Marshal Bass
5. L'ange de Lombard street
Une BD de
Darko Macan
et
Igor Kordey
chez Delcourt
- 2019
Macan, Darko
(Scénario)
Kordey, Igor
(Dessin)
Vitković, Nikola
(Couleurs)
Thuillier, Fanny
(Lettrage)
Thuillier, Fanny
(Traduction)
11/2019 (27 novembre 2019) 54 pages 9782413013860 Grand format 376694
River Bass est prêt à affronter n'importe qui... sauf sa famille. Pour éviter de rentrer chez lui, il parcourt les USA et se retrouve à Philadelphie, pendan l'Exposition universelle de 1876. Parmi les visiteurs se trouve un vétéran de la Guerre civile, tueur à gages borgne, et Bass se porte volontaire pour le traduire en justice. Marshal Bass a prouvé qu'il était imbattable en pleine nature mais saura-t-il s'en tirer aussi bien dans la grande ville ?
Un album intéressant sur les exclus de la société américaine de la fin du XIXème siècle : noirs, "gueules cassées", minorités...
Le bon rythme de sortie des albums (1 ou 2 par an) permet de rester "connecté" à cette série.
Du bon travail.
ce tome est très différent des autres car il ne se passe pas dans l'ouest sauvage.
rien à voir ou presque avec un western.
cette fois-ci River Bass part à la recherche d'un tueur fou dans un milieu qu'il ne connait pas et avec les inconvénients encore plus marqués de sa couleur de peau.
le tueur d'une apparence monstrueuse protège des anciens militaires gravement blessés durant la guerre de sécession et que le société veut cacher pour ne pas voir la réalité de l'horreur des combats.
les monstres ne sont forcément ceux que la vue nous montre.
les dessins particuliers d'Igor Kordey sont parfaitement adaptés à cette histoire très noire.
certaine planches sont vraiment superbes.
si Marshall Bass continu de la sorte ce sera vraiment une grande série.
Avec ce cinquième opus Marshal Bass hausse encore d'un ton l'exploration de cette société américaine en construction. Cette histoire crépusculaire dépeint sans concession la condition des minorités raciales ou victimes de la guerre.
Comme déjà pressenti dans les volumes précédents, cette série, admirablement portée par un trio scénariste/dessinateur/coloriste en symbiose totale, n'a pas fini de nous ébahir.
Voici une série qui trace discrètement sa route, sans têtes d’affiche ni promo, hissant son niveau à chaque parution. Si elle continue ainsi, elle pourrait rejoindre aux sommets les grandes références du genre, grâce à ses qualités remarquables.
Marshal Bass, c’est d’abord un dessin bien particulier : très encré, épais, aux couleurs affirmées. J’avoue avoir eu beaucoup de mal au début mais j’ai rapidement été conquis. Cela crée un univers original, cohérent, addictif et immédiatement identifiable.
Marshal Bass c’est ensuite un ton. Sombre, désenchanté, ironique, amoral et violent, mais sans démonstration excessive ni complaisance. Juste la brutalité de l’ouest dans sa plus simple expression.
Marshal Bass c’est enfin et surtout un héros. River Bass est un personnage atypique, physiquement et moralement : il est le 1er et le seul marshal Noir. Ce n'est ni un costaud, ni un as de la gâchette. Portant les cheveux longs, assez patibulaire, taiseux, il s’en prend constamment plein la gueule. Mais même au cœur des pires guet-apens, il s’en sort toujours grâce à sa redoutable intelligence, à un peu de chance, et à un instinct de survie qui s’accommode des plus viles bassesses. Un personnage hanté par la mort et la solitude, effrayant, tragique et magnifique, gagnant en épaisseur au fil des 5 tomes.
Une série qui prend des risques, graphiques et scénaristiques. Et ça paye. Bravo !
Une bien belle série que je découvre avec ce tome 5.
A chaque sortie d'un précédent album, j'avais hésité et finalement renoncé. J'aurais pas dû tant tortiller des miches car Marshal Bass est une très bonne série si j'en juge par ce dernier opus. Il y a un charme particulier qui se dégage à la lecture et qui fait qu'elle ne ressemble pas tout à fait aux autres.
Le personnage du Marshal est très bien construit, on y croit et c'est essentiel pour le bon fonctionnement d'une série.
Les dialogues sont bien écrit et concourent à donner de l'épaisseur aux personnages.
Le dessin de Kordey peut dérouter mais il se révèle terriblement évocateur. Quant à la mise en couleurs, je l'ai trouvé formidablement appairée au trait et tous deux construisent des ambiances très marquantes, presque expressionnistes par moments.
Vivement la suite!
C'est LE meilleur album de la série. On quitte les grandes plaines et les saloons généralement indissociables du western pour la grande ville de Philadelphie. Tous les codes du genre ayants disparus, on oubli complètement qu'il s'agit à la base d'un western.
L'histoire est d’ailleurs beaucoup plus noire et profonde que ses prédécesseurs avec un vrai méchant et des protagonistes atypiques et bien travaillés (notamment Cloporte et Ben).
L'album se déroule presque exclusivement de nuit avec de magnifiques ambiances et jeux de lumières tous très différents. Le travail sur les couleurs est également remarquable. C'est un régal. L’album se clôture sur plusieurs faits qui laissent à penser que notre Marshall n'en a pas fini avec les ennuis.
A n'en pas douter, ce 5ème opus totalement abouti, place la série au Panthéon du genre avec un River Bass qui a su s'affirmer et se faire une belle place auprès des lecteurs.