Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes
Une BD de Brrémaud et Giovanni Rigano chez Glénat - 2021
04/2021 (28 avril 2021) 96 pages 9782344042892 Format normal 422902
Et si les animaux prenaient la parole ? Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle en France, il était possible de faire un procès à un animal. L'anecdote énoncée, on est en droit de se demander comment ce dernier pouvait se défendre au cours de la procédure... En réalité, le processus était aussi simple qu'ingénieux : il ne le pouvait pas. Bien heureusement, tout cela est terminé, nous avons évolué et sommes aujourd'hui loin de ces tristes pratiques moyenâgeuses. Dorénavant, il n'y a plus de procès en effet, mais la sentence est peut-être bien pire encore...... Lire la suite
Les animaux ont droit à la parole pour exprimer ce qu'ils ressentent quand on les massacre. Cette lettre est une véritable revendication du peuple animale dont certaines personnes militent pour un droit de reconnaissance à l'ONU. On pourrait même leur confier un siège au conseil de sécurité (à la place de la Russie).
Sans aller jusque-là bien que cela soit l'objectif de cohabitation et d'égalité voulu par l'auteur Allain Bougrain-Dubourg, il s'agit simplement d'humaniser certaines pratiques barbares héritées ses siècles derniers. Il va prendre plusieurs exemples qui seront étalés par chapitre consacré à un animal choisi (le vautour, le cochon, l’ortolan, le blaireau...).
J'ai été particulièrement sensible à celui concernant les lévriers car j'ignorais jusqu'à récemment que les espagnols pouvaient se comporter ainsi avec ce type de chien, pourtant le meilleur ami de l'homme. Une personne de ma famille à savoir ma belle-fille m'avait déjà parler de ce problème pour avoir adopté deux chiens de cette espèce. Quand on les voit car ils sont réellement adorables, on se dit que l'homme se comporte vraiment très mal. Parfois une lecture peut trouver des résonances dans la vie de tous les jours...
Après, il y a d'autres exemples qui sont assez parlants comme la tauromachie ou l'énorme quantité de plastiques qui envahit nos océans et qui tuent notamment les tortues de mer. Parfois, cela va très loin comme la défense des vers de terre qui sont massacrés par nos paysans pour les pesticides.
J'ai eu également moins de compassion pour les requins mangeurs d'homme. Quant au loup, je préfère ne pas en croiser un. Il y a également le problème des cirques qui doivent se moderniser en n'ayant plus un seul animal en captivité. Que dire également de l'interdiction des expériences scientifiques concernant les rats de laboratoire ? Je reste parfois dubitatif. Bref, à chacun de se faire sa propre réflexion en ne prenant pas tout comme argent comptant.
J'ai compris l'idée générale de défense de la Nature dans son ensemble pour assurer un bon équilibre. Pour autant, j'ai toujours une pensée pour les humains sans défense qui souffrent également et qui ont besoin d'aide. Mais bon, cette BD est focalisée sur les animaux et leur défense face à des pratiques humaines qu'il convient encore d'améliorer au XXIème siècle.