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Hans Schmidt est un petit médecin de campagne sans histoire. Aimé de sa femme, de son fils et des habitants du petit village d’Europe de l’Est qu’il habite, il coule des jours paisibles à soigner les bobos des paysans locaux. Mais son quotidien est bouleversé lorsqu’une cousine resurgit de son passé en faisant remonter des événements que le bon docteur aurait préféré oublier.
Car Hans Schmidt n’est qu’un alias. Hans est en fait Victor, fils d’une riche famille noble qui a, des années auparavant, user de ses dons de médecin pour redonner la vie à son frère mort, en lui recomposant un corps à partir de cadavres. La créature a sombré dans la folie semant la mort et la terreur, et forçant Victor à fuir avec l’aide de sa cousine Bettina. Depuis, écrasé par le poids de la culpabilité, il tente de se racheter auprès de ses patients.
Quand elle resurgit dans sa vie, Bettina ne manque pas de lui rappeler ce qu’il lui doit quand elle lui demande de renouveler ses exploits pour sauver la vie de son fils Julian, passé à tabac dans un bordel de son village. Désireux d’honorer sa dette, Victor joue une nouvelle fois à Dieu…
A l’instar du héros de "A History Of Violence" de John Wagner, Schmidt est un notable discret, aimé et respecté. Comme ce Tom McKenna, il n’a d’yeux que pour sa femme et son fils à qui il a caché son passé trouble. Un modèle peu original certes mais qui aurait cependant pu devenir explosif dans les circonstances extraordinaires de l’histoire.
C’est précisément un des défauts majeurs de "The Living And The Dead" : la psychologie des personnages est réduite à peau de chagrin et les rapports entre les personnages principaux (Hans/Victor et Julian) et les autres sont d’une pauvreté alarmante. Karla, la femme de Hans est d’une indulgence qui confine à la soumission alors que son mari agit pour le moins étrangement et Bettina, qui pourtant est à l’origine du drame, manque désespérément de consistance. En fait, tout le monde réagit un peu bizarrement aux événements, avec un détachement peu compréhensible en de telles circonstances.
Et quand en plus, les dialogues sont tristes, expéditifs et trop guindés (malgré le cadre), le lecteur a fortement tendance à décrocher. La faute à la traduction ? Possible, mais pas que. Le fait est qu’on suit avec une indifférence polie les échanges de convenance des personnages avant de feindre la surprise à la révélation de certains éléments.
Esthétiquement, le résultat est mitigé. D’un coté, on est admiratif du travail de Micah Farritor pour ce qu’il a réussi à créer comme ambiance. "The Living And The Dead" est glauque, malsain (avec une mention toute particulière pour le théâtre ambulant) et d’une froideur déroutante. Ne travaillant qu’en bichromie (avec quelques rares pointes de couleurs), le dessinateur qui fait ici ses premiers pas professionnels, a tout le loisir de jouer sur les ombres pour imposer une atmosphère parfaitement adaptée au scénario de Livingston et Tinnell.
En revanche, là où le bas blesse, c’est que Farritor peine à fournir un trait régulier et à donner à ses personnages des proportions réalistes. Bien souvent, ce sont des visages déformés (sans raison) qui se dessinent sous nos yeux au fil des pages, une case superbement tracée pouvant être suivie d’un croquis aux allures enfantines. Ce manque de régularité déçoit d’autant plus que les plus belles planches sont vraiment réussies.
Heureusement, tout n’est pas à jeter dans "The Living And The Dead", notamment l’utilisation faite de la mythologie créée par Mary Shelley (dont il est difficile de parler sans gâcher le final qui constitue la bonne surprise du livre). Les deux scénaristes américains s’amusent à brouiller les pistes tant et si bien qu’on ne sait plus s’il s’agit d’un clin d’œil au "Frankenstein" de la littérature classique ou une extrapolation à partir de l’existant. Un petit jeu amusant à suivre.
Et si l’intensité dramatique fait souvent défaut durant le développement, la faute à un docteur qui manque définitivement de caractère, on a quand même droit à des passages qui réveilleront le lecteur somnolant. Tous sont à mettre à l’actif de Julian, la nouvelle créature de Frankenstein rendu fou par une syphilis mal soignée. Charmeur, quasi-invulnérable et profondément pervers, il se lance dans une cavale meurtrière qui rivalise d’inventivité à chaque exaction, passant rapidement de la simple vengeance à la scénarisation sadique.
On comprend ce qui a poussé le jeune éditeur Akileos à publier en France "The Living And The Dead" (sorti en octobre 2005 chez Speakeasy Comics outre-Atlantique) : une référence ambitieuse, une ambiance gothique et malsaine globalement bien portée par le dessin de Micah Farritor et un final surprenant aux relents de tragédie grecque.
Pour autant, le scénario de Todd Livingston et Robert Tinnell peine à convaincre totalement, la faute à des personnages qui manquent d’épaisseur et des dialogues sans rythme. Dommage, le trio s’était lancé dans une histoire ambitieuse qui ne tient malheureusement pas ses promesses.
Hans Schmidt est un petit médecin de campagne sans histoire. Aimé de sa femme, de son fils et des habitants du petit village d’Europe de l’Est qu’il habite, il coule des jours paisibles à soigner les bobos des paysans locaux. Mais son quotidien est bouleversé lorsqu’une cousine resurgit de son passé en faisant remonter des événements que le bon docteur aurait préféré oublier.
Car Hans Schmidt n’est qu’un alias. Hans est en fait Victor, fils d’une riche famille noble qui a, des années auparavant, user de ses dons de médecin pour redonner la vie à son frère mort, en lui recomposant un corps à partir de cadavres. La créature a sombré dans la folie semant la mort et la terreur, et forçant Victor à fuir avec l’aide de sa cousine Bettina. Depuis, écrasé par le poids de la culpabilité, il tente de se racheter auprès de ses patients.
Quand elle resurgit dans sa vie, Bettina ne manque pas de lui rappeler ce qu’il lui doit quand elle lui demande de renouveler ses exploits pour sauver la vie de son fils Julian, passé à tabac dans un bordel de son village. Désireux d’honorer sa dette, Victor joue une nouvelle fois à Dieu…
A l’instar du héros de "A History Of Violence" de John Wagner, Schmidt est un notable discret, aimé et respecté. Comme ce Tom McKenna, il n’a d’yeux que pour sa femme et son fils à qui il a caché son passé trouble. Un modèle peu original certes mais qui aurait cependant pu devenir explosif dans les circonstances extraordinaires de l’histoire.
C’est précisément un des défauts majeurs de "The Living And The Dead" : la psychologie des personnages est réduite à peau de chagrin et les rapports entre les personnages principaux (Hans/Victor et Julian) et les autres sont d’une pauvreté alarmante. Karla, la femme de Hans est d’une indulgence qui confine à la soumission alors que son mari agit pour le moins étrangement et Bettina, qui pourtant est à l’origine du drame, manque désespérément de consistance. En fait, tout le monde réagit un peu bizarrement aux événements, avec un détachement peu compréhensible en de telles circonstances.
Et quand en plus, les dialogues sont tristes, expéditifs et trop guindés (malgré le cadre), le lecteur a fortement tendance à décrocher. La faute à la traduction ? Possible, mais pas que. Le fait est qu’on suit avec une indifférence polie les échanges de convenance des personnages avant de feindre la surprise à la révélation de certains éléments.
Esthétiquement, le résultat est mitigé. D’un coté, on est admiratif du travail de Micah Farritor pour ce qu’il a réussi à créer comme ambiance. "The Living And The Dead" est glauque, malsain (avec une mention toute particulière pour le théâtre ambulant) et d’une froideur déroutante. Ne travaillant qu’en bichromie (avec quelques rares pointes de couleurs), le dessinateur qui fait ici ses premiers pas professionnels, a tout le loisir de jouer sur les ombres pour imposer une atmosphère parfaitement adaptée au scénario de Livingston et Tinnell.
En revanche, là où le bas blesse, c’est que Farritor peine à fournir un trait régulier et à donner à ses personnages des proportions réalistes. Bien souvent, ce sont des visages déformés (sans raison) qui se dessinent sous nos yeux au fil des pages, une case superbement tracée pouvant être suivie d’un croquis aux allures enfantines. Ce manque de régularité déçoit d’autant plus que les plus belles planches sont vraiment réussies.
Heureusement, tout n’est pas à jeter dans "The Living And The Dead", notamment l’utilisation faite de la mythologie créée par Mary Shelley (dont il est difficile de parler sans gâcher le final qui constitue la bonne surprise du livre). Les deux scénaristes américains s’amusent à brouiller les pistes tant et si bien qu’on ne sait plus s’il s’agit d’un clin d’œil au "Frankenstein" de la littérature classique ou une extrapolation à partir de l’existant. Un petit jeu amusant à suivre.
Et si l’intensité dramatique fait souvent défaut durant le développement, la faute à un docteur qui manque définitivement de caractère, on a quand même droit à des passages qui réveilleront le lecteur somnolant. Tous sont à mettre à l’actif de Julian, la nouvelle créature de Frankenstein rendu fou par une syphilis mal soignée. Charmeur, quasi-invulnérable et profondément pervers, il se lance dans une cavale meurtrière qui rivalise d’inventivité à chaque exaction, passant rapidement de la simple vengeance à la scénarisation sadique.
On comprend ce qui a poussé le jeune éditeur Akileos à publier en France "The Living And The Dead" (sorti en octobre 2005 chez Speakeasy Comics outre-Atlantique) : une référence ambitieuse, une ambiance gothique et malsaine globalement bien portée par le dessin de Micah Farritor et un final surprenant aux relents de tragédie grecque.
Pour autant, le scénario de Todd Livingston et Robert Tinnell peine à convaincre totalement, la faute à des personnages qui manquent d’épaisseur et des dialogues sans rythme. Dommage, le trio s’était lancé dans une histoire ambitieuse qui ne tient malheureusement pas ses promesses.