Lefranc
33. Le scandale Arès
Une BD de Roger Seiter et Régric chez Casterman - 2022
05/2022 (18 mai 2022) 46 pages 9782203223653 Format normal 446291
Assis dans la brasserie Lipp à Paris, Lefranc et Bruno, son directeur éditorial, écoutent le récit de Marlène. Une jeune allemande qui vient de retrouver les récits de guerre de son père. Celui-ci, Karl von Lieds a vu en juin 1940 sa colonne de chars détruites par deux mystérieux avions. Seul survivant de l'attaque, l'officer a été muté sur le front de l'est où il est mort quelques mois plus tard. Aucune enquête n'a rien révélé sur les deux avions. La hiérarchie allemande ayant voulu étouffé l'affaire. Mais maintenant que la jeune femme a découvert... Lire la suite
C'est un bon récit, solide et bien maitrisé. Le dessin classique assure vraiment.
L'histoire est intéressante à suivre. Je suis juste dubitatif sur la démarche initiale de Lefranc, plutôt que de se rendre directement sur place. C'est ce que j'aurais fait à sa place, et c'est ce que j'attendais de sa part. Mais cette première démarche était sans doute une nécessité pour le scénario, puisque c'est ce qui met en branle une bonne partie de l'intrigue.
Après beaucoup d'hésitation je me suis procuré [i]"Le scandale Arès"[/i]. L'intrigue m'a intéressé, notamment la partie enquête avec Lefranc, Marlène, leurs amis & ailiers... mais l'avion et ses exploits 'anti-chars' ont confirmé les mauvaises impressions sur le plan aéronautique que m'avais laissé le premier feuilletage de album...
Régric ne c'est vraiment pas foulé pour militariser et 'muscler' le Payen... surtout quand ont compare avec la rigueur de Francis Bergèse sur les imaginaires "Spur" et "Renkell" du 'Biggles', "Le cygne jaune"... ou même celle de Frank Robbins avec le fantaisiste chasseur japonnais du "Johnny Hazard" de 1944/1945.... Même le "Stratonef H.22" d'Hergé - imaginé à une époque où internet n'existait pas - je le trouve moins farfelu que l''Arès'.
J'aurais encore accepté les exagérations des attaques des colonnes de chars(1) si les auteurs avais au moins donné à leur 'Arès' les caractéristiques physiques d'un bon avion anti-char de la ww2... c'est qui n'est pas le cas.
Le pire étant les petites pétoires - censées êtres des armes 'anti-char' - installées sous les ailes... Quand ont songe à la taille des gondoles-canons des Hawker Hurricane IID, Junkers Ju 87 G et Iliouchine Il-2 Type 3M, ont mesure le grotesque de la chose ! :mdr:
Quand à la soi-disante vélocité de l'engin, c'est pas avec une moteur en ligne à un seule rangée de cylindre, une hélice bipale et un train fixe, que l'Arès aurait pu faire de l'ombre au Dewoitine D.520 (et encore moins au Mig-15).
Au sujet du D.520, les auteurs font aussi dire n'importe-quoi au constructeur de l'Arès, quand il le compare défavorablement à son avion dans le scène de l'interrogatoire au château : la technique aéronautique de l'époque (Fin des années 30-début 40) ne permettait-pas un avions polyvalent aussi performant qu'un avion spécialisé. Le Dewoitine D.520, son cahier des charges ne lui a jamais demandé des capacités d'attaque au sol, il était optimisé pour la chasse et l'interception, avec un moteur à compresseur 'haute-altitude' qui donnait ses meilleur performances à haute et moyenne altitude, mais beaucoup moins à basse altitude - idem pour les Spitfire, Bf-109, P-51B et P-51D. A l'inverse les P-39, P-40 et P-51A, dotés de compresseurs 'basse-altitude', étaient plutôt véloces au ras du sol mais à la peine en altitude.
[i]"Le scandale Arès"[/i], une bonne histoire policière, mais une médiocre bd aéronautique... dommage, surtout qu'il aurais eu moyen de faire un avion anti-char uchronique vraisemblable à partir des Payen d'avant-guerre... par ex, en greffant sur une version agrandie et à trains rentrants du Pa.22/2 (ou du Pa.100) un ensemble moteur-canon inspiré du Yakovlev Yak-9T, mais avec un Hispano-Suiza 12 Y 51, équipé d'un compresseur 'basse-altitude' (comme l'hydravion de chasse HD.780) et d'un canon antichar SA-L modèle 1934 de 25mm, modifié (uchronie) avec un système de tir automatique alimenté par chargeur(plus simple à réaliser) ou par bande(plus compliqué).
(1) Pour réaliser un tel massacre [u]dés la première passe[/u] contre des Panzer III (1940) et surtout des T-34 (1956) il aurait fallu à Guillaume Tessier un Fairchild A-10... et aussi des tonnes de napalms pour espéré arriver à exterminé 99% des équipages !
À lire absolument pour une simple raison : Ce tome 33 permet d'oublier sans aucun regret les tomes 29, 30 et 31 !
Ici pas d'américains qui vont bombarder la Corée du nord 6 ans après la fin de la guerre et autres turlupineries du même genre ...
Bien sûr les "méchants" sont des méchants de pacotille mais cet album se lit sans nous confronter à des invraisemblances trop criantes.
Les puristes diront qu'un avion à hélice des années 40, surtout de construction artisanale, ne pouvait pas voler plus vite qu'un Mig 15 à réaction des années 50 dont la vitesse voisinait les 1100 km/h.
Mais bon, ne gâchons pas notre plaisir de retrouver un Lefranc de bonne facture.
Un excellent Lefranc, superbe scénario, le dessin est bien mais avec quelques faiblesses par moments. Mais ça reste un très bon album dans la série. Un agréable moment de lecture pour cet album, bien sûr très classique.
Bonne bd d’aventure … se laisse lire avec plaisir.
Imaginatif et assez solide … ça laisserait des regrets à la France !!!
Je viens d'acheter ce dernier album de Lefranc et j'ai beaucoup aimé cette histoire. Le scénario est bien ficelé et on suit bien cet événement historique du début jusqu'à la fin où on découvre le dénouement. Je regrette qu'il n'y ait pas plus de pages.