Mademoiselle J.
3. Jusqu'au bout du monde
Une BD de Yves Sente et Laurent Verron chez Dupuis - 2023
11/2023 (17 novembre 2023) 62 pages 9791034757404 Grand format 485245
La Seconde Guerre mondiale éclate et, le 14 juin 1940, l'armée allemande entre dans Paris. Juliette a continué son métier de reporter dans le journal clandestin Libération en vue. La chasse aux Juifs ne se fait pas attendre et rapidement Léa Vollak, la meilleure amie de Juliette, est arrêtée ainsi que toute sa famille. Juliette est impuissante et devra attendre la fin de la guerre pour voler au secours de son amie déportée, puis portée disparue. Et pour ce faire, elle n'hésitera pas à aller jusqu'au bout du monde.
Alors je n’ai pas apprécié, ce qui ne veut pas dire que ça n’est pas bon.
C’est juste que vraiment, la seconde guère mondiale, c’est pas mon kif.
Je me suis donc forcé à entrer dedans puisque j’avais peu ou prou apprécié les premiers tomes – disons que j’y avait trouvé assez de qualités pour m’accrocher.
Là encore, il y a la même qualité, dans le texte et les dessins, mais vraiment, l’histoire ne m’intéressait pas et quand j’ai réalisé que je me forçais vraiment à poursuivre… ben j’ai arrêté…
Une histoire d'aventure pleine de bons sentiments, où l'héroïne bénéficie de nombreux heureux hasards pour accomplir sa quête. L'intrigue apparaît donc souvent assez "fake", mais n'en reste pas moins émouvante à plusieurs reprises. Mention spéciale pour le dessin, très classe, parfaitement dans l'esprit d'un SPIROU ET FANTASIO, dont cette série est quelque peu affiliée.
Un récit d’aventure dans la tourmente de la guerre (et de l’après-guerre), très juste et très touchant.
Ce qui est intéressant à lire, ce n’est pas tant la vie sous occupation que l’après occupation, avec la chasse aux collabos, la découverte des camps, le retour des déportés survivants chez eux, la recherche des disparus.
Mademoiselle J. bénéficie de beaucoup de chance et de heureux hasards dans la recherche de son amie mais bon, la quête est tellement belle qu’on peut passer outre ce petit reproche.
Les dessins sont, comme depuis le début de la série, de très grande qualité. Les ambiances sont superbes, la Sibérie est par exemple de grande beauté.
J’aime bien cette série aussi par son côté « humain » et évocatrice de beaucoup de sentiments. Cette fin d’album m’a beaucoup ému, que ce soit côté Mademoiselle J. ou côté Oncle Paul.
Pour toutes ces raison, je pense qu’on peut comparer la réussite de cette série à celle des albums de Spirou par Émile Bravo. Même points forts, mêmes veines scénaristique, mêmes ambiances au dessin.
Bref, j’aimerais que cette série continue longtemps, je suis ravi de voir au dos du bandeau qu’un tome 4 est prévu (« Le bonheur de dire Maman », 1955). J’en serais et j’espère pouvoir le lire sans attendre des années.