The kong Crew
3. Central Dark
Une BD de
Éric Hérenguel
chez Ankama Éditions
- 2024
Hérenguel, Éric
(Scénario)
Hérenguel, Éric
(Dessin)
Hérenguel, Éric
(Couleurs)
Marlu, Philippe
(Lettrage)
Morice, Pauline
(Autres)
Hérenguel, Éric
(Design)
Franho
(Design)
11/2024 (15 novembre 2024) 66 pages 9791033517276 Grand format 509526
Il semblerait que les efforts de Betty pour lever des fonds et sauver Spit le teckel vont enfin payer. Pendant ce temps, Virgil est toujours inconscient et prisonnier des Amazones alors que Jonas et Irvin tentent de percer le secret des mutations des dinosaures sur les toits de Manhattan Jungle...
Clap de fin avec ce troisième volume, enfin pas si sûr !
En effet, je doutais qu'Eric Hérenguel puisse boucler l'ensemble des intrigues développées dans les deux premiers albums à savoir la recherche de de Spit,le teckel les mésaventures de Virgil, de Jonas et d'Irvin, de Betty, la fille du colonel, et les mystérieuses amazones, sans oublier King Kong,
Et bien si! non seulement Eric Hérenguel apporte une touche finale à ces différentes intrigues, mais nous il offre , en plus, un rebondissement à la dernière page qui pourrait relancer la série, bien que cette trilogie se suffise vraiment en elle-même.
Quel prodige!
J'ai adoré cette série, qui m'a fait passé un excellent moment.
Certains ont pu la qualifier de bd "pop corn" mais elle est plus que cela, elle est jubilatoire!
A la manière d'Hergé avec "l'île Noire", l'auteur use de manière malicieuse de coupure de presse pour annoncer sa conclusion.
Une série réjouissante à plus d'un titre, et qui mérite toute votre attention.
Eric Herenguel est un petit coquin! En entamant sa série pulp on pensait partir sur une aventure classique suivant un bellâtre aviateur à la tête d’une escouade d’avions de chasse… dès le premier tome le supposé héros disparaît entre les griffes des amazones de Manhattan Jungle, Kong n’apparaît guère et on finit par réaliser que toute cette cavalerie n’est pas plus centrale que le grand singe qui ne servent que de décorum pour laisser l’auteur jouer avec ses dinosaures, ses engins et suivre le véritable héros de l’histoire: le teckel Spit, désigné priorité nationale par le président des Etats-Unis en personne!
Car ce qui définit Kong Crew c’est un énorme délire qui réussit le miracle de tenir la route de bout en bout en nous réservant pas mal de surprises que ce soit dans l’humour absurde ou dans l’intrigue proprement dite. Envoyant de nouveaux joujoux se faire trucider dans la zone pendant que la jolie fille du colonel joue les starlettes pour retrouver le chien, Herenguel transforme son tome de conclusion en sauvetage baroque sans se contenter de rester sur ses bonhommes, au contraire. Il multiplie les projecteurs sur une galerie de grandes gueules toutes aussi bad-ass les unes que les autres, que ce soit du côté des militaires que des amazones, si bien qu’il n’y a pas trop de soixante pages pour ajouter une sous-intrigue à chaque chapitre. Et lorsque la course-poursuite finale est arrivée on n’est guère surpris mais la banane aux lèvres de comprendre que tout ceci n’était qu’une mise en bouche avant un second arc peut-être encore plus délirant à venir…
Publié en éditions anglaise au format comics avec le partenaire Caurette, ce qui ne semblait qu’un petit projet pour initié est devenu au fil des tomes un vrai blockbuster de la fin d’année, qui démontre, contrairement à son confrère Mathieu Lauffray malheureusement, que Eric Herenguel est un vrai bon scénariste qui maîtrise toutes les ficèles et facéties pour se faire plaisir avec ses avions, ses dinos et son New-York post-apo. Bourré d’action, de rebondissements, de belles séquences « Kaiju » en cinémascope et de bons mots à la sauce vintage 50’s, Kong crew c’est le cinéma du samedi soir en BD et on en redemande devant tant de générosité, en n’ayant exploré qu’une petite partie de ce magnifique univers.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/11/18/kong-crew-3