Little Tulip
Une BD de
Jerome Charyn
et
François Boucq
chez Le Lombard
(Signé)
- 2014
Charyn, Jerome
(Scénario)
Boucq, François
(Dessin)
Boucq, Alexandre
(Couleurs)
Brun, Michel
(Lettrage)
Guyon, Jeanne
(Traduction)
11/2014 (07 novembre 2014) 80 pages 9782803634170 Grand format 226717
Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel a découvert l'enfer du goulag. Séparé des siens, il a dû apprendre à survivre seul. Quelques années plus tard, il connaît bien les règles qui régissent son univers: la violence permanente, l'incurie des gardiens, la toute-puissance des chefs de gangs,... Il sait que s'adapter et s'endurcir ne suffisent pas. Grâce à ses talents de tatoueur, il obtient la protection de Kiril la Baleine, le plus cruel des caïds. Mais s'allier avec le diable a toujours un prix...
J'avais acheté "New York Cannibals" a sa sortie et j'avais aimé cet album et ça fait un moment que je m’étais dit qu'il fallait que j'achete le "préquel" Little Tulipe.
C'est désormais chose faite et j'ai beaucoup aimé cet album, le scénario plein de profondeur, de tristesse mais aussi de surprises est juste top et ça se lit d'une traite.
Je verrai bien une adaptation en film
Reste les dessins qui ne sont pas les plus beau que j'ai vu ;-)
Excellent à tous points de vue:
l'histoire à cheval sur les goulags de Russie et New York. Passionnante.
Bien sur aussi le dessin somptueux. Personnages, mise en cases et page, couleurs.
Une bd ayant pour thème principal le tatouage, il fallait le faire ! Il est vrai que le tatouage est devenu au fil des années un art en vogue. Quand les corps se racontent, cela fait de belles histoires à découvrir pour peu que le souvenir soit heureux. Pour autant, il ne faut pas oublier que le tatouage a longtemps été associé aux mauvais garçons. En l’occurrence, il avait un succès fou dans les prisons et notamment dans les goulags perdus au fin fond de la Sibérie de la sinistre ère stalinienne. Hier marginal, et aujourd’hui phénomène de société : va comprendre !
Le tatouage marque le plus souvent des souvenirs heureux ou malheureux, une décision prise, le franchissement d'une étape à l’image de notre héros petit garçon Pavel pris dans la tourmente de la tempête du destin. En vérité, le tatouage dans les goulags devient un art de l'ombre, symbole d'une exclusion assumée.
C’est intéressant de voir l’évolution de Pavel du goulag à Manhattan où il exercera ses compétences pour aider les autorités à débusquer les tueurs en série. Une sorte de Mentaliste mais avec le crayon qui dessine l’âme des gens. Certes, l’histoire est cruelle mais elle est salvatrice. François Boucq et Jérôme Charyn se sont véritablement surpassés pour nous livrer une œuvre magnifique en tout point. Cela sent l’encre, la sueur et le sang avec une furieuse envie de se faire tatouer.
Note Dessin : 4,5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
J’adore les dessins de Boucq.
Cette granulosité dans les personnages, cette précision des décors, ces visages particuliers, « déformé » mais réaliste, ses angles, ses détails…
Je suis fan.
Pour le scénario, j’ai peut-être regretté une ou deux choses…
Le manque de suspense, par exemple (puisque l’homme raconte son enfance, il n’y a pas à s’inquiéter, il s’en sortira…). Le toutélié final… Le don de Little Tulip sous-exploité dans l’histoire au présent (on sait qu’il a un donc et il ne s’en sert quasi pas…).
La partie dans le passé est donc largement plus prenante.
Mais l’ensemble reste très agréable à lire, entre dureté et poésie.
Joli one shot !
Noir, glauque, sordide, quel qualificatif sombre ne conviendrait pas à cette œuvre magistrale. Je n'ai pu lâcher le livre et l'ai dévoré de bout en bout. Un scénario impeccable souligné par un Boucq en pleine forme. Les personnages sont laids et inquiétants à souhait. on retient son souffle du début à la fin. A conseiller et encore une chose, non, ce n'est pas une douce romance que cet album...
Boucq, c'est pas forcément ma tasse de thé. Mais alors là, quel chef d'oeuvre... Du grand art, tant dans le scénario de Charyn maniant parfaitement les flashbacks, que dans le dessin où les tatouages du héros sont de véritables BD dans la BD.
Excellent one shot signé Charyn et Boucq, on passe un très bon moment de lecture et l'histoire nous est habilement contée à travers la mémoire du "héros" . Histoire sombre certes, mais magnifiquement narrée et décrite telle qu'elle est supposée être.
Je vous recommande donc vivement la lecture de ce petit bijou
Le père de Pavel lui a transmis l’amour du dessin, et c’est ce même dessin qui sera à l’origine de l’arrestation de Pavel et de ses parents et de leur envoi au Goulag. Séparé de ses parents, Little Tulip (le surnom de Pavel dans les camps) grandira dans le milieu ultra-violent des gangs. Toute sa vie se retrouvera tatouée sur sa peau, son corps devenant un livre ouvert pour qui sait le décoder. Plusieurs années plus tard, c’est grâce au tatouage qu'il sauvera sa peau au milieu des gangs meurtriers.
Vingt-quatre ans après leur dernière collaboration, Boucq et Charyn composent une histoire fantastique et quasi-chamanique, une histoire dans laquelle le "dessin" et le "destin" sont intimement liés.
Malgré l'insistance de mon libraire, je n'avais pas acheté "little Tulip", sans doute en raison du dessin de Boucq, auteur qui, mis à part la remarquable série "Bouncer", ne me tente guère.
Il aura fallu que le père noël dépose cet album sous le sapin pour que je le lise.
Et bien, je dois dire que cela fut une divine surprise à la lecture de l'histoire de Paul/Pavel, enfant élevé dans les geôles staliniennes.
L'histoire, dès les premières pages, nous transporte, et, malgré de nombreux flash-back ,l'ensemble du scénario de Charyn reste parfaitement fluide.
La reconstitution des Goulags de l'ère Stalinienne est saisissante de vérité (je me suis ,en outre, lancé dans la lecture de "l'archipel du Goulag" de Soljenistsyne) et nous offre des passages très durs à lire.
L'équilibre entre l'enquête "américaine" et la période soviétique est très bien dosée.
Seul ombre au tableau, la conclusion qui repose sur une dose de fantastique, qui nuit un peu au récit. Mais tant pis !
L'histoire est cruelle, presque criante de vérité, et très bien illustrée par un François Boucq, dont je découvre pour la première fois une œuvre autre que "Bouncer".
Un très bon moment de lecture.
Incroyable histoire sur deux moments de la vie du héros : Manhattan et le Goulag.
Plongée dans le monde de la criminalité russe, dans l'organisation des bandes à l'intérieur des goulags et surtout dans les arcanes du tatouage.