Ma Vie Posthume
INT. Ma Vie Posthume
Une BD de Hubert et Zanzim chez Glénat (1000 Feuilles) - 2021
09/2021 (22 septembre 2021) 112 pages 9782344048443 Format normal 433044
Par les auteurs de Peau d'Homme.Emma Doucet, vieille dame au fichu caractère, se laisse vivre depuis le décès de Pierre, son mari tant aimé. Un beau jour, dans son salon, elle reçoit une balle tirée d'on ne sait où ! Emma se relève de sa chute dans un drôle d'état : morte. Mais pas sous forme de spectre ou d'esprit ! En fait, mis à part un trou dans sa maigre poitrine et quelque chose de différent dans son regard, pas grand-chose n'a changé... Pour passer le temps qui ne lui est désormais plus compté, Emma se remémore le passé et se pose des questions... Lire la suite
Je rejoins plutôt Erik 67. Des mêmes auteurs, j'ai aussi préféré de loin "Peau d'Homme". Le scénario, certes original, est ici moins entraînant. Et le dessin moins convaincant également, avec des couleurs par trop sombres (certes en adéquation avec l'histoire).
Le concept de cette BD est qu'une fois dans la mort, la vie peut réellement commencer. Je ne suis pas très sûr d'être un adepte de cette théorie. En tout les cas, c'est une curieuse expérience que va vivre Emma Doucet, une personne déjà bien âgée mais qui reste assez vive. On appréciera d'ailleurs le charisme de ce personnage tout au long de cette lecture.
A noter que cette BD brille dans le noir car le titre est totalement fluorescent ce qu'on ne remarque pas du tout en journée. Cela m'a d'ailleurs fort surpris en pleine nuit. C'est la première fois que je voyais cela.
Il s'agit de l'une des toutes dernières œuvres du regretté et prolifique Hubert dont la carrière commençait sérieusement à décoller. C'est comme une œuvre testament sur le sens de la vie et de la mort bien que cela fait froid dans le dos au regard de la tragédie.
Le scénario est assez atypique avec pour thème la mort mais également l'amour dans le couple. Plusieurs thèmes ont été abordés sur des sujets qui restent toujours d'actualité.
Le récit est également ponctué par une magouille politicienne sur fond de construction immobilière. Cela va corser un peu le tout en donnant du rythme.
Au niveau graphique, je n'ai pas trop aimé le trait semi-réaliste avec des visages assez déformés. A noter de sombres couleurs également qui s'inscrivent assez bien dans ce cadre. Le dessin reste tout de même assez lisible ce qui est l'essentiel.
Je n'ai pas été vraiment convaincu par le final qui reste assez léger. Des mêmes auteurs, j'avais préféré assez nettement « Peau d'homme ». Cela reste néanmoins une belle fable maîtrisée qui recèle de qualités indéniables.