Métal Hurlant (Mook)
12. H.P. Lovecraft, murmures et chuchotements
Une BD de <Collectif> chez Les Humanoïdes Associés (Metal Hurlant) - 2024
08/2024 (21 aout 2024) 272 pages 9782731671674 Format normal 502097
À la fois panorama de l'imaginaire d'aujourd'hui et terrain de jeu pour les auteurs de bande dessinée, Métal Hurlant, aussi éclectique qu’inventif, vous embarque dans les arcanes de l’imagination au rythme de quatre numéros par an. Concrètement, Métal Hurlant c’est plus de 250 pages de bandes dessinées chaque trimestre, accompagnées d’articles sur les actualités culturelles et d’entretiens inédits : de quoi satisfaire tous les amateurs et toutes les amatrices d’imaginaire !
Très belle réussite que ce numéro consacré à un maître de la littérature horrifique, Howard P. Lovecraft.
Toute la crème du neuvième art actuel a participé au projet, ainsi que de nouveaux talents. C’est avec un délice mêlé de frissons que l’on cède à l’appel de Cthulhu et des Grands Anciens. Ressentir la terreur face à l’horreur cosmique, c’est trop fun !
De quoi peaufiner sa connaissance de Lovecraft et de son univers. Même s’il n’aura jamais publié un seul bouquin de son vivant, l’écrivain, être tourmenté à la santé fragile et enclin à la dépression, a contribué à poser les fondations d’un genre devenu incontournable dans la pop culture, qui a inspiré et continue à inspirer les auteurs dans les domaines du cinéma, de la bande dessinée ou de la littérature.
Ci-dessous, les courts récits que je retiendrai en particulier dans ce numéro, car il est impossible de tous les détailler, mais y a du niveau !
- Lumière noire, de Vincent Bonavoglia (scénario) et Matthew Allison (dessin) : un dessin très chouette
- L’antithèse des créations, de Salvador Sanz : une croisière très malaisante, par l’auteur dont je viens de faire la chronique de l’impressionnant « Mega »
- Cher journal, de Emen : une descente vers la folie, en mode « Shining »
- Bienvenue à Dunwich, de Nicolas Pisarev : un dessin saisissant et une atmosphère angoissante, par un habitué de Métal
- Cthulhu à la plage, de Pixel Vengeur : une parodie sympathique
- Kadath, de Richard Guérineau : Guérineau, au top comme d’habitude, avec une chute décalée et très rigolote
- Pastorius, de Pog (scénario) et Nicolas Gaignard (dessin) : ambiance fifties dans la nouvelle Angleterre et hommage aux comics horrifiques
- Le Cauchemar, de Juliette Pinoteau : l’autrice témoigne de ses cauchemars et de son rapport à l’univers lovecraftien. Troublant.
- L’Appel à tarte, de Mo/CDM : autre parodie de Cthulhu, désopilant !
- The Things, de Laurent Queyssi (scénario) et Oriol Toig (dessin) : rencontre entre Lovecraft et John Carpenter. C’est court mais bon, voire immanquable !
- Mater, de Jorg De Vos : Lovecraft en mode surréaliste. Amazing !
On retiendra bien sûr « Le Chaos rampant – Vie et mort d’Howard Phillips Lovecraft », de Pochep. Une biographie décalée et hilarante de l’écrivain qui sert de fil rouge à ce numéro.