Macaroni !
1. Macaroni !
Une BD de Vincent Zabus et Thomas Campi chez Dupuis - 2016
04/2016 (01 avril 2016) 144 pages 9782800163604 Autre format 275372
À travers le récit d'un grand-père à son petit-fils : l'histoire de l'immigration économique au XXe siècle. « Le vieux chiant », c'est comme ça que Roméo appelle son grand-père. Alors, quand il apprend qu'il va devoir passer quelques jours avec lui à Charleroi... c'est une certaine idée de l'enfer pour le gamin de 11 ans. Cette semaine sera pourtant l'occasion de lever le silence qui pèse sur des hommes de trois générations. Un récit humain et touchant qui nous parle de l'immigration italienne, du travail des mineurs et du difficile accouchement... Lire la suite
Il est toujours intéressant d'avoir des témoignages de vrais gens qui ont connu la faim, la guerre, le déracinement, le racisme. Nous avons un vieil homme d'origine italienne qui n'a pas eu une vie très facile. Il est devenu assez bougon avec le temps. Sa relation avec son petit-fils ne sera pas très facile. Pour autant, on pourra tomber dans une certaine tendresse pour ces deux personnages que tout sépare.
Malgré cela, je n'ai pas trop été trop emballé. Le graphisme n'est déjà pas celui que je préfère. On observera une multitude d'effets de style pour représenter les fantômes du passé. Le récit aurait pu être différent également. Cela reste une bd d'ambiance où de grands moyens sont déployés pour un piètre résultat. J'aime pourtant les macaronis que me faisait ma grand-mère également d'origine italienne. Cependant, je n'ai pas été touché plus que cela. D'autres oeuvres dans un genre similaire m'ont déjà fait plus d'effet. A noter une préface signée par Salvatore Adamo lui-même.
Ce que j'en pense:
Roméo doit passer quelques jours chez son grand- père qu'il connaît peu. Ottavio a connu la guerre, l'émigration et les désillusions. À travers ses cauchemars, Roméo entrevoit la vie de son grand- père. Un lien tendre se tisse entre les deux personnages qui au départ se jaugent de loin.
Ce scénario m'a tellement fait penser à l'histoire de mes grands- parents... J'ai cru entendre l'accent de ma grand- mère, j'ai cru reconnaître leur histoire. C'est peut être pour cela que ce récit m'a tant ému. C'est superbe et émouvant. La BD raconte le désarroi de tout ces émigrés. Les personnages sont forts, beaux et humains. Ils sont vraiment touchants.
J'ai peu accroché à l'esthétique générale. Les dessins ne sont pas à mon goût ainsi que les couleurs. J'ai aimé les ombres vaporeuses qui représentent le passé qui hante Ottavio.
Bref:
Une lecture en demie- teinte.
Pour plus d'avis: http://aufildesplumesblog.wordpress.com
J'avais aimé leur précédente collaboration "les larmes du seigneur afghan" mais là, le voyage sera moins long. Les auteurs nous amènent en Belgique. On y retrouve les briques rouges des maisons typiquement belges-ou du Nord de la France- les mines et les souvenirs, ceux d'Ottavio, un grand-père aigri, un immigré italien qui a combattu dans l'armée de Mussolini, et qui doit accueillir pendant quelques jours son petit-fils ,Roméo.
La confrontation entre Nono, le grand père et Roméo, le petit fils est assez classique: nous passons de l'indifférence à peine polie ("le vieux chiant", "petit con") au rapprochement inéluctable entre les deux protagonistes à travers le récit des souvenirs: la guerre, la mine, l'Italie.
J'ai bien aimé la technique de Thomas Campi pour faire vivre les fantômes du passé dans la maison de Nono.
C'est un récit assez touchant mais sans surprise. Il manque un quelque chose pour en faire une bande dessinée incontournable .
Il faut noter la préface d'un immigré d'origine italienne assez célèbre ,vivant en Belgique, à savoir Salvatore Adamo.
Un album découvert et acheté un peu par hasard.... et Bingo, tirage gagnant !
La vieillesse, la mine, l'Italie, la nostalgie, les regrets, la rancœur, la non communication, les générations, l'immigration... Si un seul de ces mots vous parle, courez chez le libraire.
Et en plus, un dessin magnifique. A LIRE !