Jonathan
15. Atsuko
Une BD de Cosey chez Le Lombard - 2011
11/2011 (04 novembre 2011) 54 pages 9782803630035 Format normal 138855
C'est en quittant la Birmanie que Jonathan croise le chemin d'Atsuko, jeune japonaise à la poursuite d'un fantôme – sa grand-tante Hisa, mystérieusement disparue à la veille de son mariage. La jolie jeune femme promet à notre héros de lui faire découvrir le Japon. Et Jonathan n'a jamais été homme à refuser une invitation au voyage, surtout s'il ignore où l'emmènera ce dernier...
Certes le scénario est conventionnel et déjà vu dans la propre bibliographie de la série. Les hasards sont bien trop heureux. La découverte du premier carnet qui déclenche la quête est tout à fait improbable. L'incroyable possibilité de Jonathan à aller de pays en pays pour une simple intuition est proprement extraordinaire alors que celui-ci est sans le sou.
Il n'empêche, ça fonctionne pour moi. Et la nostalgie est certainement l'énergie qui me porte à être si heureux dans cette lecture. D'abord parce que les grands espaces sont là, oxygénant l'histoire, avec ce "Blanc Cosey" toujours aussi magnifique. Ensuite , il y a ce périple humain ou Jonathan n'est toujours qu'un témoin privilégié d'une histoire d'amour maudite. Les personnages sont attachants, troublés et troublant. Ils construisent à eux seuls l'intensité de l'histoire.
Certes, "Atsuko" est un récit confortable pour un lecteur absolument adorateur de la série. Mais c'est comme ça. Je suis un lecteur de la première génération de cette magnifique série.
Pour moi le meilleur Jonathan depuis qu'il a repris la série. Et je conseille vivement l'édition spéciale en grand format, agrémentée de croquis et dotée d'une superbe couverture pour à peine quelques euros de plus. Pour le reste, tout comme Hugui. Le tome 16 "Celle qui Fuit" sort le 6 septembre, avis aux amateurs.
Ça y est, Jonathan bouge, on ne sait pas pourquoi ni vers où, mais il se retrouve au Japon pour apporter un carnet à une copine entraperçue en Birmanie. Bref, tout est improbable dans ce nouveau Jonathan, et pourtant je me suis encore laissé prendre, probablement parce qu'on rêve tous d'être capable de traverser le monde pour retrouver le sourire d'une fille croisée par hasard.
C'est vrai qu'on retrouve les thèmes cher à Cosey, que les dessins n'évoluent pas beaucoup et que ses montagnes se retrouvent identiques dans tous ses albums, mais c'est toujours efficace avec moi, j'ai passé un excellent moment de lecture, avec un petit pincement au cœur à la fin comme d’habitude.
Alors oui, un petit Jonathan de derrière les fagots tous les deux ou trois ans, je reste client, je le retrouve avec plaisir, car cela reste un style original dans la production bédéphile, le (bon) sentiment qui triomphe de l'action !