Locas - Love and Rockets
3. Elles ne pensent qu'à ça
Une BD de
Jaime Hernandez
chez Delcourt
(Outsider)
- 2009
Hernandez, Jaime
(Scénario)
Hernandez, Jaime
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Brocherie, Éric
(Lettrage)
Bernière, Vincent
(Traduction)
03/2009 (25 mars 2009) 209 pages 9782756017167 Autre format 84665
Dans ces nouvelles aventures du quotidien, Maggie et Hopey sont accompagnées par la sculpturale et plantureuse Penny Century, qui a donné son nom à la nouvelle série de comics de Jaime Hernandez. Quarante-trois – nouveaux – chapitres qui viennent s'ajouter à la comédie humaine Love & Rockets. Souvenirs d'enfance, soap opera en couleur, strip-tease dans les bars de la côte Ouest... Dans Locas, il est toujours question d'amour, de sexe, et de sentiments. Un peu comme dans la vraie vie, finalement.
Les aventures de Magie et Hopey ne m'ont pas du tout séduit bien au contraire. Certes, c'est la vie avec ses petits déboires entre les problèmes de poids ou de garçon. L'ambiance fait très punk.
Les récits sont souvent déjantés à défaut d'être érotiques. C'est prétentieux, illustratif et apathique pour résumer. Je n'ai rien ressenti, rien vécu. Ni ses désirs, ni ses plaisirs, ou ses absences de plaisir, rien , un grand vide !
Jusqu'où on peut aller dans le registre du ridicule. Heureusement que cela ne tue pas. Locas est un chef d'oeuvre du nihilisme où la monotonie frise la turpitude. Ennuyeux à mourir ou insupportable, il faudra choisir à moins d'avoir les deux.
Alors qu'elles ne pensent qu'à cela, je ne pensais qu'à une chose: en finir avec cette lecture navrante. Bref, passez votre chemin car il n'y a rien à voir.
On aime Maggie et Hopey (enfin, pour moi, surtout Hopey, jamais tout-à-fait sortie de l'explosion "post punk" qui balaya L.A. au début des années 80 - N'oubliez jamais X, les petits !) et on ne résistera pas au plaisir de les suivre dans une quarantaine de nouveaux récits, minutieux, complexes, déjantés, absurdes, romantiques, hilarants, érotiques, incompréhensibles, simplistes, contradictoires. Une nouvelle pierre apportée à l'impressionnant édifice "Love And Rockets", soit une manière révolutionnaire de faire de la BD, aussi puissamment formaliste et conceptuel que fondamentalement au ras du bitume, dans cette manière sublime d'accompagner ses personnages - pour la plupart féminins, magnifiquement féminins - tout au long du chaos labyrinthique de la vie : Maggie prend du poids, hésite entre hommes et femmes et ne vivra jamais sa passion pour Hopey, et autour d'elles gravitent dix, vingt, trente personnages complexes, dont on ne saisit que quelques fragments d'une existence qui est aussi ordinaire et incompréhensible que celle de nos voisins de palier. Magistral, une fois de plus !