Katanga
3. Dispersion
Une BD de Fabien Nury et Sylvain Vallée chez Dargaud - 2019
01/2019 (25 janvier 2019) 64 pages 9782205077940 Grand format 353525
Le Katanga est aujourd'hui une province du Congo. Fabien Nury et Sylvain Vallée revisitent un moment clé de son histoire très contrariée, dans les années soixante... On y rencontre des mercenaires sans foi ni loi, des hommes politiques corrompus jusqu'à l'os, des anciens nazis, des victimes annoncées... Aucun idéalisme dans ce récit violent, iconoclaste et pour autant jubilatoire, qui aborde sans concession les sujets du racisme et de l'argent.
Quelle superbe série. Cela fait très longtemps que je n'avais pas autant aimé une BD. Le scénario, est très intéressant. Pour connaître l'histoire de l'Etat Indépendant du Congo, du Congo belge et de la RDC,je peux affirmer qu'il n' y a pas une seule erreur dans le script. Tous les détails historiques sont justes. Le dessin et les couleurs sont parfaits. Lorsque j'ai lu la série, j'ai été transporté le pays. Tout "transpire" le Congo : les paysages, les femmes, la violence, les politiciens pourris, etc.
A lire.
Petite déception pour moi, malgré les excellents commentaires sur cette série. J'ai eu difficile à suivre le scénario, les 3 tomes sont forts semblables et je m'en suis lassé, peut-être que j'en attendais trop.
une super série , a avoir dans sa bibliothèque , une vraie réussite ! on ne s ennuye pas à la lecture des 3 tomes !
Cette série est excellente et très originale, ce troisième tome conclut ce triptyque. J'ai déjà écrit sur les tomes 1 et 2 à peu près tout ce que j'avais à dire. La fin de ce troisième volet, je veux dire sa conclusion m'a déplu, sans pour autant enlever quoi que ce soit à la qualité de cette terrible aventure qui pète, qui déboîte, et qui bouge. C'est une bande dessinée très dynamique dans laquelle on plonge et comme l'a dit l'un des lecteurs et c'est dommage, on n'arrive pas à s'attacher à un quelconque héro. C'est pourquoi la mort de la fratrie au grand dam d'Orsini m'a déçue et a un peu plombé ma joie. Mais cette série vaut le détour, les trois tomes sont très bien, une fois dedans c'est partit.
Fortement commandable! ces 3 tomes de Katanga sont a lire absolument
Mercenaires, politiques, fratrie, clan et surtout avec un l'argent pour pourrir tous les rapports
La série se termine avec ce troisième volet, et c'est vraiment ce que j'apprécie : nul besoin d'étirer la sauce sur X albums; au contraire, la fait de condenser l'intrigue sur trois tomes ne laisse place à aucune longueur et aucun temps mort, et la lecture est par conséquent extrêmement accrocheuse.
Un tome et une série extrêmement noire (sans jeu de mot), avec des personnages tous plus dégueulasses les uns que les autres, bien pourris jusqu'à la moelle (même les "gentils" ne sont pas si propres que ça), mais qui personnellement m'a bien scotché. Le tout est habillé par un dessin impeccable, mi-réaliste mi-caricatural, qui rend l'ensemble "indispensable" selon moi.
Cette série est selon moi correct, sans plus!
Elle est correct grâce au scénario et au dessin, ce qui est déjà pas mal! Mais si je fais le parallèle avec le 7ème art, je dirais que c'est une BD d'un feuilleton télé, mais en aucun cas une grande BD. La différence entre un feuilleton télé et un grand film tient en partie dans les personnages: dans un grand film, on est touché par le jeu de grands acteurs. Là, rien du tout: c'est la banalité, en l’occurrence la banalité du mal.
Je ne suis pas d'accord avec certaines critiques affirmant que cette série est "réaliste", "crédible", "humaine", "sonne vrai". Le fait que tous les personnages soient mauvais, est au contraire irréaliste et inhumain!
Longtemps que j'avais pas autant apprécié une BD ! Une série très maitrisée tant dans le récit que dans la construction graphique.
Une bonne grosse baffe !
Suite et fin de cette excellente série, tant par le scénario que par le dessin. Les différents protagonistes sont prêts à tout et il faut attendre le tout dernier moment pour savoir qui tirera son épingle du jeu dans cette course sans morale. Une très belle lecture!
Cet avis porte sur la série complète. Et quelle série !! Une véritable claque !
Nury nous livre une excellente histoire, suffisamment bien réfléchie et construite pour nous embarquer totalement dans le Katanga. Il passe aisément d'une scène de combat, à un rebondissement ou à un dialogue bien ciselé sans que jamais le rythme et la tension ne baissent d'un cran.
J’aime beaucoup cette idée d’ouvrir chacun des albums sur le passé d’un des personnages afin de rendre l’ensemble plus personnel et plus authentique.
Le dessin n'est pas en reste avec des personnages aux gueules incroyables tous bien différents les uns des autres. Là aussi le travail est remarquable. La mise en couleur très sombre avec beaucoup de scènes de nuit donne une atmosphère très lourde, très pesante, où l'on ressent facilement régner l'insécurité, la corruption et la vengeance.
Une excellente et incontournable série qui restera longtemps gravée dans le milieu de la bande dessinée...
Étonnant comment certains sont incapables de faire la différence entre leurs opinions et la qualité d'un album. Heureusement, des auteurs ont envie de proposer aux lecteurs autre chose que des récits de héros sans peur ni reproches propres à séduire les adolescents (les plus jeunes).
Alors oui, l'histoire est noire, mais elle est totalement humaine et réaliste. Elle plonge dans les horreurs que l'être humain peut produire et pourquoi cela ne devrait-il être raconté ? Surtout quand cela est fait fait par deux auteurs au diapason, le scénariste sachant bâtir des personnages intéressants et gérer une tension de tous les instants, le dessinateur proposant fluidité de lecture et construction des atmosphères prégnantes.
De l'Aventure réaliste et parfaitement, avec son lot de laideur, ce qui restera toujours plus intéressant que les récits aseptisés que certains veulent nous imposer.
Ce troisième et dernier tome de la série Katanga poursuit dans la continuité de ses prédécesseurs. Je rappelle les points forts de cette plutôt bonne série, que j'avais évoqué sur les précédents billets: un dessin un peu cartoon mais très propre et à l'encrage qui donne envie de le lire en édition spéciale, la colorisation absolument parfaite (comme d'habitude) de Bastide, le réalisme historique du contexte et un montage parfaitement huilé. On n'est pas surpris, Nury fait partie des vieux briscards du scénario franco-belge qui imprime sa patte sombre en incarnant l'anti grand-public. L'historien renforce dans ce troisième tome le côté historique avec le sort fait à Patrice Lumumba, qui fait monter d'un cran, en une scène d'une rare violence, la tension et la noirceur de cette série que seule la conclusion dépasse en nihilisme. J'avais émis des réserves sur une vision des africains qui pouvait flirter avec le racisme tout en notant le traitement non préférable fait aux blancs. Et c'est au final ce qui m'a dérangé, cette absence totale d'espoir, de lumière, le seul être surnageant un peu, Alicia, étant une prostituée calculatrice... Quel est le message de cette série hormis dénoncer le système de la françafrique et de la colonisation? Il est certain que j'ai pris du plaisir à la lecture de cette trilogie très travaillée et parfaitement fabriquée, mais quand Il était une fois en France intéressait par son ambiguïté et ses zones grises, Katanga ne propose que du noir. Trop pour moi. C'est dommage car il y a un vrai talent et en introduisant un héros et un peu plus de sens historique cela aurait pu être une très grande série.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/02/09/bd-en-vrac-3
Une fin tout à fait immorale avec un twist qui revient aux premières planches de l'aventure, beau boulot !
Cette ode aux crapules est bien sûr assez peu ragoutante mais elle sonne très vrai.
On attend maintenant que Nury et Vallée nous offrent une nouvelle oeuvre du même tonneau, fut-il aussi désespérant.
Finalement, le scenario a viré à l'eau de rose !
Mais pour rester cohérent, ça finit quand même mal, et les méchants l'emportent. Et Cantor est vraiment très con.
3 albums pour nous expliquer que la pourriture gouverne le monde... Etait-ce nécessaire ?
Personnellement, je ne le pense pas.
Nury a le talent pour raconter une histoire, mais son histoire ne parle que de médiocres élevés au rang de personnages principaux.
C'est dommage, car sylvain Vallée a vraiment énormément de talent, qu'il pourrait consacrer à des oeuvres plus ambitieuses, de celles qui élèvent et non qui font regarder vers le caniveau.
Que dire de plus que les autres commentaires ? De mon point de vue, Fabien Nury est le meilleur scénariste français depuis Charlier, qui était pour moi le meilleur et transcendait tout ce qu'il touchait, ce n'est donc pas peu dire. Le scénario est fluide, profond, les personnages complexes et le tout d'un redoutable réalisme. Quelle classe ! On peut se ruer sur tout ce qu'il fait, il a un talent énorme, c'est un vrai régal à chaque fois. Certains pourraient se demander quelle est la "morale" de l'histoire ? Précisément, il n'y en a pas, l'histoire se déroule froide et implacable et c'est tout, oubliez l'eau de rose et les happy end convenus, la moindre faiblesse tue les protagonistes les uns après les autres et ne reste debout à la fin que celui qui avait les meilleures cartes pour l'emporter. Pas de doute, c'est du lourd.
Et Sylvain Vallée est tout aussi brillant au dessin, on passe de longs moments à observer certaines cases et les "tronches" de tout ce panier de crabes, c'est un pur bonheur. L'enchainement des cases est d'une maitrise folle, c'est vraiment du très, très haut niveau. On ne peut pas mettre 6 étoiles ?
Voilà une série absolument géniale mais définitivement clivante. Il est évident que moult lecteurs trouveront ça abominable ou/et sans intérêt. Cette histoire ne peut que heurter la (bonne) conscience et secouer un peu nos confortables certitudes. Car le marasme dans lequel nous vivons aujourd’hui est né de ce cynisme absolu, décrit ici, qui a toujours présidé à la politique occidentale depuis les années 50. Quand le reste du monde n’était pour nos dirigeants et nos grandes entreprises qu’un moyen facile et rapide de s’enrichir outrageusement aux dépends des populations, jugées simples variables d’ajustement.
Au-delà de ça, c’est surtout une excellente BD. Mais la meilleure idée est vraiment de l’avoir condensée en 3 tomes. Du coup, c’est ultra rythmé, cinglant, radical… Bref, ça claque !
S’il y a une chose à retenir de cette mini-série Katanga, c’est son immoralité. L’être humain ne pèse pas lourd surtout s’il est noir. Des salopards font disparaitre, découpent, brûlent tout en discutant sans se rendre compte des gestes ignobles qu’ils effectuent.
L’histoire de ce troisième tome est à vomir mais c’est tellement bien fait, bien mis en scène, bien dessiné, bien raconté… En film, elle serait franchement insupportable alors qu’avec son graphisme semi réaliste semi caricaturale cette BD est excellente.
Un grand moment… fort peu recommandable ! A prendre au second degré avec cet humour noir qui défrise et déchire.
comme les 3 autres cet album est fabuleux aussi bien par les dessins que par le scénario.
je ne me lasse pas des tronches des différents personnages présentées sous tous les angles.
j'adore l'humour noir (sans jeux de mots) et là c'est un régal.
aucuns des personnages n'est sympatrique et c'est un délicat euphémisme.
seul Charlie, Alicia et dans un sens Armand Cantor présentent un peu d'humanité mais dans le genre paumée.
le politiquement correct est complétement absent et c'est pour moi un délice.
j'avoue ressentir un certain plaisir à penser à ces lecteurs "biens pensants" complétement étanches à la dérision qui seront outrés à la lecture de cette série qui pour moi restera comme l'une des meilleures de ses 20 dernières années voir plus.
je vais les relire pas mal de fois dans les années qui viennent avec le même plaisir que j'ai à voir et à revoir les tontons flingueurs par exemple ou encore un bon Tarantino.
une série à positionner à la meilleure place dans une bibliothèque.