Julie Doohan
2. Wild mustang saloon
Une BD de
Thierry Cailleteau
et
Luc Brahy
chez Delcourt
- 2021
Cailleteau, Thierry
(Scénario)
Brahy, Luc
(Dessin)
Champelovier, Simon
(Couleurs)
Jalin, Vianney
(Lettrage)
03/2021 (31 mars 2021) 46 pages 9782413008095 Grand format 417387
Arizona, 1926. Quatre ans après la reprise de la distillerie clandestine de son père, Julie possède aujourd'hui une bonne réserve de bourbon de qualité. Elle compte sur ce trésor pour soutenir la réouverture du Wild Mustang Saloon. Une concurrence insupportable pour Jack Mozza, qui est prêt à tout pour ruiner l'entreprise de Julie et interférer une nouvelle fois dans sa vie... la fois de trop.
1926. Stamwood. Virginie. USA.
Quatre ans que Julie Doohan a pris la succession de son père assassiné par des sbires mangeurs de Mozzarella di Bufala. Quatre ans qu’elle produit le meilleur Bourbon du coin. Mais cela ne lui suffit plus. Elle veut redonner vie au Wild Mustang Saloon ! Vingt ans que le célèbre établissement était fermé. Il y a du boulot. Il faut tout remettre en état et acheter du nouveau mobilier. Il y a des danseuses à engager. Les plus célèbres de préférence. Il faut aussi un pianiste. Pas n’importe lequel ! Un qui sache continuer à jouer, même en pleine fusillade.
Pour fêter l’événement, Julie dispose sur chaque table une bouteille de sa dernière création, l’Old Scarecrow Premium, qu’elle compte bien ne vendre que dans son établissement. Voilà qui ne va pas faire plaisir à la concurrence, y compris à l’Irlandais à qui elle vend l’essentiel de sa production…
Critique :
Thierry Gailleteau fait exécuter un bond de quatre ans à ses personnages. Julie se montre une femme d’affaires accomplie. L’idée d’ouvrir un saloon va déranger jusque dans les rangs de ses propres alliés qui perdent ainsi leurs meilleurs clients, ceux qui ont une automobile (comprenez ceux qui ont du fric). L’ambiance m’a moins enthousiasmé. Julie et ses amis ont le flingue facile et tirent plus vite que Lucky Luke, mais pas pour déchirer une ceinture et faire tomber le pantalon de leurs adversaires. Ici, c’est plutôt pour faire gicler le sang des Italiens comme s’il n’y avait pas déjà assez de purée de tomate dans la pizza. Beaucoup de clichés et peu de nouveautés. Le rythme est soutenu puisque la petite Julie est du style à faire un gros caca nerveux quand on la contrarie. (Et on la contrarie souvent !) Elle se débat aussi dans un drame sentimental. Elle est amoureuse de son ami d’enfance qui l’aime, mais elle refuse de devenir son épouse car elle ne veut pas devenir femme au foyer… Mouais…
J’espérais une amélioration au niveau du dessin… Je ne la trouve pas.
Cela reste distrayant et agréable à lire.
Suite des aventures de Julie Doohan qui se déroule chronologiquement quatre ans après le premier opus, on reprend les mêmes ingrédients et on recommence.
Julie Doohan a toujours son caractère bien trempé et est plus revancharde que jamais, pour un opus où les règlements de compte et la violence sont omniprésents toutes les deux planches.
De nouveaux personnages sont introduits (le pianiste, la chanteuse Lollybelle) et l'ambiance est résolument tournée vers le western avec notamment le saloon qui donne le titre de l'album. Cet aspect western apporte une plus value à l'histoire (très codifiée il est vrai) et tente le mélange des genres, chose qui me pousse à mettre une note correcte.
Le rendu est toujours bien soigné et c'est divertissant.
L'action se situe en 1922 au temps de la prohibition aux States. C'était une époque bien puritaine mais pour autant, l'alcool n'a jamais autant coulé à flot et cela a bien arrangé les affaires de tous les mafieux qu'ils soient italien ou irlandais.
Julie Doohan, une étudiante en chimie qui étudie la distillerie, va devoir reprendre les rênes de l'entreprise familiale clandestine qui semblait faire vivre toute une communauté en Virginie.
J'ai trouvé que l'action était trop classique et sans aucune forme de subtilité. Ainsi, les actes de violence en représailles seront d'une rare violence à la manière d'un bon western spaghetti. Tout cela manque singulièrement de subtilité et même d'originalité.
Mais bon, cela reste une lecture assez divertissante avec un graphisme assez dynamique. Cependant, je dois bien avouer que la suite se fera sans moi. A consommer de préférence avec un bon bourbon pour se mettre dans l'ambiance.