Karolus Magnus - L'Empereur des barbares
1. L'Otage vascon
Une BD de Jean-Claude Bartoll et Eon chez Soleil Productions - 2021
05/2021 (28 avril 2021) 46 pages 9782302091061 Grand format 422076
Karolus Magnus, connu aujourd'hui sous le nom de Charlemagne, est le fils aîné du premier roi de la dynastie des Carolingiens : Pépin le Bref. Il n'a d'autre choix que de faire la guerre à ses voisins afin d'agrandir le Royaume et pouvoir ainsi devenir l'Empereur de l'Occident à la façon des Augustes de la Rome Antique. Mais d'autres peuples, principautés et empires vont s'opposer à lui.
An 777 ap. J.-C.
En Vasconie (grosso modo la Navarre) des soudards francs incendient une maison isolée avec la notable intention d’en griller les Vascons qui l’occupent. Voilà dix ans que les Vascons ont dû se soumettre à celui qui deviendra empereur en l’an 800, Karolus Magnus, mais qui pour l’heure ne porte pas encore ce titre. Deux vaillants Vascons qui passent par là se débarrassent facilement des guerriers francs malgré que ceux-ci soient huit.
Au même moment, très loin de là, à Paderborn, capitale de Charlemagne, arrive une ambassade venue quémander l’aide du puissant roi des Francs. D’où viennent-ils ? Le gouverneur de Saragosse, Wali, un musulman, implore l’aide de Karolus l’assurant qu’en échange de son soutien contre l’Ommeyade Abdelrahman, il promet d’ouvrir toutes les portes des cités qu’il gouverne dès que le très puissant roi franc se présentera…
Au moment de l’arrivée de cette ambassade étrangère, Karolus statuait sur le sort d’un jeune homme vascon qui se refusait à devenir moine dans le Monastères des Brumes. Il s’était enfui en faisant passer de vie à trépas deux des gardes… Pas sûr que sa tête puisse rester fixée à ses épaules…
Critique :
Les éditions Soleil nous ont habitués à des standards de dessin très élevés, n’hésitant pas à aller quérir des talents hors de France. C’est encore le cas pour cette nouvelle saga avec Eon, né en France à Lyon et établi en Italie. De son nom complet, Eon Joseph Viglioglia. Jusqu’ici davantage connu pour ses dessins érotiques, c’est sa grande entrée dans la bande dessinée francophone. Il se charge lui-même de la mise en couleurs. C’est de l’excellent travail.
Pendant des décennies, ce « brave » Charlemagne, Karolus Magnus pour être plus précis, n’a pas beaucoup emballé les auteurs de bandes dessinées. Il semble enfin sortir de l’ombre, les scénaristes se disant que le gaillard a du potentiel puisqu’il eut un très long règne au cours duquel il unifia une bonne partie de l’Europe occidentale en soumettant les uns après les autres ses voisins, portant ses frontières (marches) toujours plus loin. Il le fit « en douceur » à la pointe de l’épée. Il ne faut donc pas s’étonner si dans cette bande dessinée-ci, Jean-Claude Bartoll, le scénariste, le présente comme l’empereur des barbares… Surtout vu du point de vue des Musulmans.
On y retrouve Roland, son neveu, qui a soumis les Bretons et qui, malgré ses exploits ne semble pas fort récompensé par son tonton chéri…
Il va de soi, qu’assoiffé de conquêtes, Karolus va accéder à l’appel à l’aide. Petite pierre dans son soulier, il lui faut traverser les Pyrénées avec une nombreuse armée… C’est qu’il va falloir nourrir tout ça, ma bonne dame… Et leur fournir du fourrage pour les bêtes… Sans oublier du bois pour que les hommes puissent se réchauffer et cuire leurs aliments… Et qui va devoir fournir tout ça ? Les Vascons ! Or ceux-ci n’apprécient pas vraiment les Francs… Et si les Vascons des pleines sont soumis, il n’en va pas de même pour ceux qui vivent dans la montagne !
Cependant, les Vascons n’en mènent pas large : les Francs au nord, les Sarrasins au sud…
Sachez que Charlemagne peut compter sur une maîtresse espionne en la personne de la Saxonne Brunhilde von Bruck, autant maîtresse de Charlemagne, qu’espionne.
Le décor est planté pour la suite des aventures…
Je suis un peu long à la détente: j'ai compris qui était véritablement ce Karolus Magnus. Il est vrai qu'on l'appelle généralement Charlemagne. C'est toute son histoire qui nous est raconté dans les moindres détails.
Je ne l'imaginais guère en empereur des barbares ayant soif de conquêtes en étant jamais rassasié. On a du mal à croire que c'est lui l'inventeur de l'école comme le chantait si bien France Gall.
On s'intéresse également à un autre protagoniste qui semble être l'héritier d'un duché situé à travers les Pyrénées et qu'on nomme Vasconie. Cela deviendra plus tard dans l'histoire la Navarre. Visiblement, notre empereur avait fort à faire pour venir à bout de ce territoire stratégique pris en tenaille à cause de la menace musulmane en Ibère au sud.
J'ai été un peu perdu dans cette lecture par la multitudes d'informations qui nous ai donné afin de comprendre tous les enjeux en cours. Il est question de calife, d'émir, puis de duc, du pape et de différentes peuplades composant le royaume etc... On s'y perd un peu si on n'est pas spécialiste de cette époque du Moyen-Age située peu avant l'an 800. Il faudra s'accrocher pour pouvoir ensuite apprécier.
J'ai beaucoup aimé le dessin assez coloré mais qui fait merveille dans cette aventure historique médiévale. On attend la suite avec impatience à savoir la fameuse bataille de Roncevaux.
Très belle entrée en matière pour ce 1er album. L'action est omniprésente dans cette aventure moyenâgeuse tirée de faits réels. A cela s'ajoute une part de fiction et d'érotisme qui ne dénature en rien le récit. Le scénario est bien ficelé comme sait le faire JC Bartoll et que dire des dessins de Eon Joseph Viglioglia..... très détaillés dans les décors et les scènes d'action avec des personnages nombreux et variés et surtout parfaitement reconnaissables. En conclusion un premier opus réussi et on en redemande..... J'ai hâte de découvrir la suite....
L'ennui et la confusion, ce sont vraiment les mots qui se dégagent de la lecture de ce premier tome.
L'ennui car au bout de 10 pages de cet album, on a qu'une seule envie, c'est vite de le refermer.
Et la confusion, car on sent les efforts pour pimenter le scénario mais le résultat est tellement lourdingue.
Dommage car le dessin est plutôt réussi dans ses cadrages et ses rendus d'atmosphère. Par contre, les visages (hommes ou femmes) sont à la limite de la caricature et de ressemblent trop.