Lefranc
8. L'arme absolue
Une BD de Jacques Martin et Gilles Chaillet chez Casterman - 1982
09/1982 46 pages 2203314087 Format normal 10 à 15 euros 217
En octobre 1928, l'aviateur Pierre Lorrain est contacté par une organisation secrète qui lui commandite une mission très spéciale : ramener clandestinement d'Autriche un personnage très important. L'aviateur se laisse entraîner dans cette mission, d'autant plus qu'il n'est pas insensible au charme de la jeune femme qui doit le seconder dans cette entreprise. On retrouvera les restes calcinés de l'avion sur le chemin du retour, mais sans la moindre trace de présence humaine. Plus de 50 ans après le drame, le fils de l'aviateur disparu reçoit une... Lire la suite
Que dire si ce n'est que je me suis régalé !
Il y a quelques ficelles de l'intrigue un peu grotesques, et quelques raccourcis dans la narration qui rendent parfois la lecture pas aussi fluide qu'elle ne devrait l'être. Je me dis que c'est un album qui aurait dû s'étirer sur 60 planches comme les premiers de la série.
Ces réserves mises-à-part, c'est un donc régal. Graphiquement, l’Alsace en automne est magnifique. On sent l'amour des auteurs pour cette région. Que ce soit les paysages, l'architecture ou les intérieurs, c'est splendide.
Le récit est prenant, et a un même un côté un peu touchant. Le fait de voir Lefranc et Bord collaboré est intéressant aussi.
Bref, je me suis offert un vrai plaisir avec la lecture de cet album, qui confirme tout le bien que je pense de cette série lorsqu'elle produit des albums aussi réussis.
Pour ce huitième opus, retour aux intrigues dignes des débuts de la série (et retour sur les lieux du premier tome). Le scénario, toutefois, est peu crédible, les rebondissements et raccourcis de l'histoire parfois tirés par les cheveux, et l'on se force à y croire pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture. (Par rapport aux trois premiers volumes, le passage de 68 à 46 planches n'aide pas pour la construction d'intrigues complexes). On note même des approximations inhabituelles pour Jacques Martin (l'avion du début n'a rien à voir, de près ou de loin avec un SPAD XIII !). Mais l'action est au rendez-vous, et surtout le dessin de Gilles Chaillet somptueux — le dessin et les couleurs sont même nettement supérieurs à ceux des premiers albums.
Hormis cette qualité du dessin, l'intérêt principal de l'intrigue est l'évolution inattendue de la relation entre Lefranc et Borg, déjà amorcée avec l'Opération Thor.
En conclusion, un album un peu en-dessous des six premiers. Il serait toutefois sévère de parler de déclin, ça se lit et se relit avec plaisir!
Un peu mitigé quant à l'histoire de cet album. Certes, ça reste un bon récit avec du mystère, de l'action et du suspens mais il y a quelques invraisemblances ou raccourcis qui m'ont un peu déçu. Pourquoi Borg envoie t-il la lettre au fils de l'aviateur ? Aucun intérêt à part le prétexte pour Jacques Martin de faire entrer notre héros dans le récit.
Ensuite, la façon dont notre ami Lefranc découvre la cachette de l'organisation criminelle. Un peu trop facile surtout que celle-ci détient un secret pouvant plonger le monde dans le chaos.
Aussi, le passage dans le cimetière où Borg sauve in extremis le reporter. Un peu hasardeux à moins que la Providence ait décidé d'agir.
Enfin, bref, des petites incohérences ici et là mais qui n'entachent en rien le plaisir de la lecture.
En ce qui concerne le dessin de Chaillet, rien à dire c'est du bon travail. Les décors (les rues, intérieur de maison et d'hôtel, architecture, forêts, campagnes,...) et paysages de l'Alsace en plein automne sont de toute beauté, remplis de détails et par moment on s'y croirait. Les couleurs font bien leur oeuvre et rendent perceptible cette ambiance automnale. C'est d'ailleurs un des plus beaux albums de Lefranc graphiquement parlant.
Un très bon album mystérieux à souhait dans lequel Lefranc part à la recherche de son père disparu bien des années auparavant.
Comment ne pas voir dans cette aventure la propre histoire de Jacques Martin qui a perdu son père almors qu'il était encore enfant.
Cet aspect ajoute un plus incontestable à un album qui avait déjà pas d'atouts dans son jeu.
Encore un bon scénario, ou Lefranc est contacté par un inconnu qui a recu une lettre de son père disparu depuis plusieurs décennies. Suspense, action, et on retrouve Axel Borg luttant du meme cote que Lefranc. Le dessin est toujours aussi bon. Un bon album.