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Kali est un film dessiné auquel il ne manque qu’une bande-son. L’album a tout du projet de série B totalement orienté sur l’action, la rage et une violence radicale. Mad Max est immédiatement cité en référence mais je tablerais plutôt sur du western moderne régressif poisseux tel que Desperado ou Sisu, avec un personnage hybride entre John Wick et le fameux Max qui bastonne l’Armée du Ruban Rouge….
Entrant dans la danse au cœur de l’intrigue, le récit va progressivement nous raconter la ténue chronologie qui a poussé l’héroïne dans sa vengeance rageuse. Et c’est la première agréable surprise de ce one-shot que de ne pas se contenter d’un exercice technique vain mais d’assumer via un découpage très efficace de ne pas chercher au-delà de la course vengeresse tout en forçant sur l’aspect désespéré du projet. Le court vengeur est un genre en soi qui exige une gestion du rythme impériale comme l’est Kali. Je préfère évacuer tout de suite les craintes sur la finesse du scénario puisque ce n’est pas l’objet de ce projet. Dans Kali on sent la douleur, la poussière et le bruit des balles. On laisse juste assez de mystère dans la construction pour garder de la découverte, de la curiosité nécessaire pour ne pas se lasser. En cela le hors-champ important (qui laisse donc la possibilité de suites assez facilement… malgré le processus de production de sept ans pour réaliser cet album!) permet à la course de Kali de ne pas flotter. Chaque engin, soldat spécial, lieu qui nous est balancé dans la tronche sans prévenir, a sa cohérence qui arrive ensuite. Une cohérence de série B mais on est venu pour ça et nos yeux comme notre imaginaire sont ravis au vu de la richesse des designs et de la générosité qui déborde du format.
Les références cinématographiques de décennies de films d’action (pas forcément les plus subtiles!) explosent autant que les balles et les dialogues sont aussi rêches que le sable du désert. Paradoxalement le travail scénaristique garde (un peu) les pieds sur terre à Kali ; le seul regret est de ne pas voir avoir de loop de violence comme seul un Shaolin Cowboy sait en proposer et que le réalisme se dispense d’une folie totale. Mais sur le cahier des charges on est totalement conquis par la furieuse!
Lire la chronique complète sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/05/28/kali/
Kali est un film dessiné auquel il ne manque qu’une bande-son. L’album a tout du projet de série B totalement orienté sur l’action, la rage et une violence radicale. Mad Max est immédiatement cité en référence mais je tablerais plutôt sur du western moderne régressif poisseux tel que Desperado ou Sisu, avec un personnage hybride entre John Wick et le fameux Max qui bastonne l’Armée du Ruban Rouge….
Entrant dans la danse au cœur de l’intrigue, le récit va progressivement nous raconter la ténue chronologie qui a poussé l’héroïne dans sa vengeance rageuse. Et c’est la première agréable surprise de ce one-shot que de ne pas se contenter d’un exercice technique vain mais d’assumer via un découpage très efficace de ne pas chercher au-delà de la course vengeresse tout en forçant sur l’aspect désespéré du projet. Le court vengeur est un genre en soi qui exige une gestion du rythme impériale comme l’est Kali. Je préfère évacuer tout de suite les craintes sur la finesse du scénario puisque ce n’est pas l’objet de ce projet. Dans Kali on sent la douleur, la poussière et le bruit des balles. On laisse juste assez de mystère dans la construction pour garder de la découverte, de la curiosité nécessaire pour ne pas se lasser. En cela le hors-champ important (qui laisse donc la possibilité de suites assez facilement… malgré le processus de production de sept ans pour réaliser cet album!) permet à la course de Kali de ne pas flotter. Chaque engin, soldat spécial, lieu qui nous est balancé dans la tronche sans prévenir, a sa cohérence qui arrive ensuite. Une cohérence de série B mais on est venu pour ça et nos yeux comme notre imaginaire sont ravis au vu de la richesse des designs et de la générosité qui déborde du format.
Les références cinématographiques de décennies de films d’action (pas forcément les plus subtiles!) explosent autant que les balles et les dialogues sont aussi rêches que le sable du désert. Paradoxalement le travail scénaristique garde (un peu) les pieds sur terre à Kali ; le seul regret est de ne pas voir avoir de loop de violence comme seul un Shaolin Cowboy sait en proposer et que le réalisme se dispense d’une folie totale. Mais sur le cahier des charges on est totalement conquis par la furieuse!
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/05/28/kali/