Les lumières de l'aérotrain
Une BD de Aurélien Ducoudray et Johann Corgié chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2018
06/2018 (06 juin 2018) 84 pages 9782818945155 Format normal 334826
Sur le côté droit de la ligne Paris-Toulouse, une structure en béton file sur une dizaine de kilomètres. Elle était destinée dans les années 1970 à accueillir l'aérotrain, projet avorté de train à grande vitesse. Sous un pilier de cette ruine moderne, Hervé, 17 ans, et Romuald, 12 ans, n'ont pas réussi à décoller, eux non plus. Lucie va apporter pas mal de nouveauté dans leur vie monotone. À 16 ans, avec un père conducteur de train au Japon et une mère richissime, elle a des arguments pour les séduire et leur faire tourner la tête... Mais Lucie... Lire la suite
Quand j'ai commencé les lumières de l'aérotrain, je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. En effet, cela commence très gentiment dans la joie, la gaieté et la bonne humeur pour terminer dans le drame le plus absolu qu'on avait pas vu venir. On passera du rire aux larmes.
Ce qui est intéressant, c'est sans doute de voir tout le cheminement qui a concouru à cet enchaînement d'événements. Il faut dire que la trahison en amitié n'est jamais une bonne chose et que cela peut avoir de lourdes conséquences.
Oui, cette oeuvre ne laissera pas le lecteur totalement indifférent après lecture. Et quelque fois, il vaut mieux s'écarter des sentiers battus pour offrir une fin digne de ce nom. Par ailleurs, on en apprend beaucoup sur l'aérotrain qui fut le concurrent malheureux du TGV ce qu'une grande partie de la population peut ignorer. Cependant, cela ne constitue que le prétexte à ce récit qui va nous entraîner bien au-delà des lumières de l'aérotrain.
Le Avec un titre accrocheur comme ça, j’aurais pu lire une bonne histoire...
Hélas, ça n’a pas été le cas. Même si on en apprend un peu sur l’aérotrain, il ne fait pas partie de l’intrigue. En lieu et place on se retrouve projetés dans les années 90 avec quelques anachronismes et des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres. On pense très vite que Lucie nous cache des choses. Puis, on hésite un peu et enfin ça se confirme. Au final, je n’ai pas compris l’apport d’un tel récit. Seul point positif : un peu d’humour et des punchlines bien placées.
Le dessin est bien traité, le découpage et la narration aussi. De plus, Johann Corgié imagine des « gueules » pour les personnages, c’est un plus mais certaines expressions sont parfois disgracieuses, hélas. Et ça ne sert pas l’intrigue déjà complexe et plutôt triste.
Au final, cet album présente une belle somme de travail que je trouve maladroit au global (toujours très facile à dire pour un lecteur). Certes, on y trouve quelques (trop rares) bons ingrédients mais il m’est difficile de lire cette histoire, de l’apprécier et d’avoir envie de la relire...