Litchi Hikari Club
Une BD de
Usamaru Furuya
chez Éditions imho
- 2011
Furuya, Usamaru
(Scénario)
Furuya, Usamaru
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Raynal, Marie-Saskia
(Traduction)
Satô, Naomiki
(Traduction)
05/2011 320 pages 9782915517620 Autre format 131953
Le Hikari Litchi Club n’est pas un gentil cercle d’amateurs de fruits exotiques mais une sorte de secte de collégiens sanguinaires prônant la jeunesse et la perfection esthétique. À leur tête, le ter- rible Zéra, dictateur pré-pubère au goût prononcé pour la torture, cherche par tous les moyens à s’emparer de jolies filles. Avec l’aide de ses fidèles comparses, il va donc construire un robot surpuissant se nourrissant exclusivement de litchis, qui aura pour mission de partir en chasse à leur place. Mais cette machine restera-t-elle dévouée ? L’intrusion... Lire la suite
Encore un manga qui n'est pas pour moi et qui fait dans la surenchère de violence gratuite et gore. On ne peut jamais le savoir à l'avance. Le début commence par une scène de torture particulièrement malsaine et qui plombe d'emblée toute la lecture. J'avoue ne pas trop aimé ces ambiances très gore surtout en ce moment. Par ailleurs, je n'aime pas trop le litchi.
Certes, on pourra y voir un chef d’œuvre du genre démentiel d'autant que le graphisme est plutôt réussi avec une édition de très bonne qualité. C'est plutôt la tournure de ce récit horrifique qui m'a repoussé d'emblée avec tout ces personnages plus glauques les uns que les autres dans ce club plutôt bizarre.
Inspiré d'une ancienne pièce de grand-guignol, "Litchi Hikari Club" en déploie toutes les caractéristiques les plus habituelles : violence ultra-gore, sadisme extrême, perversions en tous genres, mise en scène gothique... Usamaru Fusuya appuie sur tous les boutons pour que nos pulsions les plus animales soient satisfaites. Mais par dessus cette fange, il jette le trouble : en complexifiant à l'extrême les jeux de pouvoirs paranoïaques au sein du fameux club, jusqu'à en faire une illustration intemporelle des vices de la dictature absolue, mais aussi en introduisant dans son récit une sourde nostalgie de paradis perdus (celui de l'enfance, celui de l'amour absolu), il élève son récit vers quelque chose d'autre. Tout à tour réellement touchant et vertigineusement malsain, "Litchi Hikari Club" frôle la grandeur : s'il ne l'atteint néanmoins jamais, c'est peut-être que le dessin, trop mécanique, trop appliqué, trop contrôlé, bride le délire émotionnel que l'histoire devrait déverser sur nous. C'est dommage, mais "Litchi Hikari Club" reste quand même une lecture intense pour tous, voire dangereuse pour les plus influençables d'entre nous, hihihi !