Médicis
3. Jules - De l'or à la croix
Une BD de
Olivier Peru
et
Emanuela Negrin
chez Soleil Productions
- 2017
Peru, Olivier
(Scénario)
Negrin, Emanuela
(Dessin)
Leoni, Lucio
(Dessin)
Jacquemoire, Élodie
(Couleurs)
Studio Charon
(Lettrage)
Duarte, Kyko
(Couverture)
Héban, Olivier
(Couverture)
08/2017 (23 aout 2017) 72 pages 9782302063617 Grand format 308027
Pierre de Médicis qui gouverne Florence, ne voit pas venir le danger que représente le moine Savonarole, visionnaire pour les uns, fou pour les autres, il tente de chasser les Médicis de Toscane. Depuis Rome, les Borgia veulent la mainmise sur l'Église mais ils ne sont pas les seuls arbitres de ce conflit... Nicolas Flamel le plus vif de ce siècle semble bien décidé à prendre part au destin de sa patrie.
Beaucoup de protagonistes dans ce troisième album. Un Pierre de Médicis bon vivant oublie la gestion de sa ville et va être contraint de quitter Florence. Le prêtre Dominicain Savonarole va rallier petit à petit à sa cause une population lasse des turpitudes de Pierre. Celui-ci va alors tenter de s’allier au roi de France Charles VIII venu guerroyer contre le roi de Naples.
Dans cette époque pleine de personnages hauts en couleurs et très connus vont s’effectuer de nombreuses manœuvres afin de s’octroyer le titre de Pape et la gouvernance de Florence. Les Médicis à travers Jean, Julien et le « bâtard » Jules font tout leur possible pour récupérer « leur » ville aidés en cela par Machiavel. Mais ils doivent aussi composer avec les Borgia, une famille aussi avide de pouvoir que la leur.
Celui qui va s’en tirer le mieux dans un premier temps sera Machiavel qui va tenter de redonner à Florence son titre de république. Malgré son grand sens de la manipulation, il trouvera ses « maîtres » avec les Médicis.
Ce tome foisonne tellement de personnages et de faits que l’on étouffe un peu sous le flot des informations. Il aurait mieux fallu, à mon humble avis, faire deux albums plutôt qu’un seul à rallonge (72 pages). Les événements dans les dernières pages ressemblent un peu à un fourre-tout où le scénariste tente de ne rien oublier.
L’histoire des Médicis est toujours aussi passionnante mais l’album, trop dense, fini par fatiguer quand on s’approche de son terme. Le choix des dessinateurs est toujours aussi judicieux, ici le duo Negrin / Leoni que j’avais déjà apprécié dans le tome 10 Habner des « Maitres inquisiteurs » offre un excellent travail.