Largo Winch
23. La Frontière de la nuit
Une BD de
Éric Giacometti
et
Philippe Francq
chez Dupuis
- 2021
Giacometti, Éric
(Scénario)
Francq, Philippe
(Dessin)
Francq, Philippe
(Couleurs)
Denoulet, Bertrand
(Couleurs)
11/2021 (05 novembre 2021) 46 pages 9791034742950 Grand format 433684
En visite incognito dans une mine d'étain en Indonésie, Largo Winch découvre avec stupeur que l'une de ses propres filiales emploie des enfants pour fournir des composants essentiels à nos smartphones. Une découverte qui encourage le milliardaire à faire évoluer le groupe W vers une économie plus éthique et plus verte, sans négliger toutefois les technologies de pointe, en particulier les marchés spatiaux, qu'il s'agisse de satellites ou du nettoyage de déchets en orbite. Largo Winch va ainsi croiser la route de Jarod et Demetria Manskind, jeunes... Lire la suite
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Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
Tome 8 -
Tome 9 -
Tome 10 -
Tome 11 -
Tome 12 -
Tome 13 -
Tome 14 -
Tome 15 -
Tome 16 -
Tome 17 -
Tome 18 -
Tome 19 -
Tome 20 -
Tome 21 -
Tome 22 -
Tome 23 -
Tome 24 -
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TL
Oh Largo, Largo, qu'a-t-on de toi?...
Voici donc le troisième album scénarisé par Giacometti. Les deux premiers ne m'avaient pas tellement plu et celui-ci ne fait que renforcer mon opinion.
D'un Largo Winch, j'attends une intrigue politico-financière complexe, avec des manipulations tordues, des personnages hauts en couleur, des traîtres et des rebondissements, le tout s'articulant sur une des divisions/un(e) des président(e)s du groupe. Le genre de dyptique qu'il faut relire des dizaines de fois pour bien tout saisir comme c'était le cas avec le dyptique OPA.
A première vue, Giacometti ne semble pas vouloir faire dans la facilité. Sauf qu'à bien y regarder, ça vire au fourre-tout indigeste. Trop de rebondissements, trop de faux-suspense, trop personnages, qui ne sont pas pittoresques mais calqués sur l'actualité.
Des milliardaires russes bling-bling à la copie d'Elon Musk, on est bien loin du pittoresque d'un Monkey Ball ou du Doge de Venise.
Au lieu de recréer le monde de Largo, les auteurs se contentent de suivre l'actualité, la tendance du moment. De la copier dans ce qu'elle a, à mon sens, de moins intéressant.
Les réseaux sociaux, le high-tech envahissant, les influenceurs youtubes, les startups qui dépensent plus en stratégie marketing qu'en recherche, le tourisme spatial pour milliardaires, les couples faussement polyamoureux, l'humanitaire et le féminisme réduits à des slogans - pardon, des "hashtags"... Tout y passe.
Je veux bien que Largo s'adapte à son époque, mais pas la peine d'en faire des caisses.
Le Largo des années 90 n'envoyait pas des références constantes au dernier modèle de grand écran, aux voitures climatisées, aux chaussures de sports à la mode, au grunge, à la techno ou hélène et les garçons, non ?
Encore une fois ça ne sert à rien de reprendre un personnage si on ne lui crée pas son propre monde.
Or, les auteurs ne semblent pas décider à exploiter les personnages et tous les seconds rôles et intrigues secondaires créées par Van Hamme. Les divisions du groupe, les présidents nouveaux et anciens (Sullivan est-il seulement encore en vie ?), les personnages croisées par Largo, sa jeunesse dont on ne sait finalement pas grand-chose... Tout ça n'existe pas. Il se contentent de prendre une BD connue pour en faire un James Bond du pauvre. Parce que ça marche, parce que c'est dans l'air du temps. Espérons au moins qu'il ne donneront pas de super-pouvoirs à Largo.
En ce qui concerne les dessins, ils sont toujours aussi détaillés et techniques. Mais je trouve que Francq se lâche un peu trop. D'après une interview, il "corrige" les dialogues et "étoffe" les situations, ce qu'il n'aurait jamais fait avec les scénario clé en main de Van Hamme (à moins qu'il ne l'ait fait et que c'est pour ça que Van Hamme a stoppé leur collaboration ?). Je trouve pas que ce soit une réussite. Les onomatopées, les répliques, le gag du cochon...
De l'humour des débuts, certes pas très fin, on est carrément passé au burlesque tarte à la crème.
Entre ça et les points évoqués plus haut, je ne trouve plus d'intérêt à cette série.
En ce qui me concerne, le dernier bon Largo était "Mer Noire".
Quoi qu'on en pense Largo reste toujours Largo et c'est toujours une réussite !
4 étoiles pour cet album, c'est un peu surcoté, mais à la sortie de sa lecture je me suis dit : "pourquoi j'ai attendu des mois pour le lire...?" et "je vais devoir attendre pour connaître la suite de ce diptyque".
Un scénario largo winchien mais bien huilé avec du suspens.
Encore un album très réussi de Largo Winch de Giacometti/Francq, bien découpé, histoire prenante, cliffhanger inattendu, contrées exotiques, défis technologiques et enjeux environnementaux.
Le seul soucis avec Largo, c'est qu'à force de faire son bon samaritain de premier de la classe, on préfèrerait presque Simon Ovronnaz... un peu comme on préférait Steve Warson à Michel Vaillant.
Bd attendue mais décevante
Dessin toujours superbe mais scénario qui se dilue dans des dialogues sans fin sur un sujet déjà très ingrat (la finance) occupant les 3/4de l’histoire.....
Allusion nunuche et invraisemblable au monde humanitaire
La série si intéressante au début s’épuise et à mon avis il va falloir passer à autre chose
La qualité graphique mérite mieux que ces scénarios très ambigus quant à la destination finale de l’entreprise.
On dérape sur le plus mauvais côté mercantile de la production.
Ou est Mr Van Hamm ?
19/11/2021
Le nouveau tandem Giacometti/Francq font entrer la série dans l'ère du 21ème siècle.
Après le ménage financier du diptyque précédent, Largo modernise le groupe W et se lance dans l'investissement de nouvelles technologies (aérospatial, télécommunication, ... ) tout en prenant conscience de l'importance de l'impact écologique sur notre très chére terre, ainsi que les droits de l'enfance qui sont bafoiés dans certains pays.
Cette nouvelle histoire est parfaitement encrée dans l'actualité en nous parlant de la course à l'espace par ces nouveaux riches, du mouvement Metoo, l'enjeu important des minerais rares qui constituent les batteries de nos smartphones et voitures électriques...
Le scénario fonctionne à merveille, et les auteurs prennent plaisir à mettre Largo dans des situations de plus en plus inextricables, et toujours avec cette petite pointe d'humour si caractéristique de cette série. Mais là pour le coup, on ne voit vraiment pas comment il va pouvoir s'en sortir ? Il faudra attendre le tome prochain mais je ne peux déjà plus patienter...
Le personnage de Largo Winch a été crée en 1973 par Jean Van Hamme. Il était sans doute temps de le faire évoluer ou du moins faire évoluer son business dans des secteurs plus innovants. Le voilà intéressé par la course des étoiles pour se débarrasser de son étiquette gardien de musée de la vieille économie.
C'est actuellement dans l'air du temps avec ses magnats de l'industrie qui rêve de voler dans l'espace. Je pense à Elon Musk à la tête de Space X, ou encore le patron d'Amazon Jeff Bezos première fortune mondiale sans oublier celui de Virgin à savoir Richard Branson qui a été le premier patron dans l'espace lors d'un vol hautement médiatisé dans cette course folle.
Voilà une aventure de Largo qui colle à l'actualité du tourisme spatial ce qui n'est pas pour déplaire aux lecteurs en mal de sensations fortes. Ce n'est plus désormais de la science-fiction mais bel et bien une réalité.
Il y a des thèmes comme l'éthique et la responsabilité sociale des entreprises en prenant en compte les enjeux écologiques et environementaux. Largo doit faire face à une crise majeure en Indonésie dans ses mines où l'on exploite des enfants. Comme il le fit, il possède le paradis et l'enfer et souhaite faire le bien autour de lui en utilisant son pouvoir économique. La mise en œuvre de ces principes n'est pas toujours évidente.
Cependant, la direction que prend cet album sur deux affaires séparées semble assez éloignée à première vue. On sait qu'il y a un lien qu'il nous tarde de découvrir dans le second tome. Cela se lit toujours avec un certain plaisir grâce à un découpage impeccable et à un récit aéré sans lourdeur. Le graphisme est toujours aussi avenant, clair et précis.
Bref, au final un nouveau tome plein de promesses à la frontière de la nuit !
Avec ce dernier opus, j'ai l'impression qu'Eric Giacometti s'est parfaitement accaparé le personnage de Largo Winch. On retrouve ici tout ce qui avait fait le succès de cette série : beaucoup d'humour, des répliques cinglantes, des retournements de situation, un soupçon de sexe , le tout reposant enfin sur un scénario simple qui prend de plein fouet l'actualité. Du mouvement #me too, aux préoccupations environnementales, au travail des enfants, en passant par le tourisme spatial et la concurrence entre les millionnaires dans ce domaine, cet album aborde tous les sujets, sans pour autant en faire une dénonciation trop appuyée ou caricaturale.
Bref, j'ai adoré l'intrigue de ce volume.
Le dessin de Philippe Franck est à la hauteur de ce que j'attendais, avec une mention spéciale pour le scène d'ouverture et la scène finale.
Un début de diptyque très prometteur.