Largo Winch
21. L'Étoile du matin
Une BD de
Éric Giacometti
et
Philippe Francq
chez Dupuis
- 2017
Giacometti, Éric
(Scénario)
Francq, Philippe
(Dessin)
Guillo, Yoann
(Couleurs)
Francq, Philippe
(Couleurs)
Denoulet, Bertrand
(Couleurs)
10/2017 (06 octobre 2017) 46 pages 9782800168616 Grand format 312659
Les valeurs du Dow Jones chutent de manière spectaculaire. Le groupe Winch est accusé d’avoir manipulé les cours. Qui se cache derrière cette machination ? Qui sont les véritables maitres de la finance ?
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Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
Tome 8 -
Tome 9 -
Tome 10 -
Tome 11 -
Tome 12 -
Tome 13 -
Tome 14 -
Tome 15 -
Tome 16 -
Tome 17 -
Tome 18 -
Tome 19 -
Tome 20 -
Tome 21 -
Tome 22 -
Tome 23 -
Tome 24 -
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Giacometti succédant à Van Hamme comme scénariste de Largo Winch, c'est peu de choses de dire qu'il était attendu au tournant.
De fait, depuis plusieurs tomes, la mécanique Largo Winch tournait un peu au ralenti, ronronnait tranquillement, en mode "pilotage automatique". Seul le dernier tome avait créé une certaine surprise, reléguant Winch à l'arrière plan de sa propre histoire. Giacometti avait donc le choix, sans qu'on puisse l'accuser de trahir le maître: soit continuer cette nouvelle inflexion et creuser la piste d'un Largo nouveau, soit revenir aux fondamentaux.
Ce nouvel opus est clairement un retour aux sources. Les personnages du diptyque précédent sont vite expédiés, et voilà Largo confronté à une bonne grosse machination financière façon "O.P.A.". On retrouve les scénarios documentés, nourris de l'actualité politico-économique du moment (les altermondialistes, le mouvement 99%, les opérations boursières automatiques, l'influence nouvelle de Twitter/Facebook), une approche que Van Hamme avait peu à peu délaissée. Quelques évolutions toutefois: l'ambiance de séduction légère, un brin misogyne, s'efface; Largo est plus sérieux, Simon effacé, quant à Silky Song, elle a carrément disparu. Autre différence, l'intrigue est moins foisonnante, le rythme un peu plus lent.
Côté dessin, aucune surprise, Francq est égal à lui-même, tant dans ses qualités (magnifiques décors!) que dans ses défauts (pourquoi ses blondes se ressemblent-elles toutes? Il y a trois personnages féminins que je peine à distinguer!).
Malgré ces quelques changements donc, Van Hamme ou pas, Largo reste Largo, et ce 21e opus est le meilleur depuis longtemps.
Une fois le tome 22 lu, j’arrêterai de suivre la série. D’abord parce que la mécanique ne se renouvelle pas, c’est un peu toujours la même histoire, bien dessinée (même si je me mélange parfois les pinceaux avec certains visages), bien construite, mais tellement prévisible. Et puis, quitte à être pédagogue en matière de haute finance, ils pourraient s’éviter certains simplismes du genre « les méchants russes qui nous veulent du mal ».
Vingt-et-unième tome des aventures du célèbre milliardaire en jean, L'étoile du matin marque un tournant avec la passation de stylo entre Jean Van Hamme et Éric Giacometti. Les dessins sont toujours assurés par Philippe Francq, dans son style réaliste et efficace. Le principe du diptyque perdure. Une nouvelle fois, Largo Winch est victime d'un incroyable complot et se retrouve dans une situation inextricable. Le plaisir de la lecture est toujours là !
D'habitude, je comprends qui est qui et qui fait quoi dans cette série que je suis depuis le debut, mai là, je suis un peu perdu, il y trop de femmes blondes qui se ressemblent, Suzy a disparu, Freddy revient sans préavis avec des cheveux longs, puis courts la page d'après puis re longs deux pages plus loin ... je me sens un peu largué et j'espère que le N22 viendra combler les lacunes d'explication de cet opus
Toujours pareil, des explications financières pas très claires, des complots alambiqués, il ne se passe pas grand chose avant la fin de l’album oú il est au fond du trou. Bref ça ne se renouvelle pas, sa dernière copine un peu sympa a été tuée, heureusement le dessin ne faiblit pas.
Si ce n’était pas réclamé par mes amis, j’arrêterais.
Largo est la dernière grande série de Van Hamme à voir le maître quitter les commandes. C’est aussi sa série qui a le mieux traversé les années (par-ce que la plus récente? ou du fait du format très pertinent de cycles en deux albums?), le milliardaire en blue jeans ayant bien mieux vieilli que ses comparses Thorgal et Jason MacLane. Le risque était grand, surtout que Van Hamme a quitté le bateau sur un excellent diptyque et le premier véritable amour de son héros… Deux ans après (je crois que c’est la première « rallonge » de l’éditeur sur une série habituellement annuelle), que donne Eric Giacometti aux textes?
Bonne nouvelle, l’humour très percutant de la série est toujours présent, très proche de ce que faisait l’auteur originel. Les dessins sont toujours aussi acérés (mais là dessus je n’était pas inquiet) même si Frank devrait penser à diversifier ses blondes, que l’on a décidément bien du mal à distinguer…
L’histoire commence directement à la suite du précédent cycle, ce qui est nouveau il me semble et je pense un peu dangereux: la force des Largo est de prendre le temps de 92 planches pour nous raconter une histoire unique vaguement liée aux autres, ce qui nous fait échapper aux effets collatéraux des séries à rallonge et permet un véritable renouvellement à chaque cycle. Ici on voyage du Mexique altermondialiste à la Suisse en passant par le siège de Chicago et la Russie. Les sidekicks Simon et Freddy sont toujours fidèles au poste, les méchants très sanglants. On ne sais pas grand chose de l’intrigue après la dernière page mais on a l’habitude que tout se dénoue au deuxième volume. Business à usual en somme et la transition se passe remarquablement bien, c’est bien l’essentiel. Le petit bémol: je trouve que les élucubrations financières sont un peu moins légères et pédagogiques qu’avant, au risque de désintéresser le lecteur grand public habituel. Giacometti devra faire un petit effort d’assouplissement. Mais je dois dire qu’après la lecture de ce 21° tome, franchement rien n’incite le lecteur habituel à abandonner la série.
Que dire de plus ... Francq est LE dessinateur, aucun angle , aucun décor, aucun détail ne lui est interdit ... et album après album, il nous régale les yeux. Van Hamme quitte le pont ... oui , c'est triste, mais Giacometti passe cette barre placée très haut ! Attendons le second tome pour analyser la chute, mais je suis sur que nous serons à nouveau comblés par ce diptyque.
Largo est la dernière grande série de Van Hamme à voir le maître quitter les commandes. C'est aussi sa série qui a le mieux traversé les années (par-ce que la plus récente? ou du fait du format très pertinent de cycles en deux albums?), le milliardaire en blue jeans ayant bien mieux vieilli que ses comparses Thorgal et Jason MacLane. Le risque était grand, surtout que Van Hamme a quitté le bateau sur un excellent diptyque et le premier véritable amour de son héros... Deux ans après (je crois que c'est la première "rallonge" de l'éditeur sur une série habituellement annuelle), que donne Eric Giacometti aux textes?
Bonne nouvelle, l'humour très percutant de la série est toujours présent, très proche de ce que faisait l'auteur originel. Les dessins sont toujours aussi acérés (mais là dessus je n’était pas inquiet) même si Frank devrait penser à diversifier ses blondes, que l'on a décidément bien du mal à distinguer...
L'histoire commence directement à la suite du précédent cycle, ce qui est nouveau il me semble et je pense un peu dangereux: la force des Largo est de prendre le temps de 92 planches pour nous raconter une histoire unique vaguement liée aux autres, ce qui nous fait échapper aux effets collatéraux des séries à rallonge et permet un véritable renouvellement à chaque cycle. Ici on voyage du Mexique altermondialiste à la Suisse en passant par le siège de Chicago et la Russie. Les sidekicks Simon et Freddy sont toujours fidèles au poste, les méchants très sanglants. On ne sais pas grand chose de l'intrigue après la dernière page mais on a l'habitude que tout se dénoue au deuxième volume. Business à usual en somme et la transition se passe remarquablement bien, c'est bien l'essentiel. Le petit bémol: je trouve que les élucubrations financières sont un peu moins légères et pédagogiques qu'avant, au risque de désintéresser le lecteur grand public habituel. Giacometti devra faire un petit effort d'assouplissement. Mais je dois dire qu'après la lecture de ce 21° tome, franchement rien n'incite le lecteur habituel à abandonner la série.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2017/12/21/letoile-du-matin
Grand fan de Largo Winch jusqu'au diptyque "voir Venise...et mourir", je restai sur ma faim dans les albums suivants. Malgré des dessins excellents je trouvais les histoires trop surréalistes....Mais dans ce nouvel album, je retrouve un peu les ingrédients qui ont fait les premiers Largo. C'est donc un bon album, et j'attends la confirmation avec la suite. Bravo à Giacometti qui a su reprendre la suite derrière Van-hamme (un de mes scénaristes préférés). Et Francq toujours aussi bon dans les dessins.
Du très bon, un éclairage sur le trading à haute fréquence (HTF).
Les dessins sont excellents.
J'attends la suite avec impatience...
Je suis un fan de la première heure de Largo Winch. Je possède même les intégrales éditées chez "Niffle" en n&b il y a quelques années.
Alors pour cet album post Van Hamme, évidemment j'étais au rendez-vous.
Surtout que le tome précédent m'avait vraiment laissé un goût d'inachevé, inhabituel dans les diptyques que nous offraient les auteurs depuis quelques années.
Avec ce tome 21 (que j'ai pris dans son édition documentée), Eric Giocometti s'en sort plutôt bien. Il expédie de manière assez rapide dans son incipit, le lien avec le volume précédent avec l'élimination d'Igor Maliakov pour mieux rebondir sur le thème central de cet album: la finance dominée par l'informatique.
Le nouveau scénariste nous offre une intrigue bien enlevée, en n'oubliant pas de faire des clins d’œil aux anciennes aventures de notre milliardaire en blue jean, avec l'apparition de Gus Fenimore, l'intrusion des parts détenues au Liechtenstein, mais aussi un flash back avec Nério Winch sans oublier la présence de Simon, qui revient en force.
Bref, Eric Giacometti est revenu aux fondamentaux qui faisait le succès de Largo Winch. Et c'est du beau travail.
Quant au dessin de Philippe Franck, il reste dans la droite ligne de ses albums précédents: vif, enlevé,avec de superbes couleurs signées par Bertrand Denoulet, Philippe Franck himself et Yoann Guillo.
Il va s'en dire que j'attends le prochain album avec impatience.
Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent Excellent
Le départ soudain du scénariste cultissime Van Hamme de la série culte Largo Winch avait de quoi donner des sueurs froides, et la première question qui se pose en refermant l'Etoile du Matin est, logiquement : alors, Eric Giacometti, il fait le boulot ?
Eh bien, la réponse sera mitigée : d'un côté, Giacometti respecte le cahier des charges de la série et nous propose une nième version de l'habituelle conspiration contre le play-boy milliardaire et aventurier (bâillements...), qui ne dépaysera vraiment personne... L'intérêt relatif du livre réside plutôt dans la modernisation pertinente du "contexte", puisque l’Etoile du Matin décrit un univers encore plus effrayant où la technologie rend le monde des finances toujours plus abstrait et, par conséquence, plus dangereux pour l’équilibre planétaire : bien vu !
Par contre, Giacometti prolonge la trajectoire entreprise par Van Hamme ces dernières années, avec un Largo Winch qui tente chaque fois plus de se racheter une conscience sociale… en défaisant cette fois le montage financier de sa holding pour, a priori, commencer à payer des impôts !! Bref, on nage en pleine féerie bienpensante, et ce parti pris improbable (qui a dit « ridicule » ?) tue dans l’œuf toute crédibilité...
L'autre gros problème de l’album, c'est un manque tragique de consistance, de substance, des personnages, qui ne paraissent tous que l'ombre de ce qu'ils étaient : cette faiblesse a été d’ailleurs pointée par un Van Hamme a priori rendu assez amer par l'évolution de son univers... Cette fadeur générale déteint forcément sur l'histoire, qui a bien du mal à nous passionner, malgré l’alternance entre scènes d’action – à travers le globe – et discussions plus statiques.
Bon, notons tout de même un effort louable de la part de Philippe Francq sur le graphisme et surtout sur les couleurs, qui rend l'album plaisant, en toit cas au-dessus des précédents de la série esthétiquement. Il en faudra quand même plus pour nous convaincre, et le second tome de ce nouveau diptyque sera donc essentiel pour décider s'il vaut mieux abandonner là une série dont l'heure de gloire est passée depuis un moment.
Sans conteste, le dernier Largo Winch est un bon album. C’est vrai que l’on peut se demander pourquoi Largo ne prend pas plus de précautions pour le transfert de sa fortune. Il faut rappeler que les aventures de Largo Winch se font sur deux albums et qu’il est difficile de juger totalement tant que l’on n’a pas la fin de l’histoire.
J’ai trouvé Jean Van Hamme un peu ronchon dans l’une de ses dernières interviews où il dit, je cite : « Et puis Simon, le loustic de la bande, n’est plus rigolo. ». Pour le peu que nous voyons Simon, je l’ai plutôt trouvé tel qu’on le connaissait. Mais bon…
L’ensemble de l'histoire devrait devenir plus compréhensible avec la suite. Concernant le dessin, Philippe Francq est au top et nous livre des planches superbes.
Conclusion ? J’ai passé un excellent moment avec ce vingt et unième tome et suis persuadé qu’Éric Giacometti nous réserve une suite de qualité avec tous les éclaircissements nécessaires à la compréhension de cette aventure.
Désolé, moi j'ai trouvé cet épisode bien nul.
Si le dessin est toujours superbe, l'histoire ne donne plus de palpitation comme avant ou comme avec un bon James Bond.
De plus, sérieux, il va enlever ses 10 titres qui représentent sa fortune d'une banque Suisse sans plus de précaution ?! Non, vraiment pas terrible.
Largo est de retour et c'est une belle réussite !
Éric Giacometti, nouveau scénariste, livre un très bon travail. Son scénario est maîtrisé et bien ficelé. On y retrouve tous les ingrédients à succès de la série : le charisme des personnages, les pointes d'humour, un vrai contexte économique et des réparties efficaces. Tout est dosé avec parcimonie, notamment les termes techniques boursiers. Ce qui rend l'album accessible. De plus et contrairement au diptyque précédent, c'est dynamique ! En effet, l'album débute là où s'arrête le tome précédent et dès lors, on voyage entre les États-Unis, la Russie et le Yucatan. Un régal ! Bref, c'est du Largo Winch et du bon. Éric Giacometti n'a en rien dénaturé ni la série, ni les personnages.
Côté dessin, Philippe Francq est en très grande forme ! Il nous livre un album de qualité. Son trait est fin, précis, toujours très travaillé. On sent que l'artiste a prit plaisir à dessiner cet album. Les cadrages, typés cinéma sont dignes des meilleurs films d'action et distillent un certain suspense. Comme à son habitude, Philippe Francq travaille la composition des pages ainsi que leurs mise en couleur et c'est beau ! Les couleurs enchantent le lecteur qui ne peut que constater la beauté des planches de l'album.
Déçu par le diptyque précédent, j'avais hâte de lire cet album. Je ne suis évidemment pas déçu.
Au final, à travers une lecture très plaisante, on devine une belle complicité entre ses auteurs. Éric Giacometti et Philippe Francq semblent entamer un dépoussiérage de la série, lent et méticuleux. Ce sera efficace, à n'en point douter. Je suis impatient de voir où tout ça nous mènera.
Très bonne lecture à vous !
LARGO WINCH réinvente son horizon
« Le destin n’est pas une question de chance. C’est une question de choix. ». Cette citation de Nério Winch, Philippe Francq pourrait la faire sienne quand Jean Van Hamme lui annonce brutalement en 2014 son souhait de mettre fin à leur collaboration de 24 ans sur ce best-seller. Très rapidement le père graphique de la série opère des choix déterminants : nouveau scénariste, retour aux fondamentaux : l’économie et la finance révélées à la lueur de notre époque. Résultat : les deux compères signent l’un des meilleurs albums de la série et Largo Winch reprend son destin en main.
Profitant du passage de témoin entre le créateur du personnage, Jean Van Hamme et le nouveau scénariste Éric Giacometti, l’histoire concentre différentes thématiques fortes : finance de l'ombre, trading haute fréquence, Anonymous, e-réputation. La fin inaboutie du précédent diptyque (Chassé-Croisé, 20 Secondes) sert de « rampe de lancement » à ce nouveau cycle. Dans cet album, le Groupe Winch se trouve pris au cœur de la tourmente. Ce dernier est accusé d’être à l’origine d’une grave crise financière internationale. Un flash crash. L’intrigue économique aborde l’univers boursier.
Philippe Francq précise : « Pour l’instant, nous parons au plus pressé en terminant l’histoire que Jean Van Hamme a commencé à raconter. Ensuite nous aurons du travail ! ».
Nouvelle ère
Le nouvel album s’ouvre par une séquence illustrée d’un feu d’artifice en Russie. Cette scène inaugurale et spectaculaire donne le ton d’un récit enlevé et moderne, servi par l’efficacité des cadrages et le talent de mise en images du méticuleux Philippe Francq. Avec ce nouvel exercice ce dernier atteint un sommet graphique sur l’ensemble de la série. Les nuances et la variété de la mise en lumière servent l’esthétique globale des planches et leur lisibilité. Le tout dans un souci de constant équilibre de chaque composante. Les deux auteurs sont au diapason. A la richesse visuelle (les architectures), la diversité des lieux visités, parfois familiers au lecteur, font écho des séquences alternant flash-backs et nouvelles pistes densifiant l’intrigue et brouillant à dessein les intuitions du lecteur. Éric Giacometti prend rapidement ses marques. Le scénariste et romancier n’est jamais loin pour agrémenter son thriller économique d’indices techniques.
Soucieux du rythme, les nombreuses touches d’humour apportent les plages de respiration nécessaires qui permettent au lecteur de varier le rythme de sa lecture et d’assimiler, le récit très documenté et construit. L’action emboîte le pas comme au plus belles heures de la série.
L’histoire fait également la part belle aux rebondissements et à l’apparition de nombreux personnages inquiétants très charismatiques.
La synergie de leur collaboration offre au lecteur le plaisir d’une lecture jubilatoire. Le texte nourrit l’image et l’image répond au texte, comme portés par l’ambition du projet que les deux auteurs s’assignent à délivrer aux amateurs de ce blockbuster dans les prochains albums. Le successeur de Jean Van Hamme réussit le tour de force de dresser à la fois un inventaire géographique et initiatique du personnage (la séquence de « la méditation sur la beauté chaotique de la bourse » clin d’œil au cycle du Tao, Lucerne, Chicago…) qui n’est jamais gratuit, et dans le même temps d’ouvrir des pistes multiples (Mexique, Russie, la fiscalisation de Largo…) qui sont autant de lignes directrices envisageables pour l’avenir de la série. Comme le souligne le milliardaire : « les temps changent… »
L’objectif avoué étant une restructuration du Groupe Winch à terme. Pour P.Francq et E. Giacometti, l’époque actuelle offre de nouveaux schémas et modèles économiques que le Group Winch doit assimiler et intégrer. La vision est partagée par les deux hommes. Si Éric Giacometti souligne que « la grande question est de savoir comment positionner Largo dans la société d’aujourd’hui ». L’ex-journaliste économique et romancier à succès ajoute : « Je souhaite l’entraîner dans des univers économiques où il n’est jamais allé. » Philippe Francq ajoute parlant de son héros : « Il est temps de le mettre à niveau avec le monde qui l’entoure… »
Récemment revenu de Russie pour des repérages, le dessinateur devrait rapidement s’atteler au destin de son héros dans un tome 22 intitulé Les voiles écarlates qui est d’ores et déjà très attendu.
Album charnière
Tiré à 360.000 exemplaires, cet album représente un nouveau départ pour la série. A la lecture, de cette première partie, il apparait qu’une fois de plus la réussite est au rendez-vous.
Vent du Nord
Éric Giacometti, ex-journaliste économique et romancier à succès. Il est l’auteur des enquêtes du commissaire Marcas.
Les éditions Dupuis proposeront le même jour une édition documentée (cahier supplémentaire de documents inédits).
Pour les fans, le 01 décembre 2017, les éditions Dupuis publieront : une édition commentée (les crayonnés de l’album commentés par Philippe Francq) et une édition prestige (grand format, tirage limité, numéroté et signé.)
Après un diptyque londonien plutôt en dessous des standards « winchien » mêlant terrorisme et histoire d’amour plan plan, Largo Winch est de retour avec un nouveau scénariste suite à l’abandon de la série par Jean Van Hamme : le romancier Eric Giacometti. Annoncé comme un retour aux sources et à l’ADN de ce qui a fait le succès de la série, « L’étoile du matin » est effectivement un agréable opus qui propose le cocktail que l’on avait apprécié dans les premiers diptyques.
Faisant entrer Largo Winch dans la modernité, cet album lui fait rattraper son retard en se basant sur le trading haute fréquence notamment. Largo Winch se retrouve de nouveau au cœur de complots visant à le faire tomber, lui et son groupe, et l’on prend plaisir à assister à ces retournements de situation, on se questionne sur le rôle qu’a tel ou tel personnage, ne sachant vraiment bien qui est le « gentil » et qui est le « méchant ».
Cet album laisse les femmes nues de côté, et l’on fait bien comprendre à M. Winch que, malgré son charme, toutes les femmes ne tombent pas devant lui comme des mouches.
Bravo à Eric Giacometti pour cette reprise qui, contrairement à beaucoup d’autres en bandes dessinées, relance, rajeunit, et amène une bouffée d’air frais dans l’univers de Largo Winch, qui était bien nécessaire.
Concernant le dessin, on sent bien l’alchimie qui a opéré entre Francq et Giacometti. Le dessinateur s’est fait plaisir en retrouvant les décors multiples et variés, d’un bout à l’autre de la planète, alors que, malgré de superbes cases londoniennes, on avait pu le sentir un peu frustré sur Chassé-Croisé/20 Secondes.
Un album à lire absolument pour les fans de Largo de la première heure, pour retrouver ce personnage créé il y a 30 ans, ancré dans notre époque et dans des situations financières d’aujourd’hui.