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Au début des années 1990, Jacques Martin, qui a 70 ans, se lance dans trois nouvelles séries: Arno, Kéos et Orion. Est-ce parce qu'il sent que l'inspiration le fuit pour ses trois séries majeures, et qu'il espère ainsi se renouveler?
Toujours est-il que le résultat n'est pas à la hauteur. Les dialogues et récitatifs grandiloquents et pontifiants, qui passaient bien dans Alix grâce à des histoires solides et à une maîtrise scénaristique aboutie, tombent ici à plat et ne font qu'alourdir un scénario poussif.
Le naufrage est évité grâce au travail de Pleyers, déjà épatant avec la série Jhen. Mais si un mauvais dessin peut ruiner une bonne histoire, un dessin magnifique ne transformera jamais une histoire médiocre en chef d’œuvre de la bédé…
Malheureusement, après 5 années de tâtonnement créatif, le retour de Jacques Martin à ses trois séries phares (Alix en 1996, Lefranc en 1997, et Jhen en 2000) ne feront que confirmer la triste vérité: le maître a perdu sa verve créative… il eût mieux fait de s'arrêter…
Tous les poncifs de Jacques Martin sont réunis dans cette mini-série :
Un jeune héros efféminé, son protecteur plus âgé et bedonnant, de beaux corps masculins ciselés et peu vêtus, un encrage hyper détaillé, des récitatifs pontifiants. Et ce travers des derniers Alix : un scénario qui nous laisse sur notre faim; tant d'efforts graphiques pour une histoire somme toute assez futile.
Le dessin de Pleyers est égal à lui même : Admirable, splendide dans son détail, les décors tenant un rôle aussi important, sinon plus, que les personnages. Il saura satisfaire les fanatiques de reconstitution historique fastueuse et académique. La colorisation est superbe de nuances, on vit intensément le chaud soleil du Nil. Dessin : 8/10
Qu'est ce que cette série apporte de plus qu'Alix ? le recours à une touche de magie remplace les savants montages de complot qui faisaient la force des premiers Alix et Lefranc. Le tome 2 « Le cobra » est le meilleur des trois.
Pour une BD plus « vivante » sur l'Égypte et ses Pharaons, tournez vous vers « Sur les terres d'Horus ». Ses aquarelles aux multiples teintes ocrées offrent une autre vision, plus nuancée et langoureuse, du monde égyptien.
La critique de Krompir est tout à fait juste.
Au début des années 1990, Jacques Martin, qui a 70 ans, se lance dans trois nouvelles séries: Arno, Kéos et Orion. Est-ce parce qu'il sent que l'inspiration le fuit pour ses trois séries majeures, et qu'il espère ainsi se renouveler?
Toujours est-il que le résultat n'est pas à la hauteur. Les dialogues et récitatifs grandiloquents et pontifiants, qui passaient bien dans Alix grâce à des histoires solides et à une maîtrise scénaristique aboutie, tombent ici à plat et ne font qu'alourdir un scénario poussif.
Le naufrage est évité grâce au travail de Pleyers, déjà épatant avec la série Jhen. Mais si un mauvais dessin peut ruiner une bonne histoire, un dessin magnifique ne transformera jamais une histoire médiocre en chef d’œuvre de la bédé…
Malheureusement, après 5 années de tâtonnement créatif, le retour de Jacques Martin à ses trois séries phares (Alix en 1996, Lefranc en 1997, et Jhen en 2000) ne feront que confirmer la triste vérité: le maître a perdu sa verve créative… il eût mieux fait de s'arrêter…
Tous les poncifs de Jacques Martin sont réunis dans cette mini-série :
Un jeune héros efféminé, son protecteur plus âgé et bedonnant, de beaux corps masculins ciselés et peu vêtus, un encrage hyper détaillé, des récitatifs pontifiants. Et ce travers des derniers Alix : un scénario qui nous laisse sur notre faim; tant d'efforts graphiques pour une histoire somme toute assez futile.
Le dessin de Pleyers est égal à lui même : Admirable, splendide dans son détail, les décors tenant un rôle aussi important, sinon plus, que les personnages. Il saura satisfaire les fanatiques de reconstitution historique fastueuse et académique. La colorisation est superbe de nuances, on vit intensément le chaud soleil du Nil. Dessin : 8/10
Qu'est ce que cette série apporte de plus qu'Alix ? le recours à une touche de magie remplace les savants montages de complot qui faisaient la force des premiers Alix et Lefranc. Le tome 2 « Le cobra » est le meilleur des trois.
Pour une BD plus « vivante » sur l'Égypte et ses Pharaons, tournez vous vers « Sur les terres d'Horus ». Ses aquarelles aux multiples teintes ocrées offrent une autre vision, plus nuancée et langoureuse, du monde égyptien.