Lady Whisky
Une BD de Joël Alessandra chez Casterman - 2017
06/2017 (14 juin 2017) 122 pages 9782203120181 Format normal 303753
Critique experte internationalement renommée dans le domaine du whisky, Helen Arthur meurt brutalement alors qu'elle était à la recherche, pour sa propre marque, d’un malt aux arômes inédits. Joël Alessandra est affecté par la disparition de son amie. Découvrant des notes laissées dans ses carnets, il décide d’honorer la mémoire d'Helen en partant à la recherche de ce nectar unique et parfait ! Commence alors un voyage initiatique en Écosse, qui le conduit à enquêter auprès des plus grandes marques de whisky de l’île d’Islay…
Cette bd semble tomber à point car je regarde actuellement une série sur Netflix qui a pour cadre l'Ecosse, son histoire et ses traditions: Outlander pour ceux qui connaissent bien. Il faut dire que je suis tombé littéralement sous le charme de ces paysages écossais.
J'ai appris des tas de choses intéressantes sur les différents whisky qui existe à travers le monde et notamment quelques secrets de fabrication. Pour autant, c'est bien dans le temple du whisky c'est à dire l’Écosse où il faut se rendre pour boire le nectar unique. L'auteur s'est donné une quête tout à fait honorable un peu à la manière des Gouttes de Dieu. Il s'agit de rendre hommage à une spécialiste de cet alcool célèbre.
Pour autant, je n'ai pas ressenti toute l'émotion que j'aurais dû à travers cette lecture. Il manquait quelque chose d'un peu indéfinissable. La poésie de Robert Burns ne parvient pas à combler les vides. C'est surtout une suite de rencontres dans un paysage divin. L'auteur est un habitué de ces errances à travers le monde pour nous faire aimer des endroits un peu magiques. Cette ballade en Écosse comme voyage initiatique est une belle expérience. Les amateurs de whisky apprécieront.
Alessandra rend un hommage d'une sincérité et d'une sensibilité désarmantes à cette belle-tante si fascinante.
Il réussit le tour de force de ne pas trop laisser le lecteur en dehors des expériences gustatives (comme dans le plupart des émissions de concours culinaires où on entend parler des plats sans jamais pouvoir les goûter) en levant le pied sur le jargon et en instillant un brin de pédagogie.
Restent à mentionner les aquarelles, marque de fabrique de l'artiste, toujours sublimes d'une région qui ne l'est pas moins.
Bien aimé cet album, sans atteindre des sommets l'hommage à Helen Frances Arthur est touchant et on apprend pas mal de choses sur la fabrication du Whisky.
Le graphisme proche de l'aquarelle restitue une belle ambiance.