Max Fridman (Les aventures de)
4. Rio de Sangre
Une BD de Vittorio Giardino chez Glénat (Caractère) - 2002
09/2002 46 pages 2723436632 Grand format 18623
Espagne, Erbe, 4 novembre 1938. Le front de résistance contre les franquistes est plus actif que jamais et essaie tant bien que mal, souvent avec perte et fracas, de résister à l'assaut fasciste. Max Fridman est là, accompagné de sa bande de courageux résistants, tâchant d'éviter les bombardements, se camouflant dans des tranchées de fortune. Fridman est à la recherche d'un de ses meilleurs amis, Guido Treves. Il était avec lui à la 12ème brigade et il a disparu depuis deux mois. Bravant le danger, affrontant la mort à bien des instants, Fridman... Lire la suite
Le temps de la découverte fracassante d'un Max Fridman aux prises avec les jeux d'espionnage européen de l'avant-guerre est désormais loin, et Giardino malgré l'excellence de sa ligne claire, ne s'est pas imposé comme le géant de la BD dont on avait prédit l'avènement. Je me suis moi-même détaché des aventures historiques de Max Fridman, et renouer aujourd'hui avec le fil embrouillé de son histoire - depuis "No Pasarán", Fridman est aux côtés des Républicains espagnols peu avant la victoire de Franco... - n'est pas une chose aisée. Alors, du coup, mieux vaut se délecter de la mise en scène impeccable de ces scènes de guerre, mais surtout de déroute et d'accablement, qui dressent un constat tragique de l'effondrement du rêve communiste sous les assauts du fascisme, abandonné par une Union Soviétique qui avait déjà d'autres préoccupations que la libération des peuples... En lisant "Río de Sangre", on suit les vains allers et retours de ses personnages perdus dans le chaos de la guerre, vaincus par le froid qui s'avance, on tremble avec eux sous les bombes, on pleure avec eux les pauvres victimes. Même si l'intrigue en elle-même n'est pas passionnante, cela fait de "Río de Sangre" un beau livre.
Novembre 1938,
L'enquête pour retrouver son ami Guido Treves mène Max Fridman sur le front de l'Ebre en pleine débâcle des Républicains. Une atmosphère très reporters de guerre. Certains dessins sont un ton en dessous par rapport à la production de Vittorio Giardino . Néanmoins, l'album est très agréable à lire et la suite prouvera le talent de cet artiste.
Suite directe de l'album "No Pasaran". Ce qui faisait le suspens des premiers albums était basé sur les ressorts du monde de l'espionnage, des trahisons et des double-jeu.
Ici le suspens est lié à la guerre, d'où la petite marque de retrait par rapport aux volumes précédents.
Pour l'instant le scénario tient ses promesses, on est dans la fin de la guerre d'Espagne, et si on est du côté des républicains, il y a plus de victimes que de héros dans leurs rangs. Quel que soit le côté, la guerre et l'idéologie sont toujours sales pour Giordano, et on ne peut pas lui donner tord. Si Max n'a plus d'illusions, il est toujours porté par sa fidélité et sa peur, et à la chance d'être toujours accompagnée de jolis femmes. Alors on lui restera fidèle nous aussi.