Meilleur Job du monde (le)
3. Le Cobaye
Une BD de Christophe Bec et Fonteriz, Rafa chez Soleil Productions - 2015
01/2015 (21 janvier 2015) 46 pages 9782302041066 Grand format 232810
Le job de rêve a viré au cauchemar : Kidnappé par les hommes de main de l’ancien nazi Franz Schäfer, Doug est désormais une réserve d’organes pour ce dernier… Pourquoi ? Et qui pourra le sortir de là ? Le final de cette trilogie vous clouera à votre siège !
Une série de Christophe Bec (auteur que j'appréciais vraiment beaucoup, fut un temps), qui commence bien, mais qui tire en longueur et qui perd trop vite en suspense au fur et à mesure que l'intrigue avance. À tel point que ce dernier tome est quasi anecdotique (sans être mauvais). Vraiment dommage, car tout aurait dû tenir sur 2 tomes. C'est le même problème que dans d'autres séries de l'auteur, AMHA : la fin est trop souvent trop terne.
Enfin la révélation ! Le dessin ‘au scalpel’ de Fonteriz/Facio est toujours aussi efficace et le basculement facile vers le fantastique (qu’on pouvait craindre) n’a pas lieu. Revers de la médaille : les ‘visions’ de Doug n’arrivent pas à être justifiées et se retrouvent totalement inutiles. Elles auraient pu l’aider à combattre et tenter une fuite ? Au lieu de ça, le protagoniste principal de l’histoire reste allongé sur un lit durant 50 planches. Difficile pour le lecteur de s’attacher encore à lui !
On suit donc l’intervention des autorités sur l’île et on re-découvre la relation malsaine qui lie le chef nazi à sa femme. Ce sujet passionnant (notamment grâce au premier flash-back dans le camp) constitue le véritable intérêt de l’album. Il n’est toutefois qu’effleuré, faute de place (mais pourquoi perdre 4 planches à nous faire croire à un cauchemar ?!).
Ce Meilleur Job du Monde se termine avec l’impression d’être passé à côté de quelque chose. De quoi nous a parlé Bec ? D’une jeunesse prête à tout pour le fric ? De la force de l’Amour dans un couple maudit ? Des fantômes ? Des chiens ?! Des femmes aux super pouvoirs ?! Et Doug dans tout ça ?! On le perd ! A notre grand regret.
Un album qui fait sombrer dans la facilité scénaristique une histoire à l'origine plaisante. Le fantastique est là pour meubler un dénouement joué d'avance pour les habitués de C. BEC. Un dessin sympathique cependant, et quelques frissons. Mais le dénouement est trop léger, et le passage en rêve/flashback de notre héros et très exagérément long. De la pagination gratuite, voire honteuse selon moi.
Correct, sans plus.