The last Days of American Crime
INT. The Last Days of American Crime
Une BD de
Rick Remender
et
Tocchini, Greg
chez Jungle !
(Jungle Comics)
- 2016
Remender, Rick
(Scénario)
Tocchini, Greg
(Dessin)
Tocchini, Greg
(Couleurs)
Clair Obscur
(Lettrage)
Dos Reis Viegas, Joël
(Couverture)
Des Courtils, Benjamine
(Traduction)
10/2016 (02 novembre 2016) 148 pages 9782822215657 Format comics 293233
Dans deux semaines, terrorisme et crime organisé seront éradiqués de la surface du globe. Le gouvernement des Etats-Unis lance une invention qui annihilera toute volonté criminelle. Avant qu’il ne soit trop tard, Graham décide de monter le casse du siècle ! Ce cambriolage restera dans les annales comme le dernier crime américain… Peut-il se fier à ses complices : Kevin, et sa compagne, Shelby la troublante « pirate informatique » ?
Avant que l’argent liquide ne disparaisse et que le gouvernement américain ne contrôle les pensées de ses citoyens, une bande de truands aussi violents que décadents monte un dernier casse scénarisé par Rick Remender et illustré par Greg Tocchini (The Last Days of American Crime 2009, #1-3).
Aujourd’hui omniprésent sur le marché du comics indépendant avec des titres tel que Black Science, Deadly Class, Low (de nouveau avec Tocchini), Tokyo Ghost ou plus récemment Seven to Eternity, Remender s’y trouve généralement bien meilleur que lorsqu’il scénarise ses comics de super-héros vite oubliés. Ici cependant, il ne s’appesantit malheureusement pas sur la bonne idée à l’origine de son intrigue, ni sur le chaos qui parait régner aux Etats-Unis et se contente de nous présenter les préparatifs très, voire trop, mouvementés du casse. Les relations entre les personnages sont intéressantes à suivre – quoiqu’un peu caricaturales (le mec ténébreux, la fille facile, le salaud) –, mais on perd parfois le fil de l’histoire à cause de ce trop-plein d’action et de violence gratuite.
Le dessin est Tocchini est très bon, brut, très dynamique, un peu surchargé par moments, mais étonnement coloré, chaleureux et sexy pour ce registre, le polar, qui est d’ordinaire sombre et froid.
Si j’ai relu cet album, c’est en apprenant par hasard son adaptation prochaine au cinéma, pour Netflix, par Olivier Megaton. J’ai relu l’édition de Jungle! qui, en plus de son prix excessif à l’époque, aurait mérité d’avoir pour couverture une des magnifiques illustrations d’Alex Maleev plutôt que celle – bien ratée – d’un illustre inconnu. Mais surtout je découvre à cette occasion qu’il existait une édition précédente par EP Editions. Comment cet ex-éditeur a-t-il pu avoir l’idée, d’une part, de publier à l’unité un floppy à peine plus épais que la normale et, d’autre part, de le vendre 15 € ? Un prix qui grimpe à 50 € accompagné d’un coffret en carton ! C’est vraiment prendre les lecteurs de comics pour des pigeons...
Un très bon album ou le dessin un peu "brouillon" colle parfaitement à la violence et à l’insécurité que celui-ci dégage.
Le déroulement de l'histoire est dans la veine de certains films américains. Un polar noir qui maîtrise bien tous les codes du genre sans jamais tomber dans la surenchère inutile.
En plus de l'intrigue principale autour du braquage, l'auteur nous présente directement ou indirectement la vie et le passé de chacun des 3 protagonistes.
Cela à pour effet de rendre l'ensemble plus profond et plus authentique.
Seul point négatif, la traduction des textes. Il y a plusieurs incohérences au niveau des phrases avec parfois des mots inversés, répétés ou même manquants.
C'est dommage pour un ouvrage d'une telle qualité.