Marshal Bass
10. Hell Paso
Une BD de
Darko Macan
et
Igor Kordey
chez Delcourt
- 2023
Macan, Darko
(Scénario)
Kordey, Igor
(Dessin)
Anubis
(Couleurs)
Kordey, Igor
(Couleurs)
Thuillier, Fanny
(Lettrage)
Kordey, Igor
(Couverture)
Thuillier, Fanny
(Traduction)
09/2023 (06 septembre 2023) 54 pages 9782413075417 Grand format 478564
Les ingrédients du western selon Kordey et Macan ? Des scènes ébouriffantes pour la démesure graphique, des personnages sans foi ni loi et des dilemmes cornéliens pour marquer l'histoire. Le western le plus tarantinesque a pour nom Marshal Bass.
Une suite du tome 9, sans en être trop une... on retrouve néamoins les pseudos "Texas Rangers" lors de leur dernier baroud d'honneur.
C'est une excellente série, ça c'est certain, même si cet album n'est pas le meilleur et se lit rapidement.
On aurait pu s’attendre à un scenario plus complexe, puisque développé en diptyque.
Mais « Hell Paso » donne plutôt l’impression de dérouler sa propre histoire et pourrait presque se lire indépendamment de « Texas Rangers », le précédent volet.
A priori, rien d’inoubliable, donc...
Si ce n’est que les fondamentaux de « Marshal Bass » sont là et bien là. Et cela est suffisant en soi pour en faire une lecture obligatoire.
Car où trouver ailleurs cette noirceur désespérante, contrebalancée en permanence – presque contrariée – par une humanité écorchée, s’acharnant à survivre envers et contre tout pour s’emparer de certains personnages, au premier rang desquels River Bass, en en faisant des porteurs de cette minuscule et vacillante petite flamme qui empêche le monde de sombrer dans l’obscurité totale ?
Je suis un peu lyrique, ok, mais c’est un des effets que me procurent « Marshal Bass ». Il y a quelque chose de tragique dans cette série, au sens le plus noble du terme, qui me touche davantage à chaque épisode. Ici, j’ai particulièrement apprécié le crescendo de la narration qui mène quasiment à la folie ; avec une mention spéciale pour le rôle du « Fantôme », excellent personnage que l’on est amené à revoir. Du moins je l’espère.
A condition qu’Igor Kordey ne se relâche pas trop. S’il reste capable du meilleur, ce 10ème tome comporte quelques cases au dessin trop approximatif.