Kill or Be Killed
3. Tome 3
Une BD de
Ed Brubaker
et
Sean Phillips
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2018
Brubaker, Ed
(Scénario)
Phillips, Sean
(Dessin)
Breitweiser, Bettie
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Phillips, Sean
(Couverture)
Collin, Jacques
(Traduction)
10/2018 (17 octobre 2018) 96 pages 9782413010487 Format comics 344651
Notre justicier s’enfonce toujours un peu plus dans les ténèbres, tandis que les forces de police de New York commencent à réaliser qu’un type masqué s’en prend aux salopards de la ville.
A mi-chemin de la vingtaine d’épisodes qui composeront la série, une grosse révélation vient remettre en cause le caractère réel – ou non, va savoir – du démon qui hantait jusqu’alors Dylan. Et la mafia russe concentre désormais l’essentiel de ses préoccupations quotidiennes et donc de l’intrigue de ce troisième tome (Kill or be killed 2016, #11-14).
C‘est toujours un excellent moyen de relancer l’intérêt d’une série (si tant est qu’il ait ici diminué) : faire douter le héros et, par la même occasion, le lecteur, de la réalité de tout ce sur quoi reposait l’intrigue. Dylan doute donc désormais de plus en plus des visions qui l’intimaient "d’assassiner pour survivre" et part en quête de leurs origines. Son médecin, sa nouvelle ex-copine, sa mère et son colocataire, tout ce petit monde va l’accompagner à sa manière dans le but de lui faire retrouver sa vie d’avant. Seulement voilà, la mafia russe est tenace et Dylan va devoir en parallèle régler cette affaire une bonne fois pour toutes.
Si ce T3 est un poil plus orienté vers les scènes d’action que les précédents (la préparation et l’exécution du plan contre les mafieux étant relativement longuets), il marque aussi un important changement de statu quo que l’on ne voyait pas venir. Dylan restant un jeune homme ordinaire, l’ensemble est traité avec beaucoup d’humanité et de réaliste de la part de tous les personnages et il est toujours agréable sur lire ses – très nombreuses – pensées. Dans la même veine que les deux tomes précédents, ce T3 se maintient à un haut niveau tant pour le scénario d’Ed Brubaker que pour le dessin de Sean Phillips. Vivement la conclusion !
Avec toujours le même niveau graphique, l'histoire avance vite avec cet avant dernier tome. Mais elle a complètement changé de direction. Fini le démon à qui Dylan doit offrir un mort par mois. Maintenant qu'il sait que tout ça c'était dans sa tête et uniquement dans sa tête, il n'a plus qu'un but : se protéger lui et ses proches de ce gang de la mafia russe qui est toujours à sa recherche.
Dylan va donc, dans ce troisième tome, se concentrer principalement là-dessus tout en faisant des recherches sur ce démon imaginaire.
L'histoire, même si elle reste dans les domaines du thriller et du polar noir, se réoriente malgré tout vers une autre tournure, pour apporter davantage de rondeur à la série.
La fin risque d'être riche en rebondissements.