Magic Dream Box
Magic Dream Box
Une BD de Lomig chez Le Moule-à-gaufres (Comix Street) - 2013
06/2013 (27 juin 2013) 90 pages 9782918567189 Format normal 194691
Le flot des anonymes s'engouffre dans le métro. Les pas sont pressés. Les visages sont fermés. Les enseignes et les pubs envahissent la rue. Le ciel est lourd. Tout ce qui défile sous les yeux de Boris Bélaire a la couleur du plomb. Il voit pourtant tout ça de loin, de plus en plus loin. Ça fait longtemps qu'il semble avoir largué les amarres. Ou bien c'est lui qui s'est fait larguer. Hésitant et sans trop y croire, Boris s'adresse à cette mystérieuse agence comme on s'accroche à une ultime lueur d'espoir : Magic Dream Box, qui soigne des millions... Lire la suite
Un homme parle à son psychologue. On apprend qu’il suit une thérapie depuis une dizaine d’années sans doute liée à une dépression. Il décide de mettre fin brusquement à cette démarche ce qui ne plaît pas trop à son psy qui va perdre ainsi une source de revenus rentables. A partir de ce moment- là, on va entrer dans tout autre processus. La question est de savoir si ce patient va s’en sortir ?
L’homme en question paraît ce qu’il y a de plus normal. Cependant, il souffre de son contact avec les autres dans un monde où la rentabilité fait foi. Il expose des remarques qui font mouche. Il remarque que les conversations avec les autres ont souvent pour but de flatter leur égo ou bien pour masquer un blanc ce qui est pire encore.
On apprend que c’est un misanthrope. Il déteste le genre humain sous toutes ces formes. Il aime la solitude et évite tout contact avec autrui. Il va finir sur une île isolée du reste du monde. Va-t-il alors trouver ce qu’il recherche ?
La fin de ce récit nous dévoilera une réalité bien cruelle et qui touche bon nombres d’individus. J’avoue avoir été touché par cette bd dont la construction est d’une rare intelligence. L’auteur savait où il allait nous emmener. C’est du plus bel effet. Sur le fond, cela mérite une réflexion. Sur la forme, le dessin en carte à gratter est une merveille de précision. C’est une satire acerbe de notre société de consommation.