Luminary
2. Black Power
Une BD de Luc Brunschwig et Stéphane Perger chez Glénat - 2020
08/2020 (26 aout 2020) 122 pages 9782344036853 Grand format 400985
Une lumière s'est éteinte. Un feu s'est déclenché. En accusant à tort Gabriel King - et par extension les Black Panthers - d’avoir commis l’attentat ayant ravagé la clinique polytraumatique située à Manhattan, le gouvernement américain a allumé l’étincelle d’un immense feu de révolte. Les communautés racistes n’hésitent plus à s’exposer au grand jour et enclenchent un processus de lynchage généralisé sur la population noire. C’est dans les états du Sud que les troubles sont les plus marqués et Billy, malgré la protection que lui offrent ses capacités... Lire la suite
Les choses ne s'améliorent pas avec ce 2nd opus.
Pire, il s'enlise dans la noirceur, et la politique et le sociétal prennent trop de place dans ce faux comics.
Arrivé au terme de cet album, je n'ai même plus envie de savoir la suite. J'ai compris que je n'aurais pas droit à Photonik, mais à un erzatz sans saveur, où on m'oblige à me rappeler combien les blancs sont détestables et les noirs de pauvres victimes de la société.
J'arrête là.
De toute façon, l'éditeur et les acheteurs aussi, visiblement.
J'ai savouré ce second tome que j'attendais avec impatience, même si pour être honnête, j'ai été un peu déçu.
Certes, on reste dans la même veine avec un graphisme soigné, un découpage dynamique et une colorisation toujours aussi belle. Mais concernant l'histoire, celle-ci patauge un peu et s'est éloignée de la dynamique et de la direction prise dans le premier opus.
La majeure partie de l'album concerne les violences et les oppositions entre les différentes classes ethniques de New York, qui ont évidemment un rôle depuis le début mais qui s'en trouvent être trop présentes.
De plus, l'apparition de nouveaux personnages et notamment de Paolita et de son combat contre la drogue et la prostitution vient malheureusement trop mettre de coté les personnages principaux et la trame.
Je suis bien conscient que tous ces choix sont réfléchis et auront forcément un rôle pour la suite, mais j'espère juste que tous sera cohérent.
Toujours un très bon point pour les multiples flashbacks et temporalités, subtilement amenés dans l'album et qui apportent énormément à la compréhension et au déroulement de tous les évènements.
Le dernier chapitre nous laisse à penser que le troisième (et dernier tome normalement) sera riche en rebondissements et s'achèvera en apothéose. En tous cas, je ne manquerai pas de le lire.
Soyons patient et croisons les doigts.
Luminary avait été un de mes coups de cœur de l’année passée tant ce premier gros opus transpirait l’inspiration des séries sures de leur réussite. Et bien pour ne pas faire durer le suspens le second tome, malgré une magnifique couverture d’un graphisme et d’une efficacité folle, déçoit assez fortement… Plus haut on est monté plus dure est la chute comme on dit, tout au long de la lecture de cet album de transition (je crois que la série est prévue en trois tomes de cent-vingt pages tout de même, soit l’équivalent de quatre albums) on a le sentiment que Luc Brunschwig laisse le frein à main en souhaitant ménager ses effets après une conclusion du premier volume tonitruante. L’auteur aime parle du social et de politique, il aime parle des pauvres, des démunis, des parias. En proposant l’histoire d’un infirme bossu, d’une prostituée junkie et d’un jeune noir dans une Amérique uchronique très raciste il sait tenir la face sombre et dense de son histoire de super-héros. Malheureusement si dans l’introduction l’équilibre était parfait entre ces deux faces, on bascule dans « Black power » dans une chronique sociale pure où la plus grande noirceur des films américains des années soixante-dix ressurgit violemment. C’est intéressant bien que très nihiliste (un Fabien Nury aurait pu écrire ce scénario)… mais sur l’équivalent de presque trois albums cela fait beaucoup et hormis la conspiration militaire qui aboutit au gros (et efficace) coup de théâtre de l’album on finit par se lasser. La promesse de Black panther n’arrive jamais vraiment et l’histoire de cette junkie se liant avec le personnage principal a du mal à passionner. Le propos du premier volume était éminemment politique et l’on perd cet aspect en même temps que pratiquement toute la charge fantastique qui revient dans les toutes dernières pages sans plus qu’on l’attende. [...]
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