Manhattan Beach 1957
Une BD de Yves H. et Hermann chez Le Lombard (Signé) - 2002
10/2002 52 pages 2803618095 Format normal 19675
1976, John Reed, la petite quarantaine, s’ennuie dans son patelin perdu au fin fond du Missouri. Son boulot de flic ne le passionne guère. Il faut dire qu’il ne s’y passe pas grand’chose. Jusqu’au jour où une jeune fille est retrouvée assassinée dans une forêt voisine... Mais John, tout en faisant son boulot avec sérieux, vit enfermé dans ses souvenirs de l’été 1957 où il croisa le destin de Daisy dont il tomba éperdument amoureux. Elle rêvait de rejoindre Manhattan Beach, station balnéaire de la banlieue de Los Angeles où vivaient ses parents,... Lire la suite
Très bon polar sur un fond de road-movie servi par un superbe dessin.
Je reste cependant dubitatif sur le scénario qui est compliqué car l'histoire traverse plusieurs années et le scénario ne nous guide pas.
Très bonne lecture, mais à réserver aux lecteurs/lectrices qui acceptent de revenir plusieurs fois en arrière pour bien comprendre.
Les 20 premières pages sont longues et l'action tarde à venir. J'étais un peu agacé entre ces plongeons incessants dans le passé et ces retours sur l'action présente située en 1976. Avec en plus l'apparition d'Elvis Presley à tout bout de champ, il y avait de quoi s'énerver tant cela faisait cliché.
Je ne sais pas ce qu'il s'est produit mais j'ai aimé cette histoire car elle tend à démontrer qu'avec le pouvoir de suggestion, on peut tout faire avaler à un homme amoureux ou un fils en perdition. La subjectivité est ainsi le point d'orgue de cette histoire.
J'ai également apprécié la fin de cette histoire triste où le héros n'a pas aimé la femme qu'il fallait.
Le dessin est tout simplement magnifique notamment les paysages du Grand Canyon. Je reproche seulement à Herrmann de dessiner toujours les mêmes visages d'une bd à l'autre.
J’étais à fond, au début.
J’adorais l’ambiance, ce mystère sur 1957, l’emprise que cela avait sur le flic au présent.
Et puis l’enquête sur ce violeur, aussi.
Y’avait la subtilité de présenter ce mystérieux inconnu dès le début, en « décor »…
Vraiment, une jolie ambiance.
Bref, à fond.
Et puis finalement, tout se résout de façon moyennement satisfaisante. L’enquête se dénoue comme par magie, les deux flics fédéraux débarquent comme un cheveu sur la soupe, le fils, bon, pourquoi pas, mais ça arrive aussi d’un coup et ça fait pirouette, le rapport avec le passé est en-deçà de ce que j’espérais…
Bref, un excellent moment mais une grande frustration finale.
Ce n'est pas une BD, c'est un film. Le scénario est construit sur la superposition de deux histoires, la vie ratée d'un flic et les Flash back incessants dans son passé relatant peu à peu son histoire d'amour de jeunesse. Les retours dans le passé sont colorisé en teintes surannées ce qui donne à l'ensemble du livre une certaine nostalgie. Le rythme est lent, mais je me laisse enivrer dans cette atmosphère étrange qui peu à peu vire au drame. Les Hermann père et fils forment sur cette œuvre un duo parfait où le dessin magique du père sert le scénario du fils à merveille. Un très bon moment, sans morale, sans prétention mais beaucoup de plaisir...
Cette deuxième histoire de la trilogie USA est vraiment très bien.
Du coté Hermann rien à redire, que du plus.
Pour le scénario, son fils nous livre içi une histoire moins tourné sur le suspence, mais plutot sur les sentiments de John Haig un flic, qui a subi un important tromatisme lorsqu'il a perdu sa copine quelques années auparavants.
On passe des années 70 à 1957, sous formes de flashs backs bien réussis.
L'idée du King est pas trop mal. Mais pour le reste, ça sent le rechauffé, et ça joue malheureusement sur la qualité de la bd. Rien d'étonnant, rien d'exceptionnel. Juste à lire, en cas d'ennui ou en attendant le train...bd de gare;-)
le dessin d'Hermann me plait vraiment beaucoup et son fils semble être une valeur montante dans le scénario. Bref, ce livre m'a donné beaucoup de plaisir, plus que The Girl From Ipanema. Les couleurs apportent également une touche exceptionnelle à l'histoire. On pourrait appeler ça l'"Hermann touch" ! Je ne suis pas d'accord avec Yvan quand il dit que les "femmes d'Hermann" ne sont pas sensuelles... Certes, elles ne symbolisent pas le top model des années 2000 mais elles sont très féminines, très "généreuses" et en même temps représentent la grande majorité des femmes. La femme d'Hermann est la femme que l'on rencontre dans la rue...
Manhattan beach 1957 est un road movie se déroulant en Amérique dans les années 50 et qui raconte l’histoire d’un flic mélancolique qui continue à s’accrocher à une histoire d’amour vécue il y a 20 ans. Hermann alterne avec brio les planches du présent et du passé de l’histoire de cet homme brisé, donnant un rythme parfait à ce récit tragique. Dommage que Hermann ait cependant toujours autant de mal à dessiner une femme avec la sensualité qu’elle mérite, ce qui constitue tout de même un hic quand on dessine une histoire qui est basée sur un coup de foudre pour une femme que l’on espérait plus sensuelle, féminine et attirante.
La collection "Signé" chez Lombard a les mêmes objetcifs que la collection Aire LIbre chez Dupuis, permettre aux auteurs de s'exprimer sur des ones-shots et hors des sentiers battus.
Ici on découvre le talent d'un jeune scénariste Yves H qui pose l'histoire d'amour touchante et tragique d'un flic qui continue de vivre dans le passé. Ce jeune scénariste est illustré par un dessinateur de talent, son père.
Le dessin d'Hermann est précis, les visages sont toujours aussi bien défini, on sent qu'il y attache beaucoup d'importance. Quand aux couleurs, elles sont somptueuses, elles donnent cette atmosphère particulière, ce ton tragique et jusque dans les recoins du passé.
Un bien bel album. Un vrai régal. Vivement les prochaines productions familiales Hermann and Co.