune. Le Grand défi est une œuvre de jeunesse encore immature. Mais très vite, Jean Graton va ancrer son savoir. Les 13 albums qui vont suivre sont à mes yeux des petits chefs d'œuvres de la série et même de l'époque. Car, oui, à cette époque les grands auteurs et les grandes séries du 9ème art français sont tous en train d'éclore.
Jean Graton a créé un genre, celui de la BD d'aventure automobile, comme Charlier a créé celui de l'aventure aéronautique.
Je lis et je relis régulièrement cette série, parce que les 25 premiers tomes sont des bijoux. Et tout est là, déjà, dans ce tome 1, les intrigues, la famille, les personnages charismatiques, les ambiances automobiles, la peur, l'humanité.
Graton a fait ses classes dans des mini-récits, et quand il fut prêt, il pu lancer son grand oeuvre. Michel Vaillant est un héros, un vrai, un pur et un dur, ses amitiés sont sincères et durables, ses amours aussi.
Embarquez dans une oeuvre singulière, riche, et qui bénéficie d'une "saison 2", une reprise par des auteurs respectueux de l'oeuvre et qui, en même temps, osent "tuer le père" pour mieux nous accrocher.
Un véritable indispensable de la BD de l'age d'or, et de la BD tout court, en fait.
Autant j'ai aimé l'adaptation en film bien que moyenne, autant je fuis cette bd au graphisme digne de la vieille école. Je n'arrive pas à comprendre la quantité extraordinaire de tomes car les histoires sont purement répétitives. Peut-être est-ce seulement pour justifier l'étalage dans les rayons de supermarché. A ranger sur l'étagère de votre grand-père !
Simplement magnifique ! Je redécouvre la série en les lisant dans l'ordre et ce 1er est le meilleur de tous. Les dessins et l'histoire nœud plongent de suite dans l'univers de Michel Vaillant. Beaucoup de personnages reviennent tout au long des différentes BD. Je vous conseille de faire comme moi et de les savourer dans l'ordre.
J'ai eu beaucoup de mal à me faire au dessin qui ne sont pas de ceux que je préfère. Mais au fur et à mesure que l'on découvre l'histoire de Michel Vaillant, on apprend à apprècier non seulement le scénario qui est sublime, mais aussi les dessin qui sont vraiment très beau.