Kissinger et nous
1. La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Une BD de Ami Vaillancourt et Bruno Rouyère chez Glénat (Glénat Quebec) - 2012
12/2012 (03 janvier 2013) 192 pages 9782923621081 Autre format 178963
« La patrie ou la mort, nous vaincrons. » Chili, 1973. Alors que la guerre du Vietnam fait toujours rage, Kissinger décide dinjecter des fonds colossaux pour saper la bonne marche de léconomie chilienne. Un coup détat se prépare... Les partisans socialistes sont menacés de mort. Clara, Anastasia, Rosa et Mina, qui ont suivi en 1969 une formation pour faire partie de la garde rapprochée de Salvador Allende, sont directement visées. Deux semaines avant le putsch, grâce à ses contacts avec le gouvernement péruvien, Mina tente dorganiser... Lire la suite
Après un début prometteur faisant intervenir Henry Kissinger, la suite de l'aventure de ces quatre femmes sera plus qu'ennuyeuse et confuse.
Certes, le contexte politique est intéressant avec la fin programmée du gouvernement socialiste de Savaltor Allende et de la terrible dictature qui en suivra. Dans le genre, j'ai lu dernièrement « Vaincus mais vivants (Chili 1973) » autrement plus intéressant.
Les nombreux flashback et les nombreux personnages vont avoir raison de notre patience. Cela manque un peu de fluidité dans le scénario. Quant au dessin, rien à redire mis à part le fait que c'est souvent surchargé et paru sur un petit format. A vos loupes !
« Kissinger », ou comment erección mène à revolución.
Sur une prémisse intéressante - comment des jeunes chiliens vont être impliqués dans le coup d'état de 1973 - le récit s'empêtre dès le début dans des chemins inextricables :
- Des allées-retours incessants entre les années de formation du groupe dans un camp de formation révolutionnaire de la jungle bolivienne et 1973 cassent le récit;
- Les couchettes inopinées entre les protagonistes sont incongrues dans le contexte.
L'intervention musclée d'un éditeur aurait été indispensable pour rendre plus lisible ce qui est resté un petit joyau dans sa gangue.
Les dessins denses, les petites cases et les coq-à-l’âne sempiternels, la lecture est excessivement ardue. Seuls les historiens, ou ceux qui ont un intérêt particulier pour ces semaines sanglantes arriveront au bout de ce pensum. Et ce n'est que la partie un de deux ? Ayez pitié de vos lecteurs, Glénat !