Justice League : No Justice
Une BD de
Scott Snyder
et
Francis Manapul
chez Urban Comics
(DC Rebirth)
- 2019
Snyder, Scott
(Scénario)
Williamson, Josh
(Scénario)
Tynion IV, James
(Scénario)
Manapul, Francis
(Dessin)
To, Marcus
(Dessin)
Rossmo, Riley
(Dessin)
Jiménez, Jorge
(Dessin)
Hi-Fi
(Couleurs)
Sánchez, Alejandro
(Couleurs)
Boschat, Stephan
(Lettrage)
Bouquet, Cyril
(Lettrage)
Manapul, Francis
(Couverture)
Tourriol, Edmond
(Traduction)
03/2019 (01 mars 2019) 118 pages 9791026816034 Format comics 362608
Après la destruction du mur cosmique de la Source, Brainiac attaque une fois de plus Metropolis et force la Ligue de Justice à trouver de nouveaux alliés pour le contrer. Son but ? Les préparer à affronter les Titans Oméga : des entités représentant les énergies qui régissent l'Univers tels le Merveilleux, la Sagesse, le Mystère et l'Entropie. Chacune des entités tient à renverser les autres afin de devenir la seule puissance régentant la création.
Faisant suite à Dark Nights: Metal mais aussi à la Justice League de Christopher Priest, cette mini-série en quatre épisodes se révèle fort éprouvante, quoique de lecture rapide, pour le lecteur que je suis, hermétique aux délires cosmiques de Scott Snyder (DC Nation 2018, #0 et Justice League: No Justice 2018, #1-4).
Si Dark Nights: Metal avait introduit de belles idées – notamment les Batmen maléfiques, au premier rang desquels le Batman-Qui-Rit –, il faut bien avouer que sa conclusion demeurait inintelligible pour qui n’avait pas d’intérêt particulier pour l’univers cosmique. Aussi, c’est sans grande surprise que cet album se révèle tout aussi incompréhensible et l’étonnante absence d’introduction n’aide pas à en entamer la lecture.
En résumé, une vingtaine de super-héros et de super-vilains s’allient pour former quatre équipes et contrer quatre gigantesques dieux cosmiques échappés du Mur source. Le seul élément intéressant de toute l’intrigue est la répartition plutôt cohérente de ces personnages en fonction de leurs caractéristiques. Cependant, la menace est trop grande pour être crédible, les échanges entre les différents "escadrons" sont réduits à leur strict minimum et les affrontements sont aussi confus que bourrins. Bref, rares sont les lecteurs qui supporteront ce genre de blockbuster basique sur une centaine de pages.
D’autant plus que le dessin est à l’avenant. Si plusieurs dessinateurs se succèdent, c’est surtout Francis Manapul qui est à l’œuvre dans le plus pur style des comics de super-héros cosmiques : super dynamique, super coloré, super surchargé et super impersonnel. Même Riley Rossmo bâcle son travail.
En conclusion, quand bien même vous seriez toujours intéressés par le run de Snyder sur la Ligue de Justice – la troisième itération de l’équipe en sept ans ; mais bon, pourquoi pas, par curiosité... –, faites l’économie de cet album. Son intrigue est imbitable et ne sert qu’à introduire le retour d’un membre historique, le Limier martien (accompagné de Hawkgirl au passage).