Meadowlark - Un récit noir et initatique
Une BD de Hawke, Ethan et Ruth, Greg chez Hachette (RobinSon) - 2021
08/2021 (25 aout 2021) 246 pages 9782016291122 Autre format 430782
Au Texas, dans la petite ville tranquille de Huntsville, Jack « Meadowlark » Johnson et son fils Cooper vont partager une journée épique. Cooper va devoir se confronter aux choix calamiteux de son père et lutter pour sa survie. Emportés dans un tourbillon de violences, le père et le fils vont, soudés, faire face à l’adversité et nouer une relation aussi dysfonctionnelle qu’émouvante. Un récit noir et contemporain qui illustre toute la difficulté de la relation père-fils et du passage à l’âge adulte.
Texas, Huntsville.
Cooper est ingérable. C’est sa mère qui le prétend. C’est vrai que comme adolescent, on a déjà vu plus ordonné, plus poli, plus aimable…
La faute à qui ? Au père évidemment ! Jack ! Jack qui doit quinze mille dollars de pension alimentaire à son ex-femme qui a décidé de refaire sa vie avec Barry, un brave homme, mais pas le modèle qui plaît à Cooper qui n’a d’yeux que pour son père, ancien « champion » de boxe.
Jack, pour gagner sa vie, est obligé de travailler au pénitencier local qui abrite des tueurs patentés qui n’hésiteraient pas à découper leur propre mère en morceaux pour un dollar… Enfin, peut-être deux…
Cooper ne veut pas que son père le dépose à l’école. Le père y tient… Mais voilà, son ex-femme, furieuse de ne pas recevoir son fric, lui a piqué sa caisse pendant qu’il discutait avec son fils. Jack appelle un collègue et ami, Buck, pour l’emmener au boulot. Faute de temps pour le déposer à l’école, Cooper l’accompagne au pénitencier où Jack doit assumer ses fonctions. Ce n’est peut-être pas le meilleur des jours pour cela… Trois des pires crapules se sont évadées, non sans avoir laissé leurs sanglantes signatures…
Critique :
Scénario de série B… ou Z… J’hésite… Ethan Hawke repassera pour ce qui est de l’originalité. Cependant, j’ai été ébloui par le dessin de Gregh Ruth. Un dessin très réaliste vif et mordant avec des scènes très cinématiques et un traitement des couleurs dans les tons beiges et les variantes de gris. Beaucoup de planches se retrouvent sans une parole (tout mot serait parfaitement inutile, le dessin parlant de lui-même).
Voilà un polar transformé en roman graphique dans un style très américain tant quant au contenu qu’à la forme.
Si vous aimez les dessins hyper réalistes traités avec une variété de plans, faites-vous plaisir et achetez cet ouvrage… que vous veillerez à ne pas laisser traîner entre les mains d’enfants mineurs tant la violence y est omniprésente dans toute sa cruauté.