M-A-D
1. Un empire de rouille
Une BD de
Nicolas Jarry
et
Thomas Legrain
chez Le Lombard
- 2024
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Legrain, Thomas
(Dessin)
MiKl
(Couleurs)
Brun, Michel
(Lettrage)
Courtois, David
(Autres)
10/2024 (18 octobre 2024) 71 pages 9782808211796 Grand format 507307
La guerre contre les mechams a dévasté le monde. L'humanité est réduite à une multitude d'îlots de résistance, séparés les uns des autres par des océans de rouille. Daïa Anikine et Socrate, un robot avec lequel elle partage sa conscience, appartiennent au M.A.D, le Mechanical Assault Division. Leur mission est de protéger les derniers bastions de la civilisation. Daïa n'est pas du genre à laisser ses émotions lui dicter ses actes, pourtant, quand l'une de ses amies est retrouvée démembrée à l'intérieur même de l'enceinte de la ville, elle décide... Lire la suite
Une histoire qui se situerait entre un Blade Runner, un Mad Max et un iRobot.
Le dessin est vraiment superbe, bravo pour les grandes planches, le dessin des robots et les décors. Les tons sont bien choisis et en accord avec le titre de cet album.
J’ai trouvé le scénario bien amené, mais un peu convenu. J’aurais aimé être plus surpris, pourquoi pas un second fil conducteur au-delà de l’intrigue principale qui donne un peu plus de consistance au scénario ?
Cela se laisse néanmoins très bien lire et je suis impatient de lire la suite de cette héroïne et de son acolyte humanoïde.
Bon la trame est vue et revue, dans un univers post-apocalyptique, une lutte oppose machines conscientes et humains aidés par des robots semi-conscients, c'est un mixte entre Terminator et I-Robot. Présenté comme ça on pourrait se dire "c'est du réchauffé, passons notre chemin". On aurait tord, si effectivement tous les ingrédients nous ont déjà été servis, dans cet opus ils sont agréablement distribués, l'histoire ne manque pas de rythme, ni longueur, ni raccourcis, la relation homme-robot est traitée agréablement et le récit est fournis sans être touffus.
Le dessin est agréable, bien coloré, une fois pris dans le récit on ne le lâche plus, bien sur pour en profiter pleinement il faut être un peu fan des récits de SF post-apocalyptique, sinon ça doit vite devenir pénible, mais si c'est le cas on aime.
Donc 4/5 me parait mérité
Là aussi, pour le côté le moins bien, le scénario est un peu touffu et obscur, même si à la fin on comprend mieux les enjeux d'une guerre entre les "Organismes Artificiels Autonomes" (j'adore ce terme) et la nation surtout par la trahison causée par le remplacement en bot de la femme du Marshall qui a neutralisé les moyens de défenses des bots de l'armée. C'est complexe et je dois avouer que le dessin, bien qu'excellent, ne me ravit pas assez...Il manque quelque chose d'indescriptible (je viens de regarder encore une fois, j'ai trouvé : de nombreuses cases sans fond).
Pour rebondir sur "Vacom", certes la voix off est très présente mais n'est aucunement un handicap dans cette bonne BD, il s'agit simplement de la narration de notre héroïne. Je n'y vois pas trop non plus d'univers postapocalyptiques si ce n'est une attaque permanente des robots autonomes d'une manière très linéaire et infondée... Toutefois il n'y a rien de pertinent à ce qu'un spirit partage sa conscience avec un bot ou même deux. D'un point de vue existentiel c'est très fade.
D'un autre côté, même si le dessin ne me satisfait pas, j'avoue qu'il est bien supérieur à beaucoup d'autres BD que j'ai commentées. Les couleurs sont bien réparties et tout comme la précédente BD commentée, le nombre de planches est généreux et c'est cool pour les acheteurs comme moi. Celle-ci a 71 planches, ce n'est pas négligeable. Il y a beaucoup de travail dans cet opus. Je dirais que c'est une bonne bande dessinée et que même si c'est un peu plat à mon goût, ça reste un achat sans regrets. J'ai passé un moment agréable.
Je viens de terminer de lire ce premier tome, qui s’ouvre sur un très beau plan large : on est bien au milieu d’un empire de rouille, le titre de l’album est on ne peut plus adéquat. De Thomas Legrain, je n’avais lu que « The Regiment » ; il s’empare ici très bien de l’univers post-apocalyptique mis en place : dessin précis, décors fouillés et accord parfait avec les couleurs de Miki, la réussite est totale sur le plan graphique.
Pour ce qui est du récit, il est très dense mais reste lisible. Il est question d’un conflit entre humains et machines qui a provoqué la fin du monde. Rien de bien original à la base, mais Nicolas Jarry ajoute son grain de sel avec un questionnement pertinent sur ce qui définit vraiment l’être humain. La relation entre l’héroïne et son psybot, qui partagent une même conscience, est assez finement décrite. Certains dialogues claquent bien !
La voix off est par contre très présente ; les textes sont bien rédigés, mais ils ont parfois tendance à mettre une distance par rapport aux événements. C’est un peu dommage à mon avis, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier la lecture.
On a donc un album bien touffu, avec une vraie fin, mais qui annonce une suite. J’en serai !