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Fred est un illustrateur de génie et Jules Renard est virtuose dans la saillie verbale...Est ce que cela suffit donc à construire une oeuvre prodige? Et bien non en fait....
Fred (le corbeau) et Jules (le Renard) discute durant une ballade qui semble être une errance (thème si cher à Fred) dans une campagne glaciale, presque macabre ou le vent remplace le vide, la nature n'est plus la vie, encore moins que l'être humain. Dans ce dessin superbe de Fred on ressent tout le désenchantement voire même la rancœur de celui-ci pour l'humanité.
Illustrations superbes, gaufrier poétique par l'enchevêtrement des dessins, le mélange des cases...et la couleur superbe d'Isa Cochet.
Donc le corbeau pose des questions au renard et ça n'a pas de sens, pas de suite, pas de continuité. Comme si le corbeau posait des questions sur une liste à la Prévert car Fred veut absolument mettre des citations de Jules qu'il aime tant et qu'il est obligé de la faire avec un chausse pied pour que tout rentre.
La déambulation sirupeuse est alors un amoncellement de strip court qui se veut être une longue histoire et, forcement, ça ne marche pas.
Si, évidemment, il n'y a pas d'histoire (ce n'est qu'une ballade désenchantée dans une campagne moribonde ou les bons mots qui fusent sont les seuls joies, les seules actions de l'oeuvre), il n'y a pas non plus de logique les unes aux autres.
C'est donc le choix de narration qui n'est pas la bonne: Une histoire. Si Fred avait choisi la petite histoire comme trame, avec début et fin à la boutade du Goupil, alors le plaisir aurait été absolue. Comme "Le petit cirque" en fait, son chef d'oeuvre.
Fred est un génie.
Ah, je l'ai déjà dit ?
Bon, oké. Ben, je n'ai pas changé d'avis en lisant cette merveilleuse réédition du journal de Jules Renard.
Jules Renard soliloque. Enfin... non, il dialogue avec un corbeau. Fred aime les corbeaux. Il n'y a qu'à relire toute son oeuvre et compter les corbeaux (bon, moi, je ne vais pas le faire, mais si ça vous amuse, je veux bien l'info).
Dans une sauvage nature d'hiver, Jules Renard parle au corbeau, qui l'interpelle. Pas d'autres personnages, ou si pauvres d'esprit. Les aphorismes de Renard prennent une dimension d'éternité sous le crayon de Fred, grâce à ces arbres têtards, ces ciels nuageux, cette plaine humide et froide. L'homme marche, pense tout haut, et nous l'accompagnons dans sa désillusion de ses contemporains. Et nous transposons sans peine ses pensées à nos propres contemporains.
Chaque fois que je referme un album de Fred que je n'avais jamais lu, je me dis que c'est un génie. Et, là encore, je suis transporté...
Fred est un illustrateur de génie et Jules Renard est virtuose dans la saillie verbale...Est ce que cela suffit donc à construire une oeuvre prodige? Et bien non en fait....
Fred (le corbeau) et Jules (le Renard) discute durant une ballade qui semble être une errance (thème si cher à Fred) dans une campagne glaciale, presque macabre ou le vent remplace le vide, la nature n'est plus la vie, encore moins que l'être humain. Dans ce dessin superbe de Fred on ressent tout le désenchantement voire même la rancœur de celui-ci pour l'humanité.
Illustrations superbes, gaufrier poétique par l'enchevêtrement des dessins, le mélange des cases...et la couleur superbe d'Isa Cochet.
Donc le corbeau pose des questions au renard et ça n'a pas de sens, pas de suite, pas de continuité. Comme si le corbeau posait des questions sur une liste à la Prévert car Fred veut absolument mettre des citations de Jules qu'il aime tant et qu'il est obligé de la faire avec un chausse pied pour que tout rentre.
La déambulation sirupeuse est alors un amoncellement de strip court qui se veut être une longue histoire et, forcement, ça ne marche pas.
Si, évidemment, il n'y a pas d'histoire (ce n'est qu'une ballade désenchantée dans une campagne moribonde ou les bons mots qui fusent sont les seuls joies, les seules actions de l'oeuvre), il n'y a pas non plus de logique les unes aux autres.
C'est donc le choix de narration qui n'est pas la bonne: Une histoire. Si Fred avait choisi la petite histoire comme trame, avec début et fin à la boutade du Goupil, alors le plaisir aurait été absolue. Comme "Le petit cirque" en fait, son chef d'oeuvre.
Fred est un génie.
Ah, je l'ai déjà dit ?
Bon, oké. Ben, je n'ai pas changé d'avis en lisant cette merveilleuse réédition du journal de Jules Renard.
Jules Renard soliloque. Enfin... non, il dialogue avec un corbeau. Fred aime les corbeaux. Il n'y a qu'à relire toute son oeuvre et compter les corbeaux (bon, moi, je ne vais pas le faire, mais si ça vous amuse, je veux bien l'info).
Dans une sauvage nature d'hiver, Jules Renard parle au corbeau, qui l'interpelle. Pas d'autres personnages, ou si pauvres d'esprit. Les aphorismes de Renard prennent une dimension d'éternité sous le crayon de Fred, grâce à ces arbres têtards, ces ciels nuageux, cette plaine humide et froide. L'homme marche, pense tout haut, et nous l'accompagnons dans sa désillusion de ses contemporains. Et nous transposons sans peine ses pensées à nos propres contemporains.
Chaque fois que je referme un album de Fred que je n'avais jamais lu, je me dis que c'est un génie. Et, là encore, je suis transporté...