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Nous avons droit à une autre image de Venise qui détruit totalement le mythe de la carte postale. Ce n'est pas tant la démystification qui ne m'a pas charmé mais plutôt la vulgarité du propos. C'est glauque à souhait et cela n'a aucun sens en ce qui me concerne.
Par ailleurs, les clins d'oeil et les références ne sauvent en rien cette oeuvre immorale. Associer les personnages de Disney à cette débauche est plus qu'une faute de goût.
Bon, j'avoue que j'ai rarement lu une bd aussi mauvaise ou plutôt rebutante. Ma note sera donc sans appel. Ce titre pourrait aisément figurer dans ma liste des razzies awards.
Ce livre est un contre-pied. À quoi ? À l’image d’Épinal qu’on associe généralement à la Sérénissime : beauté, rêve, romantisme… et vogue la gondole ! Ici, point de tout cela. Paolo Bacilieri dresse le portrait peu flatteur, mais tout de même attendri, d’une ville où la décadence a droit de cité. Les quatre personnages principaux incarnent la désillusion ambiante, entre usines mal en point et jeunes désœuvrés, mœurs dissolues et vieux désabusés.
Seule la couverture se pare de couleurs. Par ailleurs, le noir et blanc prévaut, judicieusement, pour ternir l’éclat d’une carte postale que l’auteur présente comme mensongère. C’est le choc entre deux mondes qu’il met en exergue, touristes d’un côté et résidents de l’autre, usant de procédés narratifs audacieux. Sans cesse, le lecteur est pris à rebrousse-poil, tandis que les dessins se succèdent. Sont-ils beaux ? Voilà bien une question sans réponse, tant ils questionnent notre rapport à l’esthétisme. Ils sont porteurs d’un message, instaurent une atmosphère revêche, difficile à appréhender, mais se jouent des canons de la beauté. En même temps qu’une réflexion sur l’homme, Bacilieri s’interroge – et nous entraîne à sa suite – sur l’art, la création, la représentation du monde.
En tout cas, le réalisme est poussé jusqu’à son degré le plus cru. Certaines scènes, sans être gratuites, au contraire, peuvent heurter. Les corps s’offrent tels qu’ils sont, sans pudeur, sans volonté de la part de l’artiste d’embellir la réalité. Les gestes, parfois obscènes, ne sont jamais masqués, tandis que la folie qui parfois s’empare des personnages est révélée avec force et détermination jusque dans ses effets les plus dévastateurs. L’ensemble reste cohérent, c’est une certitude, quoique les chemins empruntés puissent paraître ardus.
En définitive, l’album ne se laisse pas facilement pénétrer : il rebute, s’impose en bloc, mais offre une expérience de lecture très marquante, voire dérangeante par instants. La démarche est admirable et la réussite totale, qu’on se le dise.