Les maîtres Inquisiteurs
14. Shenkaèl
Une BD de
Sylvain Cordurié
et
Bojan Vukić
chez Soleil Productions
- 2020
Cordurié, Sylvain
(Scénario)
Vukić, Bojan
(Dessin)
Digikore Studios
(Couleurs)
Cordurié, Sandrine
(Lettrage)
Benoît, Bertrand
(Couverture)
04/2020 (03 juin 2020) 46 pages 9782302080584 Grand format 381489
Une petite colonie d'elfes opposée à l'Ordre s'est établie sur une île des mers du Sud et recherche un minerai capable d'absorber la magie et de la contenir. Les juges y envoient Shenkaèl et Elaween. Hélas, la mission tourne au drame et Shenkaèl finit dans une geôle. Privé de son don et torturé des années durant, il est résigné quand Elaween parvient à le libérer.
Cet album m'a un peu déçu. Mon fils également a été un peu déçu. Si mes souvenirs sont bons, j'attendais même une suite à l'album précédent. Je pense que la série commence à s'essouffler un peu, c'est dommage. Au niveau de l'intrigue, c'était bien trop prévisible, j'ai vite compris le pot-aux-roses. Je ne souhaite pas dévoiler aux lecteurs un fragment de cette histoire qui reste plus qu'honorable et dans la lignée. Le dessin me semble trop apuré ou peut-être trop assisté par ordinateur (je ne sais pas) bien que certaines planches soient très riches dans les fonds mais, de la forêt et de la plage en comparaison des albums précédents avec des décors somptueux dans des cités médiévales, des châteaux magnifiques, des décors grandioses. Observez certains des volumes précédents, c'est le jour et la nuit.
La tête de Barbie me fait faire des cauchemars, elle est moche et ratée, en toute franchise. Notre héros ressemble étrangement à Hugh Jackmann, c'est un beau gosse mais que je ne le trouve déjà pas terrible en tant qu'acteur parce que souvent il joue de manière surfaite (opération espadon), pour moi, ça affecte foncièrement ce volume. Je me range du côté de kingtoof. Ce volume ne casse pas trois pattes à un canard. Le début était geignard, un peu trop de gnan-gran, l'intrique un peu longue à démarrer. Les numéros de pages n'apparaissent pas partout, et enfin, parfois il était difficile d'identifier les rétrospectives dans l'histoire (même coupe de cheveux) il aurait pu se faire une queue de cheval ? Non ! Il avait besoin d'un coiffeur. Et d'ailleurs, j'aimerais le signaler : pas de pré-visualisation d'une seule planche de l'album avant sa sortie. Dommage pour ce volume. Est-ce lié au confinement ? Je crois que justement, il n'y a pas d'argument tangible. Le confinement aurait dû faire naître de plus belles BDs.
Je m'adresse maintenant aux futurs auteurs pour le prochain tome, une enquête dans un étrange château, dans un étrange lieu, où auprès d'un étrange peuple, voilà un peu la grande ligne à suivre des Maîtres-Inquisiteurs. Ils sont inquisiteurs non ? Le bras séculier de l'Eglise non ? Ou, pourquoi pas, créer un ennemi fantôme, durable voire légendaire, comme par exemple Moriarti dans Sherlock Holmes qui est devenu quelque part un héros méchant, tout le monde le connaît au moins de nom (c'est le sentiment que j'avais au début de la série, je trouvais ça génial)
En tout cas c'est dommage. La série reste quand même très belle. Je comprends l’essoufflement inéluctable et logique de toutes séries actuelles lié à une population étrange, changeante, de plus en plus inculte, qui aime de moins en moins la lecture, esclave des NTIC et instable de surcroît. Je crois que nous en sommes même tous un peu victime. Lorsqu'on ouvre la Marque Jaune de Blake et Mortimer, pour ne citer que celle-là, de la lecture, il y en a pas mal. Je crois que même des lecteurs de bande dessinées d'aujourd'hui n'aimeraient pas le lire. Pour ne pas être trop dure je mettrais maintenant le nombre d'étoiles moyen des deux commentaires précédents et serai beaucoup plus sévère pour le prochain tome.
Une histoire correcte, mais pas de quoi crier au génie !
Je l'ai déjà dit et je le redis, cette série ne m'enchante plus depuis la première saison.
A noter, l'Intérêt de la construction du scénario avec les allers-retours dans le temps, toutes les deux pages en moyenne.
L’histoire du Maître Inquisiteur Shenkaël est originale et bien menée. Capturé par des Elfes, il est emprisonné pendant une cinquantaine d’années pendant lesquelles tortures et tourments lui sont infligés quotidiennement. Les elfes tentent de lui faire avouer l’endroit où il a caché le Fajranh, élément qui permettra de combattre l’inquisition. Heureusement, Elaween son alter ego elfe va le libérer.
En dire plus sur l’histoire dévoilerait totalement l’intrigue qui navigue entre deux époques, avant l’emprisonnement de Shenkaël et après celui-ci.
Sylvain Cordurié a de bons talents de conteur et m’avait déjà séduit avec « Myth » de la série « Orcs et Gobelins » et quand nous savons que le dessinateur Bojan Vukic avait déjà sévit dans l’admirable « Sa’ar » de la même série... le résultat ne pouvait qu’être très bon.